C’est avec une peine immense que nous avons appris, ce 29 juillet, le décès, à l’âge de 90 ans, de monsieur Charley Marouani, dans sa résidence corse.

Nous présentons à sa famille nos plus sincères condoléances.

 

Charley Marouani, l’homme dans l’ombre…
C’est avec une peine immense que nous avons appris, ce 29 juillet, le décès, à l’âge de 90 ans, de monsieur Charley Marouani, dans sa résidence corse.
On ne le présente plus. Cet homme de l’ombre a passé, comme il l’a si bien raconté aux Editions Fayard en 2011, « une vie en coulisses », auprès des plus grands : Brel, Barbara, Sylvie Vartan, Montand, Salvador, Reggiani, Nougaro, Bécaud, Gréco, Adamo, Macias…
Pour ce qui est de sa relation avec Barbara, elle fut particulière, tout autant que celle entretenue avec Jacques Brel.
C’est en 1963 qu’il la rencontre grâce à son arrangeur : François Rauber. Brel, dont il s’occupait depuis ses débuts, lui avait soufflé l’idée de prendre Barbara sous son aile.
Ce n’est qu’à partir de 1966 qu’il jouera ce rôle pleinement.

Malgré son succès déjà considérable, la situation de Barbara est précaire, pour ne pas dire angoissante. Elle doit 1 300 000 francs aux impôts. Charley y voit une catastrophe et il commence par lui confisquer sa carte bleue (« mon compteur bleu », disait-elle) et ne lui octroie que 500 F par jour d’argent de poche.
Cette vagabonde, trop généreuse, n’avait pas un sou, pas de maison. Charley l’aide à redresser ses finances.
Quelques temps plus tard, Jean-Claude Brialy découvre une maison à Précy-sur-Marne. Charley la visite, l’achète pour elle et lui donne les clés. Barbara y restera toute sa vie.

Il ne connaissait pas le mot « impresario ». Il n’avait pas de contrat avec ses artistes.
Il n’était qu’humanité, générosité, grandeur d’âme.
Pour l’avoir rencontré à maintes reprises, nous avons pu découvrir son immense gentillesse, sa qualité d’écoute, sa bienveillance.
Barbara disait : Il veille sur moi, il n’a jamais un carnet ni un crayon sur lui. Tout dans la tête. Il est sévère et magnifique. Je suis son enfer ».
Charley (dans « Une vie en coulisses) : Une chose est sûre : elle était notre paradis…
En 1997, il était là, à Bagneux parmi les hommes de Barbara pour porter le cercueil au chaud de la terre

Il fut l’ange gardien de ses artistes.