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LA LETTRE DES AMIS DE

EXTRAITS

 

Hiver 2007, n°28


 
  
 
 
 
 
 
 
   

 La scène d'un soir
par Edith Smets


Tout d'abord je voulais remercier " Les Amis de Barbara " et surtout Marie Aviles, de m'avoir permis de monter sur cette scène éphémère d'un soir : le vernissage du 04 novembre 2006.

Vous m'avez donné vos regards sur mon écoute des chansons de Barbara.

Et moi, que puis-je encore vous donner d'autre que quelques extraits de carnets qui m'ont aidée à mener à bien cette aventure pour aboutir à ce que j'ai nommé ma série " Barbara " ?

Extraits de carnets

" Ombre de Silence chante Barbara...
Les racines, tout comme l'ombre confirment la réalité des êtres. Le noyau en signe l'essentiel. Là où les blessures peuvent être le plus profond. "
05/12/2001

" Barbara
Ne pas savoir où commencer.
Mais commencer, c'est le principal, non ?
M'imprégner de cette musique pour retrouver l'image de ce couple faisant l'amour.
Dans le sable. Travail avec le sable. Sables mouvants "
Nuit du 17 au 18 décembre 2002

" Faire le point.
J'aimerais encore faire une grande toile à l'huile et au sable de Sables mouvants.
En continuant sur la lancée des petits Sables mouvants sur papier

Mais après… ?
Et avant…
Toujours Barbara.
Chanson Mon enfance
Deux toiles tendues aujourd'hui, l'une couleur lin, l'autre blanche.
Cela fait quelques heures que je me laisse imprégner de la chanson (repeat).
Quelques mots restent dans ma tête.
Quelques images se dessinent.
Et je m'obstine encore à faire mes peintures sans en faire des croquis à l'avance.
Hélas
Une source claire
La guerre nous avait jetés là
L'odeur des mûres écrasées
Mes 15 ans
Mes merveilles "
01/07/2003

" Je vais suivre la chanson de façon plus attentive.
Une toile que je ferai probablement sur le lin brut, qui racontera :
J'ai mis mon dos nu à l'écorce et l'arbre m'a redonné des forces.
Et je pense à Aki qui travaille l'écorce. J'aimerais en coller (de l'écorce) sur la toile de lin.

L'atelier sent bon.
Il a plu régulièrement et toute la journée.

Et d'autres toiles encore - Bleu et gris, ombre de silence

Avant que le soir ne se pose - Juste avant, quand les couleurs sont les plus belles ! "
02/07/2003

" Il pleut comme en automne. Je reviens d'une promenade. J'ai ramené un " cercle ", un bout de tronc d'arbre auquel sont restés accrochés des bouts d'écorce. Ça pesait trop lourd ! J'avais mon parapluie et le chien.
Mais l'effort m'a fait du bien.
J'ai pris ce bout d'arbre dans mes bras et je l'ai laissé reposer contre mon cœur.
J'ai senti que le toucher de la matière me faisait du bien.
Je me suis parlé à moi-même. Calmement…
J'y retournerai bientôt parce que je voudrais ramener un autre bout d'arbre.

Si je ne m'intéresse pas plus à la vie de Barbara, c'est pour que ses chansons qui m'ont fort touchée puissent me rapprocher de mon histoire à moi.

Je suis à la maison - chez moi - et je me sens bien ! "
04/07/2003

" J'ai un vague souvenir de la toile que j'allais faire sur le grand format 150/150cm.
Il faut que je le redécouvre. Que je le dessine.
Etait-ce dans la chanson L'Aigle Noir ?
Vais-je trouver la réponse dans Vivant poème ? "
03/06/2004

Ou bien…
Barbara dans son rocking !

Ce sujet ne va pas.
Ce n'est pas la mise en image d'une de ses chansons.
Ce n'est pas mon imagination, mais la représentation d'une photo que j'ai déjà vue.
Je ne ferai pas cette peinture.
Belle photo pourtant !
08/06/2004

" J'ai réussi à redonner une unité à L'île aux Mimosas.
'…Ce sera pour mieux boire ensemble à la même eau.'
Ce n'est pas terminé, mais c'est sur la bonne voie
et je suis contente. "
20/09/2004

" Écrire, dessiner, peindre, sculpter.
Aujourd'hui tout est obscur.
Ce matin pourtant,
quand je suis sortie,
les oiseaux n'avaient pas encore peur.
Dans le Magnolia en fleurs il y avait un couple de moineaux
et quatre mésanges. "
29/03/2005

Merci à vous et à bientôt, j'espère !
Edith Smets, le 29 novembre 2006

PRESSE

Entretien Hardy-Sheila-Vartan dans L'Express (23/11/06) : à la question "Comment jugez-vous cette "nouvelle scène française" dont certains représentants collaborent avec vous ? " Françoise Hardy répond : " Aujourd'hui, tout le monde veut chanter. Mais je pense que Barbara allait sûrement plus loin que les nouvelles venues en abordant des sujets comme Le Mal de vivre". Et quand on leur dit : "Aujourd'hui, les baby-boomers s'apprêtent à prendre leur retraite. Vous sentez-vous l'âme d'une senior? ", la même rétorque : "Barbara déclarait en 1966 : " On ne peut plus se présenter à soixante ans sur une scène à moins d'être Mistinguett".

Le Pays de Saint-Marcellin, numéro 17 est une édition spéciale, essentiellement consacrée à Barbara. Témoignages des habitants, les lieux qu'elle fréquentait, la maison sous les roses, le tout agrémenté de photos d'époque (dont certaines inédites).
Pour l'acheter : adressez un chèque de 5 € plus 2,15 € en timbre à Le Mémorial de l'Isère 2, rue de La Fontaine BP 100 38163 St-Marcellin cedex.


Lu dans Psychologies n°257 - novembre 2006
Insomnies - Réveillés et... heureux
" ...Les insomnies chères à Barbara, qui leur dédia un hymne(*), peuvent rendre nos nuits plus belles que nos jours - à condition bien sûr qu'elles ne soient pas liées à des facteurs psychologiques.
(...)Apprendre à l'aimer et transformer le sommeil perdu en temps gagné, c'est la trêve que doivent s'accorder ceux qui luttent en vain contre cette passagère de l'ombre. Barbara l'avait compris, qui concluait dans sa chanson :
"Si s'endormir, c'est mourir ah laissez-moi mes insomnies/J'aime mieux vivre en enfer que dormir en paradis". D'autant que cet enfer-là a son charme, celui de la clandestinité. "
* Les insomnies, 1978.

(...)

Un soir avec Barbara
par Maurice LUC


Je voudrais partager une rencontre magnifique que j'ai eu la chance de vivre avec Barbara. Je vais essayer d'être clair et concis, et de ne pas vous ennuyer : voici comment je l'ai connue. J'étais en terminale et avec des camarades nous avions décidé d'assister au récital de Brassens, à Bobino.
C'était l'époque où il y avait une première partie qui se terminait par un mini récital de la " vedette Américaine ", la deuxième partie, après l'entracte, étant réservée à la vedette. Je me souviens d'avoir vu ainsi les premiers pas de Bobby Lapointe, Brigitte Fontaine, Serge Lama.... La vedette américaine, c'était BARBARA et... j'ai été envoûté, ensorcelé en sortant de Bobino, je ne pensais qu'à Barbara. Et ce fut la quête de tout ce qui la concernait, à l'affût des concerts et des récitals, des nouvelles chansons, des versions d'une même chanson... (un fan si on peut dire).
(...)

Vous pouvez imaginer le choc et le bonheur que ce fut pour moi ! Son bouquet, je l'ai conservé longtemps, telle une relique, après l'avoir fait sécher (il a hélas disparu au cours d'un déménagement).
(...)
J'avais apporté avec moi une affiche de son spectacle (un exemplaire de celles qui étaient destinées aux colonnes MORRIS), dans l'intention de la faire signer : ayant réussi à m'approcher, je la lui tendis tout en lui rappelant l'anecdote du bouquet (" Ah oui, je m'en souviens très bien, me dit-elle "). Elle prit l'affiche et, à ma grande joie, écrivit quelques mots avant de signer. J'ai toujours l'affiche mais l'encre du feutre dont elle se servit a passé. Cependant, on peut encore deviner les mots qu'Elle a écrits : DE VOUS À MOI, DE MOI À VOUS AVEC AMOUR signé BARBARA.

La disparition de Georges Bilbille
par Bernard Merle

Nous avions signalé la parution de son livre de souvenirs Du côté de Mouffetard : une histoire de théâtre, 1948-1978, aux éditions Alzieu (Lettre des Amis de Barbara n°16, Hiver 2003-2004, p. 2). Georges Bilbille y racontait la vie d'une Maison pour tous pas comme les autres, La Mouffe que, juste après la guerre, il avait ouverte à la culture, après qu'elle l'eut été aux actions tous azimuts en faveur des plus démunis.
(...)
Cet été, lui qui avait fait débuter Raymond Devos ("J'étais venu faire du théâtre, racontera plus tard l'humoriste, Bil me demanda de faire d'abord le théâtre !") avait eu la tristesse d'accompagner son vieil ami à sa dernière demeure. Il avait apprécié l'hommage de Dany Boon adressé à son aîné. Au prénom près, qu'on nous permette ici d'en reprendre pour lui les derniers mots : "Salut l'artiste, merci Georges !".
La revue Chorus a consacré à Georges Bilbille un article de trois pages dans son numéro 58 : "La Mouffe et le grand Bil ".

Retour en images et en mots sur le vernissage du 4 novembre

Edith Smets et Jacques Vynckier

Bernard Merle & Frieda et Michel de la Cobalt Gallery

   

 

Philippe MEYER : La prochaine fois, il nous le chantera
par Bernard Merle

De novembre à décembre, le célèbre "mammifère omnivore" de France Inter a offert aux admirateurs de Barbara et de ses années-cabaret un merveilleux panoramique en six émissions : quatre consacrées à notre Dame brune, et deux à L'Écluse, en compagnie de Marc Chevalier. Deux membres d'honneur de notre association réunis autour d'un même micro sur une chaîne nationale... Collector !

De Barbara...

À partir du dimanche 5 novembre, Philippe Meyer a consacré son émission La prochaine fois je vous le chanterai, sur France Inter (dimanches, 10-11 h) à Barbara. "Comme ça. Sans raison particulière, sans anniversaire à fêter, sans commémoration à l'horizon, sans cérémonie", a-t-il souligné en préambule. Cependant, novembre... Occasion de replonger dans les archives et d'écouter quelques petits trésors jamais ou presque diffusés sur les ondes : Barbara dans une chanson enregistrée en janvier 1956 à L'Écluse : Méfie-toi, ou dans J'ai ta main dans ma main de Trenet, dont le poète André Mathieu, ami d'enfance de Barbara, disait qu'ils l'adoraient et la chantaient ensemble à Tarbes, ou encore dans La complainte de la Butte, en duo avec Frank Alamo, diffusée comme la précédente sur Inter Variétés dans Deux par deux en avril 1964.
Mais, et c'est un aspect presque aussi intéressant de l'émission de Philippe Meyer, les interprètes des chansons de Barbara ont occupé une large part de la programmation : Catherine Ribeiro dans une version frémissante de Perlimpinpin, Anne Peko dans une autre, troublante, de Monsieur Capone, ou Alexandra Gatica et Marianne dans celle, reggae-roots-dub (1), du Soleil noir... Que l'on apprécie ou non ces différentes "relectures", comme on dit au théâtre, il n'en reste pas moins qu'elles ont le mérite de renouveler les approches de l'oeuvre de Barbara.
(...)

...à Marc Chevalier
Marc et André, justement, ce sont Marc Chevalier et André Schlesser, co-fondateurs et co-directeurs du cabaret L'Écluse, deux voix parfaitement accordées pour promener sur les routes de France et de Belgique (Barbara les invita à Bruxelles dans son Cheval Blanc), de Navarre et d'Amérique, les trésors de notre répertoire (une longue tournée sur les campus les y fit découvrir à toute une génération de jeunes yankees).
(...)

Outre dans La prochaine fois je vous le chanterai, retrouvez Philippe Meyer chaque dimanche de 11 h à 12 h sur France Culture dans L'Esprit public, et Marc Chevalier à Paris dans l'exposition présentée jusqu'au 28 janvier par la Bibliothèque nationale La photographie humaniste : 1945-1968.
Galerie de photographie de la Bibliothèque nationale, 58 rue de Richelieu 75002. Tél. 01 53 79 87 93

C'était novembre à Bruxelles
par Guy Papin

Sous les cimaises de la galerie Cobalt offertes pour accueillir le travail pictural d'Edith SMETS, Barbara s'est installée en muse de l'artiste : ADMIREZ.

 

Le parcours belge tourmenté de Barbara est retracé avec les recherches passionnées et passionnantes de Marie et des documents qu'elle propose : SAVOUREZ.

Des photos de spectacle en noir et blanc de Jocelyne Tépénier nous interpellent encore et toujours : PROFITEZ.


Barbara est bien là et nous poursuit dans la visite : c'est plaisir à regarder. Edith Smets a brossé en grand format le murmure des mots dans des techniques mixtes alliant huile, collage, marouflage, pigments qui restituent la gestuelle, le mouvement de celle qu'on aime : APPRÉCIEZ.

Se dégagent alors des toiles, une atmosphère, une musique de couleurs où s'incrustent des mots choisis : " à pas craquants ", " regarde ", " un homme ", " espoir ", des mots d'amour : OUVREZ les yeux.
C'est comme une calligraphie de taches qui jaillissent tout en finesse, en poésie avec la force des textes retrouvés : FREDONNEZ.
SORTEZ heureux.

BREF
par Fabienne David & Bernard Merle

Invraisemblable caverne d'Ali Baba, dédale de petites pièces éclairées à la bougie (et un peu à l'électricité...), aux murs tapissés de journaux, affiches, livres anciens, tableaux, images saint-sulpiciennes, aux poutres criblées de vieux vinyles, entiers ou en morceaux, tel est Goupil le Fol, célèbre estaminet de Bruxelles où prendre un verre en écoutant exclusivement de la "chanson française à texte". Léo Ferré aussi bien que Bachelet, Gréco ou Barbara sont proposés sur le vieux juke-box qui vous accueille à l'entrée. Et, imprimés sur la banne du café, au-dessus d'un bric-à-brac de livres et photos sur la chanson entassés dans la vitrine, les noms de Brel, Brassens, Ferré, Reggiani, Piaf, Anne Gaytan (chanteuse belge) , et... Barbara.
Goupil le Fol, 22, rue de la Violette. 1000 Bruxelles. Tél. : 0032 251 11 396


Amanda LEAR, sort un nouveau disque With Love, reprises de standards de chansons d'amour. Avec cet album, elle déclare "je veux rendre un hommage à celles qui ont chanté l'amour". Barbara y figure avec Si la photo est bonne.

"Un restaurant de mon quartier où la patronne écoute Barbara et donne des cours de cuisine..." écrit la journaliste dans la rubrique "J'aime" du supplément du Nouvel Observateur de novembre. Un endroit aux murs tapissés de tableaux, photos de soirées, cartes de visites, notes griffonnées par les clients, et au bar pavoisé de dizaines de cravates (attention à la vôtre !). Non seulement la dynamique Claude, ancien professeur d'anglais, écoute Barbara dans l'établissement qu'elle vient d'ouvrir, mais elle l'a baptisé... La Dame brune.
La Dame brune, 287 rue du Faubourg Saint-Antoine 75012 Paris. Tél. 01 40 24 09 38.

(...)


LIVRES
par Fabienne David & Bernard Merle


Dans sa biographie consacrée à Gérard Dépardieu, Bernard Violet, se penche également sur l'époque où Depardieu s'est intéressé à la chanson, en consacrant un chapitre au spectacle Lily Passion, où le "fou social" partagera les planches avec Barbara la "dame en noir".
Depardieu, l'insoumis de Bernard Violet. Ed. Fayard, 2006. 455 p 20 €


Sous-titre éloquent pour le livre Qu'est-ce que tu me chantes ?, de Bruno de Stabenrath, aux éditions Robert Laffont, 359 p., 20 € : "Histoire secrète des cinquante plus grands tubes de la chanson française". Où l'on apprend que "Le tube, c'est souvent la chanson qui manque, celle que l'on avait failli ne pas mettre dans l'album, comme L'aigle noir, de Barbara, ou Que je t'aime, pour laquelle Johnny menacera de boycotter la sortie de son album ".

(...)

Un rêve réalisé :
" Les Amis de Barbara " sur les pas de BARBARA EN BELGIQUE
par Bernard Merle

Dès la création de notre association, en janvier 2000, l'idée avait été lancée d'un voyage collectif à Bruxelles " sur les pas de Barbara ". L'arrivée parmi nous, en 2001, de la bruxelloise Marie Aviles, peu après responsable de notre site Internet, contribua à préciser les contours du projet. Mais c'est la rencontre, l'an dernier, de l'artiste peintre belge Edith Smets, aux oeuvres récentes consacrées à Barbara, qui servit, pour finir, de catalyseur. Deux volets pour une exposition commune furent alors envisagés, les peintures d'Édith et le rappel du parcours belge de Barbara, ainsi que, dans la ville, une visite groupée des principaux jalons de ce parcours. Ne restait plus qu'à se mettre au travail : et, pour une bonne dizaine de membres de notre groupe, le rêve est devenu réalité. Le 4 novembre fut inaugurée l'exposition - avec une pensée pour Claude Sluys, décédé en février 2005, qui nous avait dit son désir de s'associer à nous le jour où nous organiserions une manifestation à Bruxelles - et le 5 nous partions à la découverte de la ville...et de sa mémoire.

Le 1er octobre 1954 Barbara
y donnait son premier grand récital :
Visite de L'ATELIER de Marcel Hastir,
peintre et humaniste

En mars 2006, Bruxelles fêtait le centenaire d'un de ses plus illustres habitants : le peintre Marcel Hastir. En guise de cadeau d'anniversaire, le secrétaire d'état aux monuments et sites, venu en personne nommer " citoyen d'honneur de la ville de Bruxelles " le vénérable doyen, lui annonça le classement de sa maison, à la fois comme patrimoine historique de la région de Bruxelles-Capitale, et pour l'âme qu'en soixante-dix ans d'activités incessantes il n'a cessé de lui insuffler.
Une maison de type " bel-étage ", comme on dit ici, à façade discrète de style néo-classique, avec, sur la fenêtre du rez-de-chaussée, une petite pancarte en forme de portée musicale où l'on peut lire " L'Atelier ". C'est ici que, depuis 1935, vit Marcel Hastir.
Avant cela, participant à l'organisation de camps d'été pour la jeunesse, il avait eu l'occasion d'entendre le sage Krishnamurti, une des grandes figures du mouvement théosophique. Devenu lui-même membre de la Société Théosophique, c'est pour cette société dont il partage encore aujourd'hui les idées de paix et de fraternité universelle qu'il avait d'abord trouvé cette maison, 51 rue du Commerce, dans ce quartier Léopold, autrefois très vivant, de la bonne société bruxelloise.
Sous la conduite de notre guide Monsieur Roland Schmid, membre de la Fondation Marcel Hastir, nous montons jusqu'au deuxième étage où se trouvent " la loge des artistes ", " la pièce d'entrée de L'Atelier ", et " la grande salle de L'Atelier ". C'est là que le peintre exerçait ses activités. Là aussi qu'il enseignait la peinture à des élèves ayant parfois la chance d'avoir sous les yeux de prestigieux modèles, dont les portraits peints par leur professeur ornent encore les murs : la reine Élisabeth de Belgique, une habituée de L'Atelier, grande amie des artistes et des écrivains, dont notre Colette ; Laura Turner, petite-fille du peintre anglais William Turner ; ou encore Anne Legrand, future romancière sous le nom d'Anne Philipe (Le temps d'un soupir), et future épouse du comédien Gérard Philipe. René Magritte fréquentait L'Atelier, comme Paul Delvaux qui venait y recruter ses modèles.
Mais chez Marcel Hastir, art et engagement ne font qu'un. Pendant la guerre, L'Atelier deviendra un lieu de résistance, une cache d'armes et de personnes, les cours de peinture servant d'alibi à de jeunes gens en passe d'être envoyés au S.T.O. Les risques étaient énormes, mais de nombreux juifs purent ainsi être sauvés de la déportation.
Homme providentiel, Marcel Hastir le fut aussi pour les musiciens, les écrivains, les philosophes. Au lendemain de la guerre, il ajoute à ses activités picturales celle d'organisateur de conférences. On put ainsi entendre à L'Atelier Lanza del Vasto, Alexandra David-Neel. Aussi des concerts, tant sur place qu'à l'extérieur, en classique comme en variété : Narciso Yepes, Jacques Brel, Charles Trenet. Encore inconnu, Maurice Béjart pourra monter et faire triompher en 1955, grâce à Marcel Hastir, sa Symphonie pour un homme seul.

Angèle Guller présente : "Barbara et ses chansons "

C'est dans ce contexte artistique et humaniste privilégié que le vendredi 1er octobre 1954, à 20h30, devant une salle comble apparaît une jeune artiste débutante nommée Barbara. Assis sur de simples chaises dans cette pièce haute de plafond, chauffée par un grand poêle, les spectateurs sont venus, alertés par la presse et les conseils d'Angèle Guller, grande spécialiste belge de la chanson. Directrice de l'émission radiophonique La Vitrine aux chansons, c'est elle qui présente sa nouvelle protégée. Celle-ci ne chantera ce soir-là pas moins de dix-neuf chansons - prouvant par là un certain métier, acquis en quelques années sur les scènes microscopiques de Charleroi et Bruxelles : Le chouette quartier, Frédé, Qu'est-ce que tu crois ? Sur la place, L'oeillet rouge, Moi j'tricote, L'avenir est aux autres, À Saint-Lazare, Viens gosse de gosse, La chanson de Margaret ; puis, après un entracte : Les Dames de la Poste, Évidemment bien sûr, La Promenade, Monsieur William, Le grand Frisé, La vie d'artiste, Le couteau, Les cloches de Notre-Dame et Mon pot' le gitan.
Où l'on constate la diversité d'un répertoire mêlant savamment les anciens (Aristide Bruant...) aux modernes [des années 50 !] (Léo Ferré...) et même aux très modernes (Jacques Brel, Robert Lamoureux, Jacques Verrières, Francis Blanche...) qui ont, peu ou prou, l'âge de leur interprète.

(...)
...Nous sommes en 2006, assis sur les chaises de L'Atelier, devant le vieux poêle, comme les spectateurs du 1er octobre 1954. Au sol, un parquet à chevrons, et voilant la grande fenêtre, un vaste rideau clair à plis. Partout, sur les murs et sur les chevalets, de très beaux tableaux aux tons pastels représentant des femmes, exclusivement. Devant nous, un piano noir. Certes, pas le piano d'origine. Mais comment ne pas imaginer, penchée au même endroit sur un piano semblable, une jeune chanteuse de vingt-quatre ans, obstinément en marche vers sa "plus belle histoire d'amour" ?...

Né en 1906, Marcel Hastir se souvient de Barbara

Le dimanche 5 novembre 2006, guidés par Monsieur Roland Schmid, nous avons été reçus par Marcel Hastir chez lui, dans la cuisine qu'il ne quitte pratiquement plus depuis que, au début des années 2000, il a peu à peu perdu la vue. Nous sommes au rez-de-chaussée de l'immeuble qui abrite son fameux Atelier, là où, le 1er octobre 1954, Barbara chanta pour la première fois dans un cadre officiel à Bruxelles,

 

Messieurs Roland Schmid et Marcel Hastir

" Je connais bien l'histoire de Barbara. Il y avait un docteur Sluys (1), très grand amateur de musique, qui venait à tous nos concerts. Il avait une clinique rue du Trône, à Ixelles (2). Il a engagé une jeune infirmière polonaise (3), très gentille, une belle fille brune, pour garder la clinique en l'état. Cette personne chantait toute la journée en travaillant, et aussi quand les gens étaient partis. Un jour, le docteur Sluys me dit :
Elle a une voix extraordinaire. On va faire quelque chose pour elle. Il faut préparer un récital.
Parle-t-elle le français ?
Oui. À Paris, on connaît un répétiteur qui prépare les artistes à leurs concerts.
Le Docteur Sluys a invité pendant un mois à Bruxelles ce spécialiste, pour préparer la jeune femme. Le répétiteur a trouvé qu'elle avait en effet une très belle voix. Tous les après-midi, pendant tout un mois, l'assistant est venu et elle aussi. Elle écoutait avec beaucoup d'attention, il lui faisait remarquer certaines choses pour son programme. Elle faisait des progrès extraordinaires. Il faisait répéter deux autres artistes à Bruxelles, mais il était emballé par elle.
Quand tout a été terminé, il fallait faire venir du monde. On avait eu Fred Adison, Ray Ventura (4), on a fait une tournée pour eux dans le nord de la France. À Anvers, on a fait venir Charles Trenet. L'éditeur Raoul Breton était là, qui voulait le présenter en pays flamand, et surtout en Hollande. Trenet a fait un triomphe, il a fini en chantant debout sur le piano ! On s'est occupés de Brel aussi, mais surtout d'artistes du classique, pas tellement de fantaisie (5). On a présenté quelques artistes intéressants et commencé à faire des concerts avec eux d'abord au Boeuf sur le Toit, Porte de Namur (6). Notre Barbara avait à l'époque une chanson-vedette, Le Gitan (7), une chanson extraordinaire qui avait le plus grand succès. Ça s'est passé très bien. Elle a déjeuné avec ma femme dans un restaurant italien. Ensuite, elle a épousé le fils du Docteur Sluys, Claude, qui a joué l'impresario et avec qui elle est partie à Paris.
[Une question nous brûle les lèvres : Marcel Hastir ou quelqu'un de son Atelier a-t-il peint Barbara ? ]
Je n'ai jamais peint Barbara car elle ne venait pas aux mêmes heures que les modèles. Et puis on n'a pas pensé à la peindre. Cette fille avait beaucoup de talent, elle était vraiment très gentille. Le jour où elle a eu beaucoup de public, au Palais des Beaux-Arts (8), elle a dit : " Si je suis ici aujourd'hui, c'est grâce à Monsieur et Madame Hastir qui m'ont invitée ici pour la première fois ". C'est un merveilleux souvenir, elle avait le coeur sur la main. Elle était belle et brune, elle avait un beau visage sympathique, elle avait toutes les qualités d'artiste. Moi-même, j'étais émerveillé par sa voix. Avec son répétiteur, on l'a présentée au Lapin Agile [à Montmartre], où on ne la connaissait pas. "

Marcel Hastir ne précise pas si elle s'y est produite ou non. Il dit seulement, évoquant les problèmes de voix de Barbara : " Après, j'ai été déçu par son timbre ". Et ce centenaire d'ajouter avec mélancolie : " Elle est morte un peu jeune... "

(1) Félix Sluys (1874- ?), chirurgien, grand amateur d'art, ami du poète Paul Nougé et auteur d'ouvrages consacrés à la peinture. Il opéra d'un cancer de la gorge le compositeur Giacomo Puccini.
(2) Arrondissement du sud-est de Bruxelles.
(3) Des années durant, les origines de Barbara sont restées incertaines pour son entourage.
(4) Compositeurs et chefs d'orchestre. Fred Adison, 1918-1996, et Ray Ventura, 1908-1979.
(5) Pour " variétés ". Cf l'ancien " Théâtre des Fantaisies Parisiennes " de Bruxelles.
(6) Grand et beau cabaret de l'après-guerre, où débuta la chanteuse... belge Annie Cordy.
(7) Mon pote le gitan, paroles de Jacques Verrières, musique de Marc Heyral. Barbara fut la créatrice de cette chanson, qu'elle enregistra sur 78 tours en 1955.
(8) Barbara y chanta le 5 mars et le 30 octobre 1955, puis lors de tournées en 1967 et 1974.

Rappel : interview de Marcel Hastir par Marie Aviles, Lettre des Amis de Barbara n°18, été 2004, pp. 2 et 3.
" Bruxelles demeurait en moi comme une blessure... " déclare au public Barbara lors de son récital de novembre 1964 au Théâtre 140. Un " Waterloo sentimental ", dit-elle, dont elle aura finalement raison, sur les traces duquel nous sommes partis.

BRUXELLES, SES RUES ET SES FANTÔMES

Comme ceux de la grande Colette qu'elle affectionnait, les rapports privilégiés de Barbara avec la Belgique furent étroitement liés à la jeunesse, à la mère, aux années d'avant la consécration. Sido, avant son mariage, vécut à Bruxelles dans une communauté d'artistes : de quoi donner du rêve à Colette qui, élue à l'Académie Royale de Belgique, reviendra souvent en territoire belge, notamment pour y acheter les speculos que lui réclamait sa mère ! Barbara, pour cesser de vivre à la charge de la sienne et fuir un foyer déserté par le père, s'enfuit à Bruxelles où elle jette l'ancre chez un vague cousin maternel avant de trouver refuge dans un groupe de jeunes bohèmes. "Je ne connaissais personne à Bruxelles. J'ai traîné, rôdé. J'ai marché, beaucoup marché. Tous ces épisodes de fugue, d'exode, de fuite, je les ai toujours marchés. Comme pour aller plus avant et plus loin..." confie Barbara dans Il était un piano noir (Éd. Fayard, p. 74).
Nous n'avons guère eu le temps de traîner ni de rôder, mais ce retour, même rapide, sur les lieux où très jeune elle s'affirma et posa les premiers jalons de sa légende eut quelque chose de particulièrement émouvant pour notre petit groupe d'"Amis de Barbara". Comment, en effet, boulevard Anspach n'avoir pas une pensée émue pour cette jeune fille d'à peine vingt ans, qui ne s'appelait pas encore Barbara, et, désespérément, se cherchait elle-même ?
Le lendemain, évocation plus heureuse devant l'emplacement du Cheval Blanc, 140 chaussée d'Ixelles, qu'un magasin très banal occupe aujourd'hui. C'est en créant ce cabaret, où débutèrent avec elle de nombreux artistes, que Barbara, avec l'aide de son mari Claude Sluys, put commencer à donner corps à ses rêves.

À quelques mètres de là, place Fernand Cocq, la Maison communale où ils se marièrent, dite Maison de la Malibran parce que la cantatrice y vécut. Le long de ses murs fut installé le "Village Sida KO" ce 1er décembre 2006, journée mondiale de lutte contre le sida.

La Tour de Babel

L'emplacement du Cheval Blanc

La Maison communale d'Ixelles dite Maison de la Malibran

(...)

Midi : déjeuner à L'Auberge de Boendael, la plus ancienne maison du hameau de Boendael. Le bâtiment jouxte un club de tennis qui autrefois abritait la Maison du Vieux Tilleul : (...)

Grand Place, en soirée, nous rêvons parmi les touristes devant la banque qui au numéro 7 abrita autrefois La Tour de Babel, de Jo Dekmine...
Une banque remplaçant un cabaret ? Oui, vous avez bien lu, une banque remplaçant un cabaret. Pas de doute, " les lampions s'éteignent, [l]a fête est finie "... les temps ont changé.


Les mémoires d'un grand pianiste... à bretelles
Marcel AZZOLA : CHAUFFE, MARCEL !
par Bernard Merle

Impossible à Marcel Azzola, au moment de choisir un titre pour son livre de souvenirs, de ne pas opter pour la célébrissime apostrophe lancée par Brel à son intention lors de l'enregistrement de Vesoul, alors que le vibrionnant accordéoniste improvisait sur sa chanson. Mais pour Marcel Azzola il ne s'agit pas de nous conter ici l'histoire de sa vie seulement, mais aussi celle de l'accordéon, à travers tous ceux qui l'ont aimé et qu'il a connus, comme Carco ou Mac Orlan, et bien sûr les grands aînés qui l'ont formé, avec lesquels il a joué, tels Tony Murena, Gus Viseur et autres Jo Privat. Et ça chauffe !
Comme tous ceux de sa génération, Marcel Azzola, né en 1927, découvre très tôt le jazz et, au lendemain de la guerre, joue avec Django Reinhardt, Stéphane Grapelli. Il aborde ensuite l'univers de ...
(...)
Marcel Azzola évoque ensuite les différents accordéonistes de Barbara : Joss Baselli, Roland Romanelli (qu'elle préféra à Bernard Laroche, que lui conseillait Joss), Richard Galliano. "Et puis ça a été de nouveau mon tour. Je l'ai accompagnée tout au long de l'année 1987. D'abord ...
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Marcel Azzola : Chauffe, Marcel ! Mémoires. Éditions L'Archipel, 2006. 216 pages + CD 17 titres, dont 9 chantés par Mouloudji. Index et en annexe liste de conseils aux futurs accordéonistes. 22€95.

TÉLÉVISION
par Fabienne David

- Le 15 septembre, sur Paris Première, l'émission Paroles et Musiques était consacrée à Didier BARBELIVIEN. Le commentateur indiqua qu'il fut influencé par Léo Ferré et Barbara.

- Le 16 septembre, sur France 3, dans l'émission Question pour un champion, dont l'un des thèmes était "la question dans la chanson", Julien Lepers demanda au candidat (qui ne put répondre) " qui a chanté Dis, quand reviendras-tu ? ". Autre thème abordé "les pères dans la chanson", référence fut faite à Nantes.

- En septembre, sur Paris Première, dans l'émission La bande originale de ma vie, Vincent DELERM parla de sa rencontre télévisuelle avec Barbara. Cette rencontre a été si déterminante, qu'il abandonna ses études pour se consacrer à la chanson. Désormais, son habit de scène serait le noir et chanterait piano-voix.

RADIO
par Bernard Merle


Le 3 octobre, dans À portée de mots, (...)

Le 8 octobre, à l'occasion des quarante ans de la station, Jean-Pierre Defrain évoquait avec Ménie Grégoire dans 40 ans ensemble sur RTL (...)

Le 10 novembre, dans Musiques de stars sur Radio Classique, (...)

Jacques HIGELIN : " On s'aimait bien, tous les deux "
par Bernard Merle


Jacques Higelin, s'entretenant (23/11) avec Valérie Lehoux sur RFI dans Musiques du monde à propos de sa méthode de travail, évoquait le "vrai capharnaüm" de ses textes accumulés, le "fourmillement" dans lequel il essaie de "retrouver des pistes, des traces".
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Depuis qu'elle n'est plus là

Dans son CD Petits secrets, Christophe Moulin a écrit une chanson en hommage à Barbara Depuis qu'elle n'est plus là.

Ce CD est en vente à la Librairie Blue Book, chez Lucky Records et à la boutique Addicted et bien sûr au Gai Moulin (10 rue Saint-Méri Paris IVe).
Signalons qu'il sera en concert le lundi 26 mars à 20h30 au Palais des Glaces (billets en vente uniquement au Gai Moulin et à la Boutique Addicted).


Di dou dai

Depuis qu'elle n'est plus là
Qu'elle ne nous tend plus les bras
Depuis qu'elle est partie
De la maison de Précy
Sans un je t'aime sans un adieu
Nous laissant tous malheureux

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Écoutez en ligne les chansons de Christophe Moulin sur www.christophemoulin.com

" QUELQUES IMAGES FIXÉES EN MA MÉMOIRE... "
par Christian Stalla

"Dans ma vie de recluse / Je me revois parfois / Sur la scène de L'Écluse / Faisant mes premiers pas..." chantait Barbara dans Mémoire, mémoire, en 1987 au Théâtre du Châtelet. En marge de son livre Autour de L'Écluse (1) (cf. Lettre des Amis de Barbara n°26 p.16), le chanteur Christian Stalla, qui lui aussi chanta longtemps quai des Grands Augustins en duo avec son épouse sous les noms de Michèle et Christian, nous a confié quelques-uns de ses souvenirs de cette époque. En particulier, Chez Moineau, une inoubliable audition !

Chez Moineau, ce cabaret de la rive gauche a été pour la plupart des artistes débutants des années cinquante-soixante un passage non négligeable. Nombre d'artistes encore présents à ce jour gardent encore en mémoire cette petite salle insolite, incluse dans ce quartier de Saint-Germain-des-Prés qui recelait alors des lieux animés de poésie et de musique : L'Écluse, Le Caveau de la Bolée, L'Échelle de Jacob, La Grignotière, La Galerie 55, la Boîte aux chansons.
(...)
Bref, de ce Moineau dont je ne sais le choix du nom, je garde un souvenir assez morcelé. Quelques images fixées en mémoire, assez floues cependant. Je revois ce petit restaurant spectacle dont tous les murs étaient peints en noir, éclairé par des bougies disposées sur les tables, un bar en face de la porte d'entrée qui donnait sur un couloir qui menait à la rue... Derrière le bar, Monsieur Moineau, fondateur du lieu, qui je crois était d'origine orientale, Arménien peut-être (2), peu loquace, ni souriant.
Plusieurs artistes étaient au programme mais deux seulement ressuscitent en ma mémoire. Christian Marin, alors chanteur, qui fut connu quelques années plus tard grâce au petit écran où il interprétait le rôle de l'aviateur Laverdure dans le feuilleton Les chevaliers du ciel. [...] Son succès Chez Moineau Je suis un professeur de gymnastique tic tic était très amusant.
Devant la porte du couloir d'entrée du cabaret, nous discutions avec lui parfois, alors qu'un autre artiste tenait la scène et que le silence du public s'imposait. Je pense ne pas me tromper en avançant que le musicien qui tenait le piano était Jean Schoubert, accompagnateur de Fernand Raynaud.
(...°

(1) Autour de l'Écluse, Éditions Alzieu (1 bis rue du Moulin 38120 Le Fontanil-Cornillon), 2005
(2) D'après la plupart des témoignages, monsieur Moineau était d'origine algérienne.

BARBARIE, UNE FEMME QUI CHANTE BARBARA par la Compagnie Hop Là !
par Edwige Suire

Ils étaient nombreux, ce dimanche 7 janvier, à embarquer dans ce grand vaisseau blanc, amarré au bord de la Loire, Le Théâtre Quartier Libre d'Ancenis. La salle était comble. En répétition depuis plusieurs mois, Barbarie et sa Compagnie y présentaient la première de leur spectacle, à la frontière du théâtre et de la chanson.


Sur des arrangements musicaux novateurs auxquels toute son équipe de musiciens a participé (Gwendoline Demont, violoncelliste, Adeline Guihard, pianiste et Gwenaël Goulène, percussionniste), Barbarie Crespin, la " comédienne-chantante " et sa metteure en scène, Pascale Caemerbeke, ont réussi à recréer un univers original en liant les textes qui ont marqué la vie de Barbara mais aussi en filigrane la vie de Barbarie.
Douceur et rêverie dominent la première partie, ce sont les souvenirs, l'enfance.

(...)

La boucle est bouclée.
Saluons ce travail remarquable de recherche et d'analyse de l'œuvre de Barbara, risque qu'aucun interprète n'a pris jusqu'à présent. À notre connaissance, seuls des écrivains s'y sont penchés.
Ce spectacle est appelé encore à évoluer. Nous espérons retrouver cette jeune Compagnie sur scène, tout au long de cette année 2007.
Rappelons que Le Théâtre Quartier Libre accueille dans son hall d'accueil une exposition de dessins et des chansons illustrées de Guy Papin ainsi que des photos de Jocelyne Tépénier, jusqu'au 25 janvier.

ILS-ELLES VONT CHANTER BARBARA

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