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LA LETTRE DES AMIS DE

EXTRAITS

 

Automne 2006, n°27


 
  
 
 
 
 
 
 
   

     

EXPOSITION BRUXELLES

Affiche réalisée par J. Godenne

L'ASSOCIATION "LES AMIS DE BARBARA" & COBALT INTERNATIONAL GALLERY
présentent ~ stellen voor
Edith SMETS peintures ~ schilderijen

BARBARA

05/11/2006 - 26/11/2006
Vernissage 04/11/2006 - 18h/u

Cobalt International Gallery
Rue Vandernootstraat 23 B/2 - 1080 Bruxelles - Brussel
Tél/Tel : 0476 77 16 63

Mercredi et vendredi de 16h à 19h
Samedi et dimanche de 13h à 18h

Woensdag en vrijdag van 16u tot 19u Zaterdag en zondag van 13u tot 18u

http://lesamisdebarbara.free.fr www.cobaltgallery.be

 

DRÔLES DE FAÇONS, CURIEUX BONHOMME !.. "
" CHEZ MOINEAU... " ... histoire d'un cabaret pas comme les autres
par Bernard MERLE

Bien sûr il y eut L'Écluse... Mais pas seulement. Comme nombre de ses compagnons de scènes chantantes, Barbara fut " pensionnaire ", plus ou moins longtemps, d'autres cabarets parisiens. Parmi eux : Chez Moineau, où elle resta un an. Contrairement aux autres " lieux mythiques " de Saint-Germain-des-Prés (La Rose Rouge, La Colombe, La Galerie 55...), on ne savait jusqu'ici que peu de choses de ce petit établissement d'abord situé 22 rue du Four, puis 10 rue Guénégaud, ni surtout de ses pittoresques tenanciers, Monsieur et Madame Moineau. La publication, aux Éditions Allia, de plusieurs livres consacrés au mouvement situationniste lève, bien involontairement, un coin du voile.

" Chez Moineau, un bistrot misérable de la rue du Four qui fut entre 1950 et 1953 le point de ralliement d'une jeunesse mi-bohème mi-délinquante, s'est au fil des années transmué en un lieu légendaire [...], foyer secret des troubles qui ont ébranlé l'ordre du monde dans la seconde moitié du XXe siècle." Ainsi commence la postface de Jean-Marie Apostolidès et Boris Donné au livre de Patrick Straram Les bouteilles se couchent.

Quinze ans avant 1968, dans cette salle étroite et enfumée aux murs couverts de grands miroirs, de jeunes marginaux expérimentent une vie libre, hors-normes, dégagée de tout repaire social ou culturel. Entre alcool et haschich, séjours en asile psychiatrique (pour certains) et séjours dans les commissariats de quartier (pour la plupart), naît le mouvement deL'Internationale lettriste fondé par Isidore Isou, point de départ de l'aventure situationniste dominée par la figure de Guy Debord.

"Les membres de l'Internationale lettriste avaient installé leur quartier général Chez Moineau, un infâme troquet de la rue du Four, rappelle Eliane Brau dans un essai paru en 1968.

[...]. La drogue, l'alcool, les filles - les mineures surtout - faisaient partie du folklore de l'Internationale lettriste, tout un délire existentiel qui transparaît dans certains slogans de l'époque [...] : "L'éther est en vente libre", "Ne travaillez jamais", "Libérez-les passions"", "Laissez-nous vivre". Dès 1951, l'" infâme troquet " avait servi de décor à un roman à clé, Les Vagabonds autour du clocher d'Ève Dessarre, qui peignait ce port d'attache de l'avant-garde littéraire comme un établissement tout en longueur, tenant à la fois "du couloir et de la soupe populaire".

En 1997, Jean-Michel Mension, un des principaux acteurs du mouvement situationniste, né en 1934 et décédé en mai 2006, se souvenait (4, p.34) :

" Le père Moineau on le voyait très peu, il venait le soir, tard, pas tous les jours d'ailleurs. - Quel genre ? - Nord-africain, petit, assez typé... Il travaillait aux Halles. Il avait du fric quand même, et je sais que quand il avait ouvert son bistrot il avait récupéré des gens dans la rue, des copains du quartier, leur avait offert une soupe dans son bistrot, et c'est comme ça que ça avait démarré. C'était donc un type qui auparavant n'avait strictement rien à voir avec le milieu de Saint-Germain-des-Prés. "

(...)

Barbara, en 1968, l'évoquait déjà de cette manière : "Le patron était doux. Je l'appelais " gling-gling " à cause du bruit de son tiroir-caisse. Il faisait du couscous. Pendant que je chantais, les chattes mettaient bas." Et plus tard dans ses mémoires : "Un malin, monsieur Moineau, drôle, chaleureux, bon gestionnaire de son " cabaret-bistrot ", la main toujours posée sur le tiroir-caisse ! " Avant la rue du Four, les Moineau avaient eu un autre établissement, rue Dénoyez, en plein Belleville. Francis Carco en parle, dit-on, dans un de ses livres. Serait-ce ce " musette " évoqué page 49 de son Rendez-vous avec moi-même ?
Rue du Four, le café s'était fait repaire d'intellectuels en rupture de ban ; à partir du milieu des années cinquante, rue Guénégaud, il devient cabaret. " Après avoir vendu son minuscule café de la rue du Four, écrit Geneviève Latour, Monsieur Moineau, figure haute en couleur de Saint-Germain-des-Prés, s'installa rue Guénégaud, dans un bistrot, véritable vestige de la Cour des Miracles. (...)

MAIS QUI VEUT TRADUIRE LA TRADUCTION ???
par Bernard Merle

Internet est une mine, qui nous apprend qu'en mai 2001, en Allemagne, le Theatersolo a donné dans un théâtre de Cologne un spectacle musical autour des chansons de Barbara, écrit par Georg Stefan Troller (cf Lettre des Amis de Barbara n°13, printemps 2003, pp. 12-13) et intitulé L'Aigle noir. Le texte qui nous l'apprend, signé Sophie Bruss, est en allemand, mais une traduction automatique nous est proposée... La voici : " Contenu : Elle-même s'est aussi appelé des Barbara, son nom pointu était "un l'aigle noir", l'aigle noir et ainsi s'est appelée à son plus grand succès musical. Elle-même a énoncé les blessures de son âme leur a composé schonungslos des Chansons : fois avec une rage, fois avec une plaisanterie, fois avec un deuil et toujours avec une tendreté particulière. Vos chansons étaient un Striptease de leur âme. " Le L'Aigle noir est un Collage du texte, de la musique et d'un chant, celles des Innerlichkeit des Chansonlegende Barbara (en 1930 - en 1997), avec le nom Monique Serf civil, nachspürt : un Portrait de leur situation d'âme. La spécification montre une femme qui s'ouvre à son public, mais une personne publique refuse avec persévérance être. " Vous suivez ? Maintenant, ce qu'en ont dit les journaux : " Voix de presse : Accompagné du piano et des Violoncello Maren rencontre parfaitement Pfeiffer argile et ambiance. Les spectateurs ont joui de manière audible du dialogue. Applaudissements enthousiastes. " Nous en sommes bien aises... Surtout pour "argile et ambiance " !

Après quelques avant-premières en Île-de-France, ce spectacle dansé et chanté s'est installé pour plusieurs mois sur la scène du Théâtre Daunou, à Paris

BARBARA, d'une rive à l'autre
par Bernard Merle

Depuis le 25 juillet, Catherine LE COSSEC, Marie-Thérèse ORAIN et Isabelle VAJRA vivent un véritable conte de fées : Barbara, d'une rive à l'autre, le spectacle qu'elles et leurs camarades ont porté de tout coeur sur les scènes d'Orsay et de Palaiseau, fait actuellement les beaux soirs du Théâtre Daunou. Le dimanche 3 septembre, elles étaient les invitées de Jacques Roussel dans son émission Allègrement vôtre en chanson plurielle sur Fréquence Paris Plurielle. Extraits.

"Un subtil entrelacs de talents ", pour André Lafargue (Le Parisien, 19 août), un "hommage si fervent qu'il en frôle la célébration, la quasi religion... " pour Valérie Lehoux (Télérama, 6-12 septembre). Comment ne pas se sentir comblé à la lecture de ces lignes ? Catherine Le Cossec peut l'être, elle pour qui l'amour de la danse et celui de Barbara sont depuis toujours intimement confondus. Car c'est d'elle que tout est parti, en 1972. Cette année-là, munie de son diplôme d'enseignante, elle ouvre une école de danse. L'année suivante, elle découvre Barbara en concert. Éblouissement : c'est décidé. Désormais, elle dansera sur les chansons de Barbara. "J'ai vu Barbara sur scène plus de deux cents fois, se souvient-elle, tous les soirs invitée par elle. J'avais ma place, à Mogador, au Châtelet, à Pantin, j'avais mon badge. C'était magnifique. Et j'avais le privilège d'aller la voir en coulisses après chaque récital "

Encouragée par Barbara elle-même, elle crée rapidement plusieurs chorégraphies. Quand la grande artiste s'éteint, le choc est si violent que Catherine interrompt ses activités. L'écriture de ses deux livres, Barbara, la douleur de l'absence (Éd. Autres temps, 1998), et Barbara, danser vers sa lumière (Éd. Autres temps, 2002) lui permet alors d'exorciser son chagrin. En 2000, elle présente un nouveau spectacle dansé, préfiguration de celui d'aujourd'hui.
(...)

Barbara, d'une rive à l'autre de Catherine Le Cossec, Juli Noël et Marie-Thérèse Orain. Théâtre Daunou 7, rue Daunou (2ème). Métro Opéra.
Jusqu'au 31 décembre 2006.
Du mardi au samedi à 19 heures, le dimanche à 18 heures.
Rés. : 01 42 61 69 14.
Tarif préférentiel " Amis de Barbara " : 15 € sur présentation de votre carte d'adhérent
Soirée spéciale le 24 novembre

BREF

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EXPOSITION À BRUXELLES
par Marie Aviles

C'est avec un immense plaisir que nous vous convions au vernissage de cette belle exposition de peintures d'Édith Smets autour des chansons de Barbara, de son parcours à Bruxelles - pour la première fois -, de 1950 à 1955… au travers d'une vingtaine de panneaux riches de documents. Belle rétrospective belge en hommage à une très grande artiste.

Invitation au voyage

Édith Smets évolue dans l'expression de l'intimité des choses. Elle élabore ses peintures en lente maturation, soutenue par des ambiances musicales. Pour chaque idée, pour chaque instant qu'elle saisit, l'artiste s'amuse à choisir le support. Quelle dimension pour le cadre ? Quel tissu tendre ? Du coton, de la toile de jute, du lin ? Dans ses carnets de croquis Édith Smets teste la structure et les tonalités de ses peintures. Elle y dessine la tension entre les parties lisses et les parties plus rugueuses. Elle choisit ses matériaux entre différents sables, des feuilles d'automne, des papiers de soie… Comme pour préparer une potion magique, elle travaille les pigments naturels et les huiles pour jouer au mieux de l'harmonie ou de la transparence des couleurs. Et quand elle estime que la peinture est l'image presque parfaite de l'instant fugace qu'elle exprime, elle signe...

Il y a quelques années la musique de Barbara (Mon enfance, Perlimpinpin, L'Aigle Noir, etc.) m'a fort touchée. Quand en 1997 elle est décédée, je me suis dit qu'un jour je réaliserais quelques peintures inspirées par sa musique. Ce que j'ai eu l'occasion de faire en 2003 et 2004. Je suis contraste et douceur à la fois. J'ai tous mes sens en éveil et ce, depuis longtemps. Le monde me concerne, la solitude m'apaise, et quelques fois, m'angoisse. L'Humanité peut m'enrager, comme m'attendrir. La recherche continuelle d'un équilibre entre ce que je vis et ce que je ressens s'impose dans mon travail. Ma peinture me ressemble.

Et pour la première fois, une rétrospective du parcours de Barbara à ses débuts, en Belgique, de 1950 à 1955.

Impatiemment attendu par les amateurs, l'ouvrage de Gilles Schlesser arrive enfin en librairie.

Le CABARET RIVE GAUCHE :
De la Rose Rouge au Bateau Ivre
par Bernard Merle

Plus de six cents pages, vingt-cinq chapitres, de nombreux index, une bonne soixantaine de lieux décrits par le menu, une profusion de portraits d'artistes et de directeurs de salles, des analyses, des témoignages, des souvenirs : un ouvrage sans précédent, qui fera date dans l'histoire de la chanson.

Depuis quelques années, l'idée était dans l'air : le XXème siècle n'était plus ; tant et tant de bouleversements avaient affecté, dans sa seconde moitié, le monde de la chanson en général et celui des cabarets en particulier : un bilan s'imposait.

Déjà, dès les années 80-90, certains avaient tenté de retracer l'histoire des cabarets, soit à l'échelle européenne (1), soit du strict point de vue parisien (2). En 2003, deux témoins et acteurs de cet âge d'or (3) ont publié chacun, sur des thèmes voisins, un gros ouvrage foisonnant d'informations. Enfin, l'an passé, Christian Stalla nous offrait ses souvenirs de chanteur chantant à et Autour de L'Écluse (4), et Jean Lapierre un ouvrage en treize parcours à travers la capitale (5), évoquant les salles, grandes ou petites, actuelles ou disparues qui, durant un demi-siècle, furent les véritables " temples " de la chanson.
(...)


" Témoigner ? Pas vraiment : " Pour diverses raisons, reconnaît-il peu après, j'ai assez peu connu ce milieu. Mais il me fascinait, de loin, comme un fruit défendu. "

Pour n'être pas tout à fait celui d'un témoin, son travail n'est pas non plus celui d'un historien détaché de son sujet, ou d'un universitaire abscons s'adressant à ses pairs. Gilles Schlesser, si l'on ose le jeu de mots et les douteux sous-entendus psychanalytiques, s'adresserait plutôt à son père. Car Gilles n'est autre que le fils d'André Schlesser, dit Dadé, partenaire de Marc Chevalier dans le duo " Marc et André", auteur du superbe Souvenance écrit pour Barbara, et qui fut, avec Léo Noël, Brigitte Sabouraud et Marc Chevalier, co-directeur, du cabaret L'Écluse. Et c'est d'un réel besoin de retour sur ces années magiques qu'en lui est né le désir d'écrire ce livre, "tentative nostalgique de "faire la route dans l'autre sens". "

Une somme

Impossible d'embrasser dans une même définition tout ce qu'il nous est donné d'apprendre ou de redécouvrir dans ce volumineux ouvrage - lequel peut se lire à différents niveaux et, de ce fait, être apprécié par l'initié comme par le néophyte. Toute l'histoire du music-hall y tient, depuis les origines du cabaret (étymologiquement " petite chambre "), jusqu'aux

(...)

Et Barbara ?

Mais, direz-vous, paraphrasant Jacques Chancel, et Barbara dans tout ça ? Elle tient dans le livre une place relativement discrète, quoique tutélaire, concrétisée par la photo de couverture.
(...)
Gilles Schlesser : Cabaret "rive gauche" : De la Rose rouge au Bateau ivre (1946-1974). Préface de Claude Villers. Editions L'Archipel. Broché 23,71 €

RADIO

LA " LOUVE " MINE BARRAL-VERGEZ

Femmes célèbres, telle Fanny Ardant, ou inconnues du grand public comme Marie-Line Hanicot, directrice de la prison de Meaux, qui inscrivit La musique chantée par Barbara dans sa programmation, tout l'été, dans son émission Les Louves sur France Inter, la chanteuse Diane TELL a souhaité les rencontrer, pourvu que leur " destin impose le respect et suscite une saine curiosité ".

Le 29 août, c'est au 3ème étage du 7 rue d'Argenteuil à Paris qu'elle a planté son micro, pour une rencontre avec la costumière Mine BARRAL-VERGEZ. Au coeur de cet atelier plus que quarantenaire, et ô combien chargé de souvenirs, impossible de s'ennuyer à écouter celle qui a habillé un nombre incalculable de stars du théâtre et du cinéma, aussi bien que les artistes du Moulin Rouge, du Lido, du Paradis Latin, ou ceux de Holiday on ice et du cirque Bouglione.

Dans le brouhaha des préparatifs de la rentrée, entre essayages et retouches, appels téléphoniques et défilé ininterrompu d'artistes et de créateurs de costumes, c'est la comédienne espagnole Rossy de Palma qui accueille l'équipe de reporters, dans un éclat de rire général et par un sonore : "Bonjour, je suis la femme de ménage de Mine !" Elle est venue essayer les robes qu'elle portera bientôt au Théâtre du Châtelet dans Le chanteur de Mexico. Vous avez dit chanteur ? Justement. Depuis l'époque où elle...

(...)

" Pour conclure l'émission, quelle chanson de Barbara plus à propos que La louve ?

FRANÇOIS-XAVIER SZYMCZACK
Vienne

Le 17 juillet sur France Musique, François-Xavier SZYMCZAK dans son émission Par les rues, par les chemins évoquait en musique l'histoire de la ville de Vienne. Après des airs de Johann Strauss, Robert Stoltz, Franz Lehar, un lied chanté par Anne-Sofie von Otter ou encore le Bal de Vienne de Boris Vian, interprété par Hildegard Knef, vint, en fin d'émission, celle qu'on ne pouvait qu'espérer sur un pareil thème... Mêlant fiction et réalité, F.X. Szymczak la présentait ainsi : "Succombant au même moment au charme vénéneux de la cité des Habsbourg, une dame en noir prend alors sa plume, et depuis un appartement donnant sur le Stefansdom elle écrit cette lettre..." avant de diffuser son incomparable Vienne.

LES CORDES BLEUES DE WILLIAM SHELLER

Auteur-compositeur-interprète reconnu depuis un quart de siècle comme un de nos grands artistes de music-hall, William SHELLER est aussi orchestrateur, arrangeur, et son talent s'exerce tant dans le concerto, la symphonie que la musique de films. Le 29 juillet sur France culture, dans l'émission de Cécile GILLY À travers chants : portrait de la chanson française, il a raconté ses débuts dans une carrière artistique aux multiples aspects.

C.G. : Créateur aux multiples facettes, vous êtes musicien avant toute chose, mais vous vous situez comme un "diseur" plutôt qu'un chanteur.

W.S. : Oui, je ne chante pas. J'ai pris quelques cours de chant pour comprendre un petit peu ce qui se passait. En fait, c'est Barbara qui m'a dit : " Tu es un diseur ". Parce qu'un jour que je lui jouais Marienbad (j'ai fait quelques orchestrations pour elle, je lui montrais ce que je prévoyais). Je lui chantais Marienbad, et ça m'est toujours resté...

Elle était en train de se poudrer, et puis il y a eu un claquement de poudrier. Et puis elle m'a dit : " Tu devrais chanter ". Alors, on ne peut pas résister à un ordre d'une femme qui fait claquer son poudrier !
Mais je lui ai répondu : " Je n'ai pas de voix, je ne suis pas un chanteur ! " Elle m'a dit : " Oh, mais tu n'es pas un chanteur, tu es un diseur, c'est autre chose. C'est ta façon de raconter qui fait la différence. "

C.G. : C'est elle finalement qui vous a poussé à chanter ? S'il n'y avait pas eu cette rencontre... elle a été déterminante, dans votre vie, finalement?

W.S. : Oui, bien sûr, cela fait partie des rencontres majeures, des grands tournants.
(...)

 

DOMINIQUE JAMEUX
Musiques des Lumières et de l'ombre

Pour le dixième et dernier chapitre de la série Musiques des Lumières et de l'ombre, dans son émission Au bonheur des gammes, sur France Musique, Dominique JAMEUX proposait le 23 juin, entre autres thèmes en rapport avec celui des Lumières au XVIIIe siècle, vues à travers le fait musical et leur écho au XXe siècle, une évocation des chansons de Charles Trenet et de Barbara.

(...)

"Spéciale Barbara" sur Radio Libertaire Témoignage de Gilou

"BARBARA M'A AIDÉ À SURVIVRE "
par Bernard Merle

Radio Libertaire, la célèbre station de radio " sans Dieu ni maître " de la Fédération anarchiste, a ouvert son antenne à la communauté gay. Celle-ci propose le 1er jeudi de chaque mois Pédérama, émission d'une heure animée par "Princess Leïa Chacha". Le 4 juin dernier, une " spéciale Barbara " réunissait autour du micro plusieurs " pédéramettes " - ainsi qu'ils/elles se nomment - dont Gilou, inconditionnel de Barbara, qui durant une heure a confié au micro son témoignage tout en sensibilité. "

Je n'écoute plus Barbara depuis 1997. Parce que Barbara, c'est quelqu'un qui est une chanteuse vivante, qui est quotidiennement avec toi, quotidiennement dans la création. Et donc, tu ne peux plus l'écouter quand elle n'est pas là. L'enfance, je n'entends que ce qu'elle dit, elle : qu'on change beaucoup de lieu, que sa famille évidemment est très mouvante, et finalement quand elle est petite fille c'est presque un jeu pour elle.

Moi, je reste fidèle à ses paroles. Je lis un peu les extraits des mémoires qui sont sortis après sa mort, qui étaient inachevés, et j'ai peu lu les biographies des gens… Avant, il n'y avait rien sur elle : un livre de Marie Chaix, sa secrétaire et la sœur d'Anne Sylvestre, et un petit livre publié dans les années soixante chez Seghers, éditeur qui faisait des petits livres sur les poètes. Et puis tout d'un coup Barbara n'est plus là. Et peut-être parce que en novembre 97 on n'a rien à raconter, ou parce que tout d'un coup cette femme-là était dans le cœur de tous les gens, on en parle dans tous les journaux. Ça s'étale complètement, et il y a des tas de livres qui en parlent, et ça fait la une de tous les journaux. Mais pour les gens qui l'aiment, c'est très surprenant. C'est un double choc : le choc de la perte et le choc de la voir " étalée ".

(...)

À soi, et à soi seul… "À soi et à soi seul" ...

Donc, à survivre, c'est très important.

L'intégralité de cette émission peut être écoutée sur Internet sur le site de Radio Libertaire www.federation-arnarchiste.org. ou www.pederama.net/IMG/Emission Juin.mp3

PRESSE

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BARBARA ET MOI : JOURNAL D'UNE INTERPRETE
par Suzanne Lainesse

Je chante Barbara depuis toujours, dans mon cœur, dans mon âme. Mais depuis quelques années (2003), je la chante publiquement. Je partage avec le public du Québec cette passion que j'ai pour la femme, pour l'artiste.

Le 21 juillet 2006, je présentais mon spectacle Barbara et moi à l'île d'Orléans, près de la ville de Québec, dans une magnifique boite à chansons situées à l'Espace Félix Leclerc. J'ai voulu coucher sur papier mon expérience, mon ressenti tout au long de ces 2 heures de pur bonheur.

Mise en situation : le public est nombreux, manifestement composé d'amoureux de Barbara. La salle est magnifique, petite, intime (150 places). Sur les tables sont gravés les mots de Félix Leclerc. Sur la scène, le piano, quelques claviers. Tout est prêt.

Pierre. Je débute avec Pierre. Seule au le piano.
C'est ma façon d'entrer en contact avec ma voix, le piano et le public.
(...)

Mon enfance. Mon ami et pianiste Réal Ayotte entre en scène. Avec la première phrase : "J'ai eu tort, je suis revenue... " je lui précise mon tempo.
(...)
Nantes. Je retourne à mon piano. "Il pleut sur Nantes, donne moi ta main…"
(...)
M
a maison. Un tableau, une œuvre d'art, un paysage.
(...)

Le soleil noir. Je m'installe. Le tempo est rapide mais parfait.
(...)
À mourir pour mourir. Je l'ai complètement réharmonisée. J'entre dans cette chanson avec un si grand respect ! Je la commence toute seule au clavier, puis (...)
Le mal de vivre. Mon cœur tremble. Il est en convalescence.
(...)
Perlimpinpin. Je ne croyais pas avoir ce qu'il faut pour chanter cette chanson. J'avais tort. Cette chanson est un voyage.
(...)
Vienne. Je quitte le clavier. Je rejoins Réal près du piano. J'aime ce moment du spectacle, où...
(...)
L'île aux Mimosas. Une œuvre d'art. Pleine de couleurs. Ma voix part en voyage avec pour bagage le superbe accompagnement piano de Réal.
(...)
Pot-pourri. Je n'ai pas l'humour facile. Mais je m'améliore avec l'âge… Je termine la première partie avec des extraits de quatre pièces dans lesquelles j'explore l'humour particulier de Barbara.
(...)
À force de. Je reprends de nouveau contact avec le public, seule au piano. Il y a une telle intimité, que c'est presque lui (le public) qui chante et moi qui écoute…
Une petite cantate
. Ma voix s'amuse dans le : Si mi la ré si mi la ré si sol do fa… J
(...)
À peine. C'est mon cadeau de Noël. Un chef d'œuvre de musicalité et de tendresse.
(...)
Au bois de Saint-Amant. J'ai huit ans, dix ans, quinze ans.
(...)
Ce matin-là. L'amoureuse revient en force. Le bonheur est tranquille. Les arrangements au piano de Réal portent ma voix dans une autre dimension. Pour toi, mon amour, pour toi…
La dame brune. Je n'ai pas de Georges Moustaki. La conversation a lieu entre moi et le piano qui me répond, au gré de nos tonalités respectives.
(...)
Dis, quand reviendras-tu ? Incontournable. A capella.
(...)
L'aigle noir. Cette chanson m'intimide. Je ne m'arrête pas pour autant.
(...)
Ma plus belle histoire d'amour. "Elle fut longue la route, mais je l'ai faite, la route, celle qui me menait jusqu'à vous, et je ne suis pas parjure, si ce soir que je vous jure, que pour vous, je l'eus faite à genoux …" Voilà. Tout est dit.

Merci Barbara. Suzanne Lainesse.

Pour entendre des extraits : suzannelainesse.myvnc.com
Pour me joindre : suzannelainesse@hotmail.com

BARBARA ET LA PUBLICITÉ
par Bernard Merle

 

Dimanche 17/09 sur Europe 1, c'est Christian Blachas, fondateur de CB News, que Marc Tronchot recevait dans son émission Les enfants d'Europe 1, autour du thème de la publicité. "Je n'imaginais pas personnellement prévint ce dernier, que Barbara pouvait avoir fait de la pub. Eh bien si ! Et c'est Citroën et sa fameuse DS qui se paieront Barbara ! "
(...)

"C'est tellement difficile d'imaginer Barbara accepter de faire de la pub pour Citroën !! "
Diffusée après une publicité chantée par Charles Trenet, on peut écouter dans l'émission Les enfants d'Europe 1, sur le site Internet d'Europe 1, cette chanson dont voici la transcription :
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ILS-ELLES VONT CHANTER BARBARA

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Maison des Associations
Boîte 28
15, passage Ramey
75018 Paris
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Espace libre ouvert aux adhérents de l'association. Chaque article n'engage que la responsabilité de son auteur. Nos encouragements chaleureux pour vos envois de photos, dessins,... N'oubliez pas de nous préciser si vous acceptez de les voir paraître dans le bulletin et/ou sur internet - en totalité ou partiellement - signés ou parafés, et si vous souhaitez que l'on vous retourne l'ensemble des documents confiés.