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   BARBARA, UNE VIE

1930-1997

Elle fut longue la route
Mais je l’ai faite la route
Celle-là qui menait jusqu’à vous…

1930
Lundi 9 juin, naissance de Monique SERF,  6 rue Brochant, Paris XVIIe, près du Square  des Batignolles.  Second enfant du foyer après  son frère Jean, né en 1928. Fille de Jacques SERF, représentant de commerce, d’origine juive alsacienne,  et d’Esther BRODSKY, sans profession, d’origine juive moldave.

1931
La famille SERF quitte la rue Brochant pour la rue Nollet.

1937
Départ pour Marseille, où elle emménage boulevard Crémieux.

1938
Naissance d’une petite sœur, Régine à Roanne. Difficultés financières. Les SERF quittent Roanne.

1939
Septembre, déclaration de guerre. La famille quitte le Vésinet où elle s’était installée. Jacques SERF est mobilisé. Barbara part pour Poitiers avec son frère Jean et sa tante paternelle rejoignant ensuite à Blois sa mère et sa sœur, Régine.

1940
Mai-juin : exode. Les SERF arrivent à Châtillon-sur-Indre, puis se séparent de nouveau. Barbara et son frère s’installent à Préaux, près de Châteauroux.

1942
Leur père est démobilisé. La famille se retrouve pour résider à Tarbes où Claude naît en mars, mais elle doit quitter la  ville à la suite d’une dénonciation. Barbara et sa sœur sont cachées chez des cultivateurs près de Chasseneuil.

1943
En juin, la famille se retrouve à Grenoble pour un court moment et part, en juillet, pour Saint-Marcellin (Isère) dans le Vercors.

Vingt-cinq ans plus tard, elle redonnera vie à la maison fleurie sous les roses, les dahlias fauves dans l'allée. La guerre nous avait jetés là, nous vivions comme hors-la-loi, et j'aimais cela quand j'y pense..." (Mon Enfance)

1944
Barbara doit subir la première d’une série de sept interventions chirurgicales sur la main droite.
En août, Paris est libéré.

1945
Courant octobre, la famille quitte Saint-Marcellin pour Paris, s’installant rue Marcadet dans le XVIIIe, chez la grand-mère maternelle que Barbara appelle Granny.

1946
Retour au Vésinet, dans la Pension LES TROIS MARRONNIERS . Barbara suit les cours de chant de Madame Madeleine THOMAS- DUSSEQUE. La famille emménage à Paris dans un trois-pièces, au second étage d’un immeuble, 50 rue Vitruve (XXe  arrondissement). Vacances à Trégastel. En fin d’année, son père loue à Barbara son premier piano.

Décès de sa grand-mère maternelle.

1947
Barbara entre en qualité d’auditrice libre au Conservatoire National Supérieur de Musique, après avoir présenté un air des Visiteurs du soir de Maurice Thiriet et Jacques Prévert, Le Récit de la messagère d’Orfeo de Monteverdi et La Ronde de Paul Fort et Jean Hubeau. Elle obtient Le prix Léopold Bellan.

1948
En février, Barbara passe une audition au Théâtre MOGADOR. Engagée comme choriste dans Violettes Impériales,  c’est la première fois qu’elle chante sur scène, mais elle doit quitter le Conservatoire.

1949
Jacques SERF quitte le domicile familial.
La location du piano ne pouvant être assurée, il lui est repris. Pour vivre et aider sa mère, Barbara doit assurer divers petits emplois ; elle est successivement cousette, démarcheuse en assurance…

1950
Février, Barbara part pour Bruxelles. Un cousin, joueur de balalaïka dans un cabaret, l’héberge pendant deux mois, mais il devient violent, elle s’échappe de nouveau. Après des jours difficiles à Bruxelles, elle est accueillie à Charleroi dans un atelier, LA MANSARDE A L'ETOILE, que partagent des artistes et commence à chanter dans de petits cabarets : LE VENT VERT, L'ARCHE DE NOE à Bruxelles. Cependant elle s’accompagne avec difficulté au piano et doit souvent supporter les sifflets du public.
Son répertoire : L’hymne à l’amour d’Edith Piaf, les chansons de Mireille, Monsieur William de Léo Ferré et Jean-Roger Caussimon. Elle se fait appeler Barbara BRODI.
Premier 45 tours à Bruxelles.

1951
Devant ce semi-échec dans la chanson, elle rentre à Paris, retour qui sera l’objet de la chanson Monsieur Victor en 1981.
Visite à Jean WIENER, qui l’oriente  le cabaret LA FONTAINE DES QUATRE SAISONS. Ce célèbre établissement est la création de Mme Guénia Richez. Elle demandera plus tard à Pierre Prévert d'en être le directeur artistique.
Le programme étant bouclé, ils lui proposent un emploi de plongeuse. Tous les soirs pendant presque un an, elle écoute et regarde les artistes qui s’y produisent (MOULOUDJI,  VIAN, LEMARQUE, GRECO…) Puis malade, elle est hospitalisée.

1952
Audition au cabaret LA ROSE ROUGE. Barbara n’est pas admise mais rencontre Jean TARDIEU qui lui conseille de s’adresser à L'ECLUSE. Elle y passe une audition, est refusée car son style est trop marqué par le chant classique.
Septembre, elle repart pour Bruxelles. Au piano-bar LA JAMBE DE BOIS , elle  rencontre Claude SLUYS. Celui-ci la met en contact avec une excellente pianiste qui deviendra son accompagnatrice et l’aidera à progresser au piano, Ethery ROUCHADZE.
Elle chante alors à LA MAISON DU VIEUX TILLEUL, atelier où se retrouvent peintres et  artistes, puis dans un restaurant en bordure de la forêt de Soignes,  accompagnée par Ethery, mais le public reste indifférent.
Claude SLUYS la conseille. Avec quelques amis, ils reprennent un petit théâtre situé dans l’arrière-salle d’une "friture", chaussée d’Ixelles, LE CHEVAL BLANC, où Barbara chante régulièrement. Son répertoire est composé de titres d’Edith Piaf, Montéro, Juliette Gréco. Elle chante aussi Le fiacre, Le Grand frisé et Sur la place de Jacques Brel qui lui se produit à LA ROSE NOIRE de Bruxelles et ne fréquente pas les artistes du CHEVAL BLANC, considérés comme marginaux.

1953
Barbara commence à remporter un semblant de succès. Cette année-là l’expérience du CHEVAL BLANC s’arrête, le cabaret ferme. Elle chante alors CHEZ ADRIENNE près de la porte de Namur et réside chez Prudence, évoquée dans Lily Passion. Un contrôle de police met à jour la situation irrégulière de Barbara sur le territoire belge : pour éviter l’expulsion, le 31 octobre 1953, elle épouse Claude SLUYS. Avocat-stagiaire, Claude SLUYS est aussi poète et prestidigitateur. Il devient l’agent de son épouse.

1954
Retour à Paris. Barbara chante deux jours en Allemagne, à Göttingen, pour les soldats de l’armée belge. Elle est engagée temporairement à L’ECLUSE. Claude Sluys doit regagner la Belgique pour effectuer son service militaire.

Le 1er octobre 1954, elle se produit à l’ATELIER  à Bruxelles, avec un répertoire grinçant, tendre ou cocasse : Le chouette quartier (G. Rico, C. Verger) ; Frédé (M. Vaucaire, D. White) ; Qu’est-ce que tu crois ? (R. Lamoureux, Bourtayre), Sur la place (J. Brel) ; L’œillet rouge (B. Sabouraud) ; Moi je tricote (M. Emer) ; L’avenir est aux autres (C. Sluys) ; A Saint Lazare (A.Bruant ) ; Viens  gosse de gosse (Lenoir ) ; La Chanson de Margaret (P. Mac Orlan, Marceau) et attire l’attention du producteur de la maison de disques Decca.
Au mois de novembre, première émission radiophonique avec Angèle GULLER : LA VITRINE AUX CHANSONS.

1955
Février, Barbara enregistre son premier disque, un  78 tours Decca avec 2 titres : Mon Pote Le Gitan et L’œillet rouge.

Le 5 mars, elle chante au PALAIS DES BEAUX-ARTS à Bruxelles.
A partir du 30 octobre, à LA TOUR DE BABEL, dans le programme des Frères Ennemis, elle interprète L. Ferré, J. Brel, P.  Mac Orlan, Nougé, et Brassens.
Retour à Paris. En décembre, elle chante à L’ECLUSE pour les fêtes de fin d’année.

Mon pote le  gitan de J. Verrières
L'oeillet blanc de B. Sabouraud.

1956
Elle chante au cabaret LA ROSE ROUGE. Au printemps, elle s’installe à Paris et se sépare de Claude SLUYS.
Elle est engagée le 14 décembre au THEATRE DE TROIS BAUDETS dans le divertissement Hi-Fi en compagnie de R. DEVOS, F. BLANCHE,...

1957
Elle est engagée CHEZ MOINEAU, rue Guénégaud et réside au-dessus du cabaret. Elle commence à écrire des chansons sans oser les chanter.
Robert DOISNEAU photographie la main gauche de Barbara pour la couverture d’un roman policier.

1958
Barbara signe un contrat de trois ans chez Pathé Marconi. Le directeur artistique est Serge BEUCLER.
Elle participe au gala du monde libertaire avec Jean YANNE, Georges BRASSENS et Léo FERRE.

En janvier, elle est engagée à L’ECLUSE pour quelques mois. Cet engagement va se renouveler jusqu’en 1964.
Les 5 et 6 février, est enregistré son premier 45 tours : La chanteuse de minuit, produit par Pierre HIEGEL (Radio Luxembourg) ; y figurent quatre chansons dont deux qu’elle signe : J’ai troqué et J’ai tué l’amour .
Le 25 mars, elle enregistre son second 45 tours.
Durant l’été, elle se produit au PALM BEACH, à Cannes.

"Je ne veux pas parler de l'Ecluse au passé, confiait-elle en 1987 à Marc Chevalier (dans Mémoires d'un cabaret, La Découverte); j'y suis restée six ans de ma vie sans voir le temps s'écouler. J'en garde un souvenir très présent. C'est là que j'ai fait mes classes. Avant de clore le spectacle, je l'ai débuté, et c'est en regardant les autres - Devos, Cora Vaucaire, Agnès Capri, Haller, Fabri, Dufilho - que j'ai tout compris. Contrairement à ce que l'on croit, passer au cabaret est la chose la plus difficile. Les spectateurs sont sur vous, pénètrent toutes vos émotions. Je ne sais pas si, aujourd'hui, je pourrais chanter dans les mêmes conditions..."

Second 45 tours, chez Pathé-Marconi  grâce à Pierre Hiegel.
 

LA CHANTEUSE DE MINUIT
L'homme en habit
J'ai troqué
La Joconde
J'ai tué l'amour

Les Amis de monsieur
Maîtresse d'acteur
Veuve de guerre
D'elle à lui

1959
Premier disque 25cm, Barbara à l’Ecluse, et un 45 tours (Boutons dorés) chez Pathé Marconi. Premières apparitions à la télévision, dans DISCORAMA,  l’émission de Denise GLASER.
Mort de son père à Nantes.
 
 

Les boutons dorés
Les voyages
La belle amour
Souris pas, Tony


 

La femme d'Hector
 Souvenance
Il nous faut regarder
Un monsieur me suit dans la rue
Les amis de monsieur
Tais-toi, Marseille
La belle amour
La Joconde
Les Sirènes

La femme d'Hector
 Souvenance
Il nous faut regarder
Un monsieur me suit dans la rue
Les amis de monsieur
Tais-toi, Marseille
La belle amour
La Joconde
Les Sirènes

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