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LA LETTRE DES AMIS DE

EXTRAITS

Hiver 2007, n°32

Un dixième anniversaire riche en hommages, auxquels chaque fois que cela fut possible, nous nous sommes associés ; des expositions, un festival et pépite sur le gâteau : ce cd de L'Atelier 1954 à Bruxelles ! L'année 2007 a été chargée pour les " Amis de Barbara ", tant mieux, et l'assemblée générale de février nous permettra de préparer l'avenir ; venez nombreux, avec vos idées, vos remarques et ainsi nous continuerons d'avancer " sur la longue route " qui nous mène à Elle. D'ici là, nous vous adressons tous nos vœux de bonne et heureuse année 2008, et profitez de tous les cadeaux qui nous ont été offerts cet automne : disques, livres…

	© photos Marie Aviles

Le Japon, à plusieurs reprises, l'avait accueillie triomphalement SALLE GAVEAU : LE VIBRANT HOMMAGE FRANCO-JAPONAIS RENDU À BARBARA "

Le 25 novembre 1997, j'appris le décès de Barbara par les journaux. Mais ce fut encore plus dur après. Combien d'amis m'ont-ils appelée ? Connaissant ma passion pour elle, ils me faisaient part de la nouvelle ", écrit Madame Mitsuki Chiba, directrice du Salon de musique Barbara à Tokyo et membre d'honneur des "Amis de Barbara", en préambule au spectacle que, sous le haut patronage de l'ambassade du Japon en France, elle a proposé le 23 novembre dans le cadre prestigieux de la salle Gaveau à Paris. Un plateau des plus riches : outre Eniko Szilagyi, Mathieu Rosaz, et Marie-Paule Belle, qu'on ne présente plus, cinq artistes tout spécialement venus du Japon (le sixième étant déjà depuis peu installé à Paris) pour interpréter en japonais les chansons de Barbara traduites par Mitsuki Chiba.
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Hommage à Barbara sur la scène parisienne qui vit ses derniers triomphes BARBARA, RETOUR AU CHÂTELET

La salle, pleine jusqu'au troisième balcon, bruisse de l'émotion des grands jours, sinon des grands soirs : il n'est que 11 heures, en ce dimanche 7 octobre. Nous sommes au Châtelet, où la productrice des Concerts du dimanche matin Jeanine Roze a décidé de rendre hommage à celle dont elle fut un temps l'assistante : Barbara. Et soudain, surgie des cintres, la voix fébrile, de Barbara. Pour nous parler, logique ici, de problèmes de pianos et de tabourets : " Je ne sais pas toujours ce que je veux, mais je sais à coup sûr ce que je ne veux pas !". Tandis que la voix s'anime, entre en scène, juvénile, silencieux comme un chat, Alexandre Tharaud... Nos amies Dany Morisse et Danièle Brocheton étaient dans la salle.
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Le 14 novembre, soirée cocktail à l'auditorium Debussy-Ravel de la SACEM pour la projection du film d'Yves Riou et Philippe Pouchain Rappelle-toi Barbara, coproduction Cinétévé-Ina diffusée trois jours plus tard sur France 3. Parmi les personnalités présentes : Roland Romanelli, son accordéoniste et Bernard Serf, son neveu. Également présent Claude Lemesle, auteur de plusieurs grands succès de la chanson de ces quarante dernières années et ancien président du conseil d'administration de la SACEM, qui présenta la soirée. D'abord en évoquant, avec son humour et sa gentillesse habituelles, les "circonstances exténuantes" (grève des transports) responsables d'une salle lente à s'emplir. Puis en rappelant l'amitié qui le liait à Yves Riou, déjà au temps du Big Bazar de Michel Fugain auquel ce dernier appartenait : "Barbara fascine toujours autant, a dit en substance Claude Lemesle.
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Pour le dixième anniversaire de sa disparition,
Amis et Compagnons réunis
MONTMARTRE A FÊTÉ BARBARA
par Bernard Merle

Les 3 et 4 novembre derniers, Les Compagnons de Montmartre et Les Amis de Barbara ont tenu à commémorer le dixième anniversaire de la disparition de la chanteuse. Exposition, projection de films, débat : loin d'être à la tristesse, l'ambiance était plutôt au bonheur de découvrir ou de redécouvrir une artiste aujourd'hui, totalement en phase avec notre époque. Champagne !... Pour fêter Barbara, André Dumas, le dynamique président des Compagnons de Montmartre, rayonne. C'est lui qui, avec nos deux présidentes, l'ancienne, Anne Guillot, et la nouvelle, Fabienne David, a eu l'idée d'unir nos deux associations pour ce " week-end " Barbara, dont chacun peut se féliciter. Au vu des trois films Barbara, douze ans de patience (André Flédérick, 1965), Barbara, je chante ma vie (Philippe Kohly, 1999) et De Monique Serf à Barbara (Pierre Kukawka, 2007), un public attentif s'est en effet replongé avec beaucoup d'intérêt dans les souvenirs de la Dame brune : souvenirs d'une vie riche en vicissitudes, certes, mais dont une volonté farouche et une personnalité hors pair ont finalement triomphé pour nous léguer, en chansons, une des oeuvres majeures du siècle écoulé. (...)

Parions-le ! Barbara aurait aimé l'atmosphère chaleureuse, presque surchauffée, qui emplissait le 24 novembre le Labo, cette petite salle du théâtre de Ménilmontant rue du Retrait. Barbara qui irradiait aussi bien dans les atmosphères intimistes que sur les grands espaces scéniques. Et la soirée organisée pour cette grande dame de la vie et de la chanson, disparue il y a dix ans, a tenu ses promesses. Valentin, artiste subtil, qui allie le timbre si singulier de Barbara, à sa séduction et son art de comédien, a transformé ce simple hommage en évènement. Valentin, surgi du noir absolu, présentait un récital où les chansons de Barbara, les plus connues comme les plus discrètes, les plus claires comme les plus réservées, ont donné vie à la femme mystérieuse, à la chanteuse mythique écorchée vive, qui a laissé dans le répertoire poétique de la musique, des mots, des tonalités, des murmures que l'on n'oublie pas.
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L'aboutissement et la réalisation de cet opus ne sont qu'une succession de belles rencontres avec les Amis de Barbara depuis plus d'un an et demi : Edith Smets, Roland Schmid, Jacques Vynckier, Karine Le Bail et Philippe Tétart. Première rencontre : avril 2006, Edith Smets. Vers avril 2006, cette artiste-peintre nous contacte afin de savoir si notre association peut l'aider dans la concrétisation de l'un de ses désirs. À savoir, l'exposition des toiles qu'elle a créées autour de l'œuvre de Barbara à qui elle a consacré une année de sa vie de peintre. Nous nous rencontrons dans la périphérie bruxelloise et le contact est immédiatement très chaleureux. D'autres personnes avaient refusé de l'aider… Nous voyons là une grande artiste et nous avons donc vraiment envie de l'accompagner dans ce projet…
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À quelques mois de sa rentrée parisienne au Palais des Congrès (du 5 au 9 février 2008), Sylvie Vartan vient de sortir ce magnifique livre Sylvie Vartan dans la lumière1 paru aux Éditions XO en septembre 2007. Ce livre jette un regard sur son éblouissante carrière - plus de 45 ans - contrairement au précédent Entre l'ombre et la lumière qui abordait plus particulièrement la femme de l'ombre. Elle ne manque pas d'y évoquer à plusieurs reprises son amie Barbara.

C'est cette année que Télé Melody a décidé de diffuser le très convoité et attendu Top à Barbara, réalisé par Marion Sarraut - et jamais diffusé depuis le 9 mars 1974. Durée : 1h. Diffusion le 24 novembre. Pour la première fois et dans son intégralité le Top à Barbara. Bien sûr que nous savions de quoi il s'agissait, que nous en avions vu de très nombreux extraits, grâce à André Flédérick notamment (" Douze ans de patience "), mais plus dans sa totalité, ni en continu depuis… 33 ans.

Le dimanche 25 novembre, Maître Philippe Rouillac commissaire priseur, chargé de la vente des collections de Barbara en 2000, à Vendôme et à Cheverny en 2001, a organisé un après-midi d'hommage, aux Greniers de l'Abbaye, au pied du clocher de la Trinité. Des pièces uniques et rares, prêtées par des collectionneurs, étaient exposées : - des photos intimes dont certaines dans son jardin de Précy, inédites, - des partitions de musique, - le texte encadré qui était affiché chez elle, à l'entrée de sa pièce de travail : " Pas la peine de crier. / Je ne vois rien mais j'entends clair / Merci /Quand je chante, je suis difficile à vivre / Pardon " - plusieurs correspondances :
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Le 1er décembre, fut rendu, sur France 3 un hommage à celle qui anima pendant une quinzaine d'années le célèbre et cultissime " Discorama ", rendez-vous télévisuel dominical avec la chanson… française. Denise Glaser : " Personnel et confidentiel ". C'est en 1959 que naît Discorama … mais Denise Glaser ne le présente qu'un peu plus tard, succédant ainsi à Jean Desailly, Pierre Tchernia, Philippe Noiret, Jean-Pierre Darras. Elle était une femme d'instinct, possédant un talent de découvreuse et ne se laissant guider ni par une promotion quelconque ni par une maison de disques. Elle travaillait avec passion, imagination et énergie. C'est ainsi qu'elle reçut Barbara (pour qui elle alla même jusqu'à créer une pochette de disque afin de pouvoir l'inviter), Jacques Brel, Françoise Hardy, Maxime Le Forestier, Claude Nougaro, Catherine Lara… à des périodes où ils n'étaient encore que des artistes méconnus, sur le point d'éclore. Elle sentait, pressentait ce qu'ils allaient devenir. Son Discorama ? Une référence. On se bousculait pour y être invité.
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Hommage à Barbara
" Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous "
par Guy Job et Gérard Depardieu

L'un des premiers hommages télévisés fut rendu sur France 5, le 15 novembre 20071 par Gérard Depardieu, récitant et Guy Job, réalisateur. Un très joli portrait d'amour de ces deux êtres l'ayant si bien connue ou filmée. Gérard Depardieu avait partagé avec Barbara l'affiche de Lily Passion en 1986 et Guy Job l'avait " mise en images " en 1981, lors de Pantin ainsi qu'en 1987 au Châtelet. Guy Job ne fut d'ailleurs pas choisi au hasard puisque sa route avait déjà croisé celle de Barbara dans les années soixante par l'intermédiaire de Marie Chaix - assistante de Barbara. " Barbara était mon amie, mais c'était surtout une femme, une femme inouïe et sublime, qui faisait vibrer les salles et chanter les foules. Aujourd'hui, je suis le messager d'un ange. Je porte ses mots à votre connaissance, je me glisse entre ses phrases pour vous livrer son jardin, son monde, sa vérité. Ses Mémoires inachevés : Il était un piano noir seront le fil rouge de notre voyage ". C'est ainsi que Gérard Depardieu nous emmène retrouver celle qui lui manque tant. Jamais il ne s'était exprimé publiquement depuis dix ans.

En ce mois de novembre, l'espace Michel Harouard nous ouvrait ses portes et nous offrait ses cimaises pour un hommage à Barbara et ce grâce à l'enthousiasme de Madame Pascale Bomin, responsable des animations culturelles du CER Cheminots Paris-Est. Elle ne les attendait pas " À la gare de Lyon / Sous la grande horloge / Près du portillon " mais ils furent, nombreux, les cheminots à venir découvrir ou re-découvrir le parcours d'une femme passionnée par la musique, qui aura éclairé la chanson française, mais aussi la femme engagée aux combats inlassables (facette moins connue du grand public).
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Ce petit écrin rouge, qu'est la salle du Labo au Théâtre de Ménilmontant, accueillait du 5 au 12 novembre 2007, le Festival Barbara : cinq artistes, aux univers différents, pour une semaine de spectacle.

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