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LA LETTRE DES AMIS DE

EXTRAITS

Hiver 2002 -2003, n°12


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

NOTRE EXPOSITION BARBARA, FEMME PIANO :
“COMME A UN RENDEZ-VOUS QU’ELLE NOUS AURAIT DONNÉ”

Lustres étincelants, tapis rouge, photographes et ambiance des grands soirs : la salle des fêtes de la mairie du XXe tout nouvellement rénovée pavoisait, ce mardi 19 novembre, pour accueillir les quelque cinq cents personnes qui avaient répondu à l’appel de notre rendez-vous au vernissage de “ Barbara, Femme piano ”. Des moments inoubliables, en récompense à six mois de travail… au moins.

Plus de 500 documents, répartis en 100 panneaux sur quelques 400 mètres carrés ; une quarantaine de prêteurs et collectionneurs ; une dizaine d’artistes peintres et sculpteurs ; une quinzaine de bénévoles pour effectuer montage et démontage, et une trentaine d’autres pour assurer les permanences : les chiffres parlent d’eux-mêmes. Mais nous ne serions pas les fidèles représentants d’une “ femme qui chante ” incarnant tout entière la poésie si nous les laissions parler plus longtemps. Écoutons plutôt les visiteurs : “ Ce soir, c’est un peu comme si nous venions à l’un de ces rendez-vous qu’elle nous donnait, dans ses théâtres rouges et or… ” ; “ C’est étonnant, on a l’impression qu’elle est là ”…

Il est vrai que Jeanne Sudour, conceptrice de cette seconde exposition comme elle l’avait été de la première, “Il était une fois Barbara ”, l’année dernière en mairie du XVIIe, avait dessiné un parcours aux titres évocateurs, biographique sans verser dans le mot à mot : Enfances (celle de Barbara, celles de ses "enfants de novembre”, et celles des “enfants de la terre” en général et de Marie-Claire Noah en particulier), Combats (prisons et sida), Jardins (du square des Batignolles à celui de Précy), Rêves de piano (gestuelle extraordinaire des mains de Barbara, des mains-fleurs aux mains battantes)
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Les “ années Vitruve ”, ensuite, avec toute une série de photos couleurs des années cinquante prises par le docteur Lionel Longueville (auteur du très intéressant Si le quartier de la Réunion m’était conté : chroniques ordinaires d’un médecin de campagne à Paris, éditions de l’Amandier, 1997) du temps où il exerçait dans le quartier, et où il se souvient, au numéro 50, avoir eu des patients.
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Puis ce sont les années belges, déjà plus ou moins confondues avec celles de l’Écluse. Là aussi Barbara fait de belles rencontres, ainsi qu’elle les égrène au fil de ses souvenirs dans Il était un piano noir.
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Tous les théâtres parisiens, jalons importants de la carrière de Barbara, sont ensuite évoqués : Bobino, l’Olympia, les Capucines, les chapiteaux de Pantin et du Zénith, Mogador et le Châtelet, bien sûr par de nombreuses photographies, affiches, pochettes de disques et des articles de journaux.

Deux vitrines montrent, l’une des journaux d’époque (Nouvel observateur du 15 septembre 1965, jour de la première à Bobino : “ ce fut un soir en septembre… ”), l’autre une sélection d’une dizaine de livres lui ayant appartenu, offerts à notre association, comme la moitié de sa bibliothèque, par la famille de Barbara : recueils de chansons de Charles Trenet, Prévert et Kosma, Gilles, Xanrof… Dans une troisième vitrine, une paire de “ gantelets ” ayant eux aussi appartenu à Barbara, et quelques ouvrages dédicacés.

Cette exposition n’aurait pas été complète sans l’apport des artistes d’aujourd’hui, ceux qui la peignent (Monique Courgeau, Dominique Gais, Lukas Kandl, Dany Morisse, Alain Rivière, Marie-Claude Sémel), la dessinent (Guy Papin), et l’évocation de ceux et celles qui la chantent ou la dansent, dont les noms sont particulièrement familiers aux lecteurs de ce journal.

Outre Monsieur Michel Charzat, député maire du XXe arrondissement, Madame Nathalie Kaufmann son adjointe chargée de la culture, Jeanne Sudour et tous ces prêteurs et artistes qui viennent d’être cités ou évoqués, il convient de remercier tout particulièrement Philippe Kholy qui nous a très aimablement prêté la cassette vidéo de son film Barbara, je chante ma vie (1999, “ un portrait complexe et attendrissant de la grande dame brune ”, selon Téléobs Cinéma).
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Vous pourrez retrouver quelques-uns des documents présentés dans cette exposition sur le site Internet du Hall de la Chanson, portail Barbara qui vient d’ouvrir. http:// www.lehall.com

DISCOURS

Deux discours d’inauguration furent prononcés : Michel Charzat rappela dans le sien la longue route de Barbara et le séjour qu’elle fit avec sa famille dans le XXe arrondissement, de 1946 à 1959. Il replaça notre exposition dans le cadre des actions entreprises cette année dans le XXe autour de Barbara : plaque apposée le 22 juin et Prix Chapeau Bas, dont la seconde édition est déjà en cours de préparation.
Bernard Merle évoqua l’ensemble des manifestations qui partout, à Paris comme en province (Angers, Montauban, Nancy…) et à l’étranger (Göttingen) ne cessent de se multiplier pour que Barbara ne connaisse pas ces “ purgatoires ” que réserve parfois la postérité à ses plus célèbres postulants. Il souligna que pour nous tous elle n’est pas l’arbre qui cache la forêt, dans l’art comme dans la vie, mais qu’elle est partout dans cette forêt, et que c’est pour cette raison que nous l’aimons.

SOUVENANCE

Plusieurs personnes nous ont apporté des témoignages émouvants, ou de simples souvenirs de Barbara, pendant cette exposition, ou durant le temps où nous la préparions.
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COUP D’OEIL SUR LE TRIMESTRE ÉCOULÉ

DISQUES

* Barbara, Pantin 1981. Réédition du double album, sorti le 6 novembre sous le label Universal/Mercury.

* Barbara, L’aigle noir. Réédition de l’album original (13 vol.). Édition limitée et numérotée. Coffret : intégrale des albums. (Mercury, 2002, 138 €)

* Barbara, Concerts Musicorama inédits . CD 3 vol. Olympia 4 février 1969 et extraits de concerts de 1964 à 1974. Inoubliables présentations de chansons par une Barbara en forme éblouissante… (Delta Music, 2002, 12 €)

* Barbara, Campus spécial Alhambra de Bordeaux (28/11/1969), concert inédit enregistré par Europe 1 sous la direction de Claude Wargnier. L’émission Campus, de Michel Lancelot, fut diffusée chaque soir sur les antennes d’Europe 1, dans la mouvance de mai 1968, et jusqu’en 1972. Les Campus spéciaux constituaient de véritables événements. C’est Barbara qui décida de donner un spectacle gratuit pour les étudiants. “Le concert eut lieu à l’Alhambra devant une salle comble, pleine de complicité, et ce sont des instants de vrai bonheur que nous vous faisons partager”, précise Claude Wargnier. (Delta Music, 2002. 8 €)

* Mathieu Rosaz chante Barbara. Vingt et un titres piano voix, et l’accordéon de Michel Glasko. Ceux qui sont venus entendre les deux artistes le 6 novembre au Théâtre du Renard à Paris lors de la soirée “Les Amis de Barbara ” que nous y avions organisée, en connaissent les qualités, largement développées par les médias. Aux autres de les découvrir…

* Chantal Marty : Hommage à Barbara. Huit titres piano voix accompagnant un récital donné un peu partout dans le sud de la France.

RADIO

Nombreux hommages, diffusion de chansons sur toutes les stations, notamment :

* Dimanche 24 novembre : FIP a diffusé toutes les heures une chanson de Barbara, puis de 21 à 23 heures une série d’archives “ Barbara en public ”. Extraits de concerts (L’Écluse 1956,59,62…, Bobino 1965 et 66), documents rares (La complainte de la Butte en duo avec Frank Alamo). FIP avait également organisé un jeu sur son site Internet.

* Lundi 25 novembre : de 6 heures à 23 heures, sur France Inter, chansons et courts extraits d’interviews toutes les heures.

* Dans la nuit du 6 au 7 décembre : France Culture, sur une suggestion de notre Association, a rediffusé Profil, entretien radiophonique d’une heure et demie de Barbara avec Émile Noël. Ces dernières années, d’assez nombreux extraits de cette conversation au ton feutré avaient été diffusés dans plusieurs émissions hommages, jamais à notre connaissance elle ne l’avait été dans son intégralité depuis 1971. Barbara s’y montre parfois lasse, parfois enjouée, le rire clair pour évoquer les films dans lesquels elle aurait aimer jouer : ceux de Claude Chabrol, mais aussi Lola de Jacques Demy ou… Il était une fois dans l’Ouest, de Sergio Leone !
Elle parle de ses lectures (Pierre-Jean Jouve : “  j’ai tout acheté… ”, “ Miller :  je l’ai découvert par Françoise Hardy et Georges Moustaki ”), des vacances, qu’elle n’aime pas (“ Ou alors, il faut qu’il y ait un piano ”) et de l’avenir, qui ne l’intéresse pas…

* Les 28 décembre et 4 janvier, sur Horizon FM, Didier Boulot a consacré deux de ses émissions Train de nuit à Barbara. Avec la participation d’Alain Wodrascka et de Bernard Merle.

PRESSE

* Dans La Marne du 7 novembre, bel article hommage intitulé “ Barbara, cinq ans déjà ! Précy-sur-Marne se souvient ”, sous la plume de Pascal Pioppi. Un grand encart composé de neuf témoignages d’habitants de la région ou du village, dont celui très simple et très touchant de voisins directs de Barbara : “ On se saluait de la fenêtre et parfois on allait boire le café chez elle ”etc. Interviews de Yves Duteil, maire de Précy, et Marie-Paule Belle (qui chantera Barbara le 25 janvier à Villeparisis. Rés. 01 64 67 59 61).

TÉLÉVISION

* Le 3 novembre, rediffusion de Barbara… Ma plus belle histoire d’amour, documentaire 85 mn de André Flédérick et Imbert Ibach datant de novembre 1997 mais retravaillé pour cette version 2002.
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* Le lundi 4 novembre, rediffusion de La fiancée du pirate (Nelly Kaplan, 1969), un classique auquel la chanson de Moustaki Moi, j’me balance interprétée par Barbara donne une touche supplémentaire de légèreté.

* Jeudi 21 et vendredi 22 novembre sur Planète : Barbara, je chante ma vie (Philippe Kholy 1999, film qu’ont pu voir les visiteurs de notre exposition “Barbara, Femme Piano”) suivi de Barbara (François Reichenbach,1978).

* Le 25 novembre, Paris Première dans son émission Rive droite, rive gauche : évocation de Barbara en compagnie de Roland Romanelli, Ann’So et Mathieu Rosaz.

* Du 14 au 20 décembre sur Paris Première : Mémoire de cent ans de chansons, série en quatre volets de Claude Féouter. Dans le troisième volet intitulé Nouvelle vague, nous voyons Barbara en répétition avec ses musiciens, puis interprétant sur scène Du bout des lèvres.
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ÉDITORIAL
par Bernard Merle

Un cinquième anniversaire pléthorique en hommages qui nous ont vus, chaque fois que possible, participer ; une exposition très chaleureusement accueillie par tous ; une assemblée générale qui s’annonce pour mieux tourner la page et prévoir les suivantes : l’ordre du jour a été chargé ce trimestre pour “ Les Amis de Barbara ”, et le reste encore aujourd’hui. Tant mieux. Mais le succès s’accompagne aussi de turbulences, de remises en cause, de questionnements. A nous de les affronter, dans la sérénité et la conscience de notre grande jeunesse ! Trois ans d’existence, c’est beaucoup et c’est si peu. Il reste à faire, à dire, à entendre. Venez nombreux le 1er février, avec des idées, des suggestions, des questions à soulever. C’est ainsi que nous avancerons, “ sur la longue route ” qui ne cesse de continuer “ à nous mener vers elle ”. D’ici là, tous nos vœux de bonne et heureuse année 2003, plus que jamais à l’écoute de Barbara : tant de disques viennent de paraître, et c’est la saison des cadeaux …

GLANÉ DANS LES JOURNAUX

* Jérôme Garcin ne manque jamais une occasion de saluer dans ses articles du Nouvel Observateur celle à qui il vouait une passion suffisante pour lui consacrer un fort bel ouvrage : Barbara, claire de nuit. Page 136 du numéro 1986          (semaine du 28 novembre), en marge de l’article Professeur Barthes, on peut lire : “ …pour ne plus avoir à supporter l’idée d’un “ théâtre imparfait ”, il [Roland Barthes] cessa d’aller au spectacle. C’était en 1965.
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* Isabelle Adjani, dans Elle numéro 2964 (21-27/10/02), à la question : “ Le fait d’être choyée par le grand public, n’est-ce pas rassurant ? ” répond : “ Barbara, cette grand solitaire malgré elle, avait dédié sa chanson Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous au public. Comblée par lui mais aussi désespérée qu’il n’y ait que lui qui reste près d’elle dans sa vie. Elle aussi attendait un être, un seul, celui qui l’aurait vraiment aimée. ”

* Laurent Speilvogel, imitateur de Barbara (entre autres), raconte dans Paris-Match numéro 2795 (19/12/02) la première “ première ” de son spectacle. “ Dans ma loge, je balise et je pense à la grande Barbara. L’histoire est trop proche de moi. Comme elle “ j’ai peur, mais j’avance. J’avance, mais j’ai peur ”.

* A l’occasion de la sortie de son premier album, Carla Bruni s’est beaucoup exprimée dans la presse (Elle 11/2002; Libération 12/11/02…) et toujours elle a fait référence à Barbara, à qui on la compare volontiers.
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* Jean Rochefort, dans Studio Magazine (10/2002), parlant de Philippe Noiret : “ Philippe et moi sommes devenus amis en 1963, sur La porteuse de pain, un film alimentaire qui nous enchantait. Quinze jours plus tard, nous partions en vacances ensemble. Nous ne nous sommes plus jamais quittés. Mais pour être honnête, nous nous connaissions depuis plus longtemps, puisque des années auparavant, on se rencontrait sans se saluer à L’Écluse, un bistrot, près de la place Saint-Michel, où nous venions écouter une chanteuse qui débutait et dont nous étions amoureux. Cette femme, c’était… Barbara. (Il sourit devant mon étonnement.) ”

* Dans le même numéro de ce magazine, Vincent Pérez parle de son film À fleur de peau et des anecdotes qui l’ont nourri, “ comme celle qui a donné naissance à cette scène où l’on entend Une petite cantate de Barbara.
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* Quant à l’acteur principal de ce film, Guillaume Depardieu, il énumère dans Elle (2963, 14-20/10/02) les personnages et sentiments qui l’émeuvent le plus : Bach, l’enfance, la chanson…. et Barbara. Qu’est-ce qui le touchait en elle ? “ Sa liberté. Ce que j’aimais le plus en elle, comme dans tous ceux qu’on admire, c’est ce qu’elle faisait résonner en moi. Elle pouvait me mettre en marche. ”

* Rupert Smith, dans The Guardian (04/11/02) consacre une page et demie à disséquer le phénomène très spécifiquement hexagonal de “ the french chanson ”. Aznavour, Brel, Ferré, Trenet ou Chevalier sont mis sur le grill, mais aussi…  “ Barbara, the most dramatic diva of French chanson, is famous for songs about loneliness, Aids and seducing men half her age ”. Comprenne qui pourra !

LES ROSES ET LES ÉPINES DE GÖTTINGEN

LES ROSES :
22 & 23 NOVEMBRE, INAUGURATION D’UNE RUE ET D’UNE PLAQUE AU NOM DE BARBARA
La grisaille et le froid n’ont pas empêché les cérémonies prévues à Göttingen (Allemagne) les 22 et 23 novembre dernier, en mémoire de Barbara : dévoilement d’une plaque sur le mur du Junges Theater, situé Geismarlandstrasse (rue du faubourg de Geismar) où Barbara créa sa célèbre chanson, puis inauguration d’une rue portant son nom. Le conseil municipal n’ayant pas fait suite à la proposition des Verts de donner à cette rue le nom d’état civil de la chanteuse, c’est une “ Barbarastrasse ” qui remplace, dans le quartier des Terrasses Zieten, l’ancienne Von Baudissinstrasse - le haut de la rue prenant désormais le nom de Place-von-Baudissin.
La plaque de la Barbarastrasse, drapée de blanc, a été dévoilée par Monsieur Jürgen Danielowski, maire de Göttingen, et Monsieur Claude Martin, ambassadeur de France.
Celle du Jungestheater, plus récalcitrante, a nécessité l’aide d’une échelle et l’intervention d’un technicien pour faire coulisser le rideau bleu blanc rouge qui la masquait avant qu’une petite réception à l’Hôtel de Ville réunisse tous les participants aux différentes cérémonies.
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Le Göttinger Tageblatt (Le Quotidien de Göttingen) du 21 octobre dernier avait annoncé les manifestations prévues en novembre autour de la “ créatrice de la chanson Göttingen ”, en rappelant qu’avec cette œuvre elle avait “ donné une réputation mondiale à la ville des bords de la Leine ”.
(Informations et traduction de l’allemand : Jacques Boutler)

LES ÉPINES :
INVITÉ PAR LA MUNICIPALITÉ AUX CÉRÉMONIES DE GÖTTINGEN, ET NE POUVANT S’Y RENDRE, LE PRÉSIDENT DES “ AMIS DE BARBARA ” AVAIT TRANSMIS UN MESSAGE À FAIRE LIRE PUBLIQUEMENT. PRÉTENDANT PARLER AU NOM DE LA FAMILLE DE BARBARA, LA REPRÉSENTANTE D’UNE AUTRE ASSOCIATION INTERVIENT POUR EMPÊCHER CETTE LECTURE

Lettre de Monsieur Jacques Boutler  (membre de notre Association et la représentant à Göttingen) :
 Nous avons assisté aux manifestations organisées à Göttingen les 22 et 23 novembre en l’honneur de Barbara, à l’occasion du cinquième anniversaire de sa disparition. La presse locale les a annoncées et en a rendu compte comme vous pourrez le constater sur quelques coupures de journaux coupures de journaux que nous traduisons pour vous.
 La France était représentée aux cérémonies par son Excellence Claude Martin, ambassadeur à Berlin et par le Consul général à Hambourg. Les enfants d’une classe du Kremlin-Bicêtre ont chanté à l’entrée de la rue “ Barbarastrasse ” et sur les marches du Junges Theater. Des discours ont été prononcés par les personnalités officielles et par quelques autres.
 Susanne [Boutler] a remis en mains propres au maire, Jürgen Danielowski, le message du Président de l’Association  “Les Amis de Barbara”, mais elle n’a pas pu le lire au micro devant le Junges Theater, comme il était prévu et malgré l’insistance de Madame Ropeter et de Monsieur Sterr, chargés des relations internationales à l’Hôtel de Ville. Une personne prétendant parler au nom de la famille de Barbara s’est en effet bruyamment opposée à cette lecture publique.
 Cette personne s’est irritée de notre présence, peut-être aussi de notre connaissance de la ville, de la langue et des autorités et surtout de notre appartenance à une autre Association que la sienne. Elle semblait croire que nous venions lui faire de l’ombre et tirer gloriole d’une organisation à laquelle nous n’avions pas participé. Son attitude à notre égard a été, non seulement discourtoise, mais blessante. Sa langue de vipère ne l’a pas empêchée de prononcer au micro les mots d’amitié et de compréhension.
 En revanche, nous avons fait la connaissance de membres de l’association Perlimpinpin-Barbara qui, ayant ouï les ragots, se sont étonnés de voir que nous en étions  l’objet  et,  d’un  mot,  ont  trouvé  la situation “ affligeante ”. Il paraît qu’une dizaine de personnes, parmi celles qui ont fait le voyage, sont membres des deux associations. Nous vous suggérons d’ouvrir la prochaine assemblée générale en saluant fraternellement ceux qui portent les deux casquettes.
 De passage à Strasbourg sur la route du retour, nous avons pu relire le commentaire du général Kléber que l’amiral anglais Keith sommait de quitter l’Égypte : “ Soldats ! On ne répond à une telle insolence que par des victoires ! Préparez-vous à combattre ! ”. En transposant, souhaitons aux “ Amis de Barbara ” bon courage en vue de nouveaux succès !

Bien cordialement, Jacques Boutler

TRACES
par Bernard Merle

Titre en gros caractères dans Télérama (N° 2756, 31/08/02) :  Rappelez-vous Barbara. On frémit : il s’agit en fait d’un article à la gloire de Barbara… Stanwick, actrice ! Pourtant, même la chute est ambiguë : Chapeau bas, Barbara !. Volontairement ?

Ambiguïté encore avec Une petite cantate, court métrage de Nicole Zeizig (2001, diffusion FR2 03/12/02). Pas non plus un film sur Barbara, mais on l’y entend tout de même vers la fin chanter la chanson-titre.

Ambiguïté toujours dans la réponse de Jean-Loup Sieff au questionnaire de Proust “ Quels sont vos noms favoris ? ” (In La Vallée de la mort, Denoël 1978). “ Jules et Barbara ” répond le photographe. Il vouait une grande admiration à la chanteuse, qu’il photographia, mais… sa femme aussi s’appelait Barbara.

Dans sa rubrique Aujourd’hui voyages , Le Monde (12/09/02) fait surgir Barbara des brumes d’un “ week-end omnibus ” sur la côte flamande .
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Armande Altaï, professeur de chant dans Star Academy sur TF1, demande à l’un de ses élèves de lui faire “ le A de Barbara ”, tandis que Maurice Achard (Le Parisien 30/10/02) compare le final des Mots bleus de Christophe à celui de l’Aigle noir qu’il trouve “ aussi envoûtant ”.

À Thierry Ardisson qui, dans son émission  On aura tout vu, lui demandait ce qu’était pour lui un ami, Guy Bedos répondait : “ C’est malheureusement souvent dans mon cas un mort. Parce que presque tous mes amis sont morts. Dieu merci, il en reste quelques-uns. Barbara avait fait une chanson que j’aime beaucoup qui s’appelle Ma plus belle histoire d’amour. Moi, ma plus belle histoire d’humour, c’est vous, c’est le public, c’est les gens que je rencontre qui sont un ami, une amie, c’est magnifique ”. Où l’on apprend aussi que son fils Nicolas, pour “ donner la pêche ” à son père avant qu’il entre en scène, lui joue au piano Vol de nuit.

Dans son dossier “ La rencontre de votre vie ” (Le Nouvel Observateur n°1970, 08/08/02), Ursula Gauthier donne la parole à Francis, 38 ans. Il semblait avoir trouvé l’âme sœur, “ …mais elle a un peu de moustache. Et puis elle est tout à fait insensible à Barbara. Comment peut-on ! ”. En effet.

Petite conversation entre Stéphane Bern et son invité Jacques Attali  dans Le fou du roi (France Inter, 22/11/02) : “ Vous avez écrit des chansons pour Barbara ? ” “ Barbara m’a demandé d’écrire des chansons pour elle et j’ai trouvé ça tellement impossible que je ne l’ai pas fait. Et puis, elle a tellement insisté que j’ai fini par le faire et en effet j’ai…
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Moins drôles les propos d’Hélène Hazera dans son émission Chanson Boum (France Culture, 09/10/02). La journaliste se trouvait dans les salons de l’Hôtel de Ville lors de la “ Nuit blanche ” du 6 octobre au cours de laquelle “ cette fête a été un petit peu troublée par un “ incident regrettable…” Et tout de suite, ce qui m’est venu dans l’oreille, c’est la chanson de Barbara Perlimpinpin. Alors on va l’écouter, mais pas par Barbara, par un jeune chanteur qui vient de sortir un disque : Mathieu Rosaz. ”. Le 13/11/02, dans cette même émission, le chanteur Michel Hermon confiait : “ J’étais de la génération de la réconciliation : alors j’ai fait de l’allemand ”. A quoi Hélène Hazera répondait en chantonnant : “ Ah,  faites que jamais ne revienne… ” “ Voilà, exactement ” conclut Michel Hermon.

PARIS : SOIRÉE BARBARA AU FORUM DES IMAGES

À l’occasion du cinquième anniversaire de la disparition de Barbara, le Forum des Images (ancienne Vidéothèque de la Ville de Paris, située dans le Forum des Halles) a souhaité présenter le samedi 23 novembre trois films : Douze ans de patience (André Flédérick, 1965), qui faisait déjà partie de ses collections, ainsi que Discorama (Raoul Sangla, 1er octobre 1967), et Pantin (Guy Job, 1981), qu’il venait d’acquérir. Mais la salle retenue comptait trois cents places, dont un grand nombre réservées. Le Forum, craignant de ne parvenir à les occuper toutes, fit appel à notre Association. Succès sans précédent ! Si grand en tout cas que beaucoup ne purent entrer, et durent finalement rebrousser chemin. Avec la déception que l’on imagine, mais non sans avoir signé une pétition à l’attention des organisateurs. Message reçu : Pour se faire pardonner, la directrice du Forum des Images décidait quelques jours plus tard d’inviter “ Les Amis de Barbara ” (de Paris et de banlieue seulement, pour éviter une nouvelle émeute !) à revenir le 14 décembre assister à la même projection.
C’est Pierre Tchernia qui présentait la soirée du 23 novembre, en présence de Georges Moustaki, ami de longue date de Barbara, et de Christophe Girard, chargé des affaires culturelles auprès du maire de Paris Bertrand Delanoë.
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Et voici “Pantin merveille” sur grand écran. “ Elle ne voulait pas que les caméras se voient, pas question non plus d’éclairer à giorno ; voilà pourquoi tout est donc plutôt sombre. Entrez donc avec nous dans les brumes de Barbara… ” conclut Pierre Tchernia, qui le 14 décembre, présentait de nouveau cette belle soirée de projection, saluant en termes très chaleureux notre Association.

J’AI LA MÉMOIRE QUI CHANTE
par la Compagnie des Palétuviers

Spectacle théâtral et musical né de la rencontre, dans le cadre des Chorus des Hauts de Seine, entre quatre chanteurs comédiens et des personnes âgées de la ville de Sceaux. Déjà présenté avec succès à Paris, en tournée en France et au Festival d’Avignon, J’ai la mémoire qui chante est un voyage dans la mémoire des anciens où toutes les générations peuvent se retrouver autour des chansons de Scotto, Brel, Lapointe, Nougaro, Vian… et Barbara. Nostalgique, drôle, tendre, émouvant.
Avec : Agnès Fourtinon, Stéphanie Richard, Laurent Viel, et Marc Wyseur ou Jean-Pierre Poisson.

Théâtre de L’Étoile du Nord (scène conventionnée Ministère de la Culture/DRAC Ile de France) 16, rue Georgette Agutte 75018 Paris – Métro Guy Môquet
Réservations : 01 42 26 47 47 -  Possibilité restauration légère -
Du 16 janvier au 16 février - Relâche les mercredis, et exceptionnellement le dimanche 26 janvier.
Lundi : 19 h. Mardi, jeudi, vendredi : 20 h 30. Samedi : 16 h et 19 h. Dimanche : 16 h. Plein tarif : 19 €.

Tarif préférentiel “ Amis de Barbara ” : deux places pour 19 €
sur présentation de votre carte d’adhérent.

ILS/ELLES ONT CHANTÉ BARBARA

À Paris :

* Mathieu Rosaz, au Théâtre du Renard et Ann’So et Roland Romanelli au Théâtre de l’Européen. Presse à l’unanimité excellente pour le premier (qui chanta pour “ Les Amis de Barbara ” le 6 novembre), avec quelques bémols pour les seconds.

* Sophie Stalport le 16 novembre dans Paroles d’une louve, textes et chansons de Barbara mis en scène par Julie André, à la MJC Les Hauts de Belleville (XXe).

* Charlotte Arrighi en novembre et décembre dans Les Petites Dames, Chez Adel, rue de la Grange-aux-Belles (Xe)
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* Josée Pascale Perette les 13 et 14 décembre au Piano Zinc.

* Josette Mimoun le 11 janvier au Baiser Salé.

En banlieue :

* Thomas Gaubiac le 23 novembre au Théâtre de la Mare au Diable de Palaiseau (91). (“ Je suis bouleversé par cet ange… ” Yvon Mézou, Le Parisien)

En province :

* La Compagnie Caméléon avec Véronique Lafont, les 31 octobre et 2 et 3 novembre, à l’Espace Jules Noriac à Limoges (87) dans Parlez-moi d’amour, un spectacle composé de chansons de Piaf, Nougaro, etc. et Barbara.

* Chantal Marty, le 16 novembre, au Canard en Bois à Montréal-les-sources (26).
 

A l’étranger  :

* Raffaella Benetti, le 28 novembre, au Teatro Camploy de Vérone (Italie). Seize chansons traduites, interprétées et présentées par cette jeune artiste qui souhaite faire mieux connaître Barbara dans son pays, et qui fut également invitée le 25 octobre dernier par les organisateurs du Tenco, le plus important panorama annuel de la chanson d’auteur italienne et étrangère, à venir présenter plusieurs des chansons de Barbara dans les traductions qu’elle en a faites.

* Nadia Z. chante/singt Barbara les 27 et 28 novembre, au studio Lumière de Göttingen (ex-Junges Theater où Barbara créa sa chanson), dans le cadre des manifestations du cinquième anniversaire.

ILS/ELLES VONT CHANTER BARBARA

À Paris  :

* Le Duo Contre-jour, le 7 mars à 20 h, au Connétable 55 rue des Archives (IIIe). Deux comédiennes venues à la chanson pour faire revivre un certain music-hall, interpréter leurs propres créations et les grands noms du répertoire. Nantes et une chanson dédiée à Barbara seront au programme.

* Armelle, les 1ers et 3èmes jeudis du mois à 21 heures, au restaurant La Goguette 73, rue de Bagnolet (XXe). Dans l’Amante athée, chansons de Barbara et Jeanne Moreau (piano et voix). Rés. : 01 46 59 00 96 – Entrée libre, chapeau.

* Ann’So et Roland Romanelli, au printemps, salle non communiquée.

En banlieue  :

* Valérie Duchâteau, le 1er février à 20 h 30 au Triton, 11 bis rue du Coq français Les Lilas (93), 1er prix du Conservatoire de Paris et de New York , interprétera Barbara à la guitare classique, replaçant, par des textes lus, chaque mélodie dans le contexte de sa création. De Vienne au Bois de Saint-Amand, un parcours sonore extrêmement séduisant.
Rens.et réserv. 01 49 72 83 13.

En province  :

* Chantal Marty, du 17 au 24 janvier au Casino du Palm Beach, place Franklin Roosevelt à Cannes (06) (04 97 06 36 90), le 25 janvier au Théâtre de Beauzelles (31) et le 8 février à Lencouacq (40). Un récital entièrement consacré à Barbara ou alternant avec des œuvres d’autres grands du répertoire, par cette toulousaine passionnée de chanson et de littérature. “ La voix de la dame blanche ”, “ La subtile magie de Chantal ”, titrent les journaux. Parmi les musiciens de talent qui l’accompagnent : l’américain Lone Kent qui, par ses arrangements, renouvelle de manière étonnante l’univers de Barbara.

* Dominique Lusinchi le 5 février “ Hommage à Barbara ” à St-Benoit (86).

A l’étranger  :

* Isabelle Vajra, en février : le 16 à Göttingen et le 21 à Hanovre (Allemagne).

       SERGE HUREAU  DANS LA GRANGE AU LOUP
par Bernard Merle

Serge Hureau sera au Théâtre de l’Apostrophe à Cergy-Pontoise (95) puis au Théâtre de l’Européen à Paris pour un spectacle intitulé “La Grange aux loups”. Il y interprétera quinze chansons de Barbara, avec la complicité musicale de François Marillier(percussionniste, comédien) et Samuel Maître (clarinettiste, compositeur), dans un décor de Jean Grison.

Il arrive, presque à l’heure malgré un emploi du temps chargé, au rendez-vous que nous nous sommes fixé ce lundi 4 novembre (Le lundi ce quatre novembre-là, le ciel était couleur de soufre…) au Café de la Musique, Cité du même nom. De noir vêtu, cheveux au vent, “ Monsieur le directeur ” du Hall de la Chanson donne une impression d’indéfectible adolescence et raconte avec la même fougue “ pédagogique ” le site Internet du Hall, dont il vient d’ouvrir grandes les portes à Barbara, et le spectacle qu’il prépare, inattendu, non “ conforme ”, pour mieux faire (re)découvrir, aux jeunes générations surtout, cette artiste qu’il aime et dont il ne cesse d’interroger l’œuvre et le personnage.
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Théâtre l’Apostrophe / Théâtre des Arts : place des Arts - Cergy–préfecture (95).
Autoroute A15 sortie n°9 “ Cergy-Préfecture ”.
RER dir. Cergy-le-Haut, arrêt Cergy-Préfecture

Jeudi 23 janvier - 19 h 00 : répétition publique.  Entrée libre sur réservation.
Vendredi 24, samedi 25, lundi 27, mardi 28 janvier - 20 h 30. Plein tarif : 16 €.
Possibilité dîner sur réservation.

20 h 30 : samedi 25 janvier  : soirée “ Amis de Barbara ” .
Réservations : Laure Desbans 01 34 20 14 25




Théâtre de l’Européen – 5, rue Biot - 75017 Paris
Lundi 3 février -  20 h 30  –  Tarifs : 17, 50 et 14,50  €.
Réservations : 01 43 87 97 13

BAGNEUX, DIMANCHE 24 NOVEMBRE

Soleil d’automne sur les grands arbres. Cinq ans. Une corbeille de roses rouges de la part de tous “ Les Amis de Barbara ”. Et une autre, à ses côtés, de la part de la ville de Göttingen, transmise comme chaque année par Jacques et Susanne Boutler. Merci à vous tous qui avez fait le nécessaire.

ET LES BALLONS DU 22 JUIN ?

Ce beau lâcher de ballons, dans le ciel de Paris, le jour du dévoilement de la plaque commémorative, 50 rue Vitruve ?… Où sont-ils allés, qu’ont-ils “ raconté ” à leur retour ?… Deux étiquettes nous sont revenues, de départements limitrophes du nord-est de la France, sans explication. Mais la troisième, après être restée plusieurs mois dans les branches d’un arbre de la région de Reims, nous est arrivée en novembre, accompagnée du poème que voici :

Ce matin de novembre, humide et sans teint de fin et d’attente, je te rencontre.
Une dernière feuille d’un jeune rameau tombe, et me laisse apparaître ton nom… Barbara.
Porté par les airs, au lendemain du solstice d’été, un ballon est venu mourir près de la Ville,
qui t’avait inspiré l’Aigle noir… je crois.
Cette journée, je l’ai passée avec toi.
Merci.

BARBARA SUR LE NET : LE SITE DU HALL DE LA CHANSON

Après Brassens, les Orientaux, les Africains et Marseille, Le Hall de la Chanson ouvre un nouveau site thématique :
“ Barbara, côté scène et côté coulisses ”. À l’origine du projet, le directeur du Hall, Serge Hureau (1). Il en a confié la réalisation graphique au studio Subakt (qui travaille notamment pour La Fnac, Kenzo, Columbia, Warner…) et la partie rédactionnelle à la journaliste Valérie Lehoux. Elle nous a envoyé ce texte.

“ Bien sûr que le personnage est fascinant et l’œuvre maîtresse. Son écriture sensuelle et libérée, ses harmonies à la fois simples et improbables, son rapport physique et mystique à la scène, ses textes-miroirs où elle se racontait mais où les autres pouvaient se reconnaître… Tout ceci a imprimé une marque unique sur l’histoire de la chanson.
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Comment être attractif sans céder à la superficialité ? Comment suggérer tout en restant clair ? Comment oser un peu de profondeur sans ennuyer un internaute par nature volage ? Comment compléter, un peu à la manière d’un impressionniste, le site très informatif de François Faurant (http://www.passion-barbara.net) ? Comment cerner un univers sans âge sur un média encore neuf ?
Le pari ne s’arrêtait pas là. Car la vocation du Hall est avant tout pédagogique : il fait découvrir et diffuse le patrimoine de la chanson, notamment auprès d’un public jeune qui n’en a souvent qu’une idée extrêmement vague.

Il fallait donc susciter la curiosité de ceux qui ne connaissent pas Barbara (et ils sont nombreux), tout en essayant de surprendre ou d’amuser ceux qui la connaissent par cœur (et ils ne pardonnent rien). De quoi avoir quelques sueurs froides !
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Plusieurs architectures possibles, plusieurs pistes défrichées, plusieurs partis-pris évoqués… Le choix fut cornélien. Nous aurions aimé avoir davantage de temps, être plus originaux et plus inventifs. Ce qui est certain, c’est que cette récréation interactive n’aurait pas été possible sans le généreux concours des interviewés (Marie Chaix, formidable, mais aussi François Wertheimer, Jacques Attali, Roland Romanelli, Sophie Makhno…), et de ceux qui nous ont confié leurs documents et partagé leur savoir, comme l’incroyable Jean-François Fontana ou Monique et Bernard Merle, fondateurs des Amis de Barbara. Ils nous ont ouvert leurs portes, leurs dossiers, leurs archives, leurs collections… tout cela sans condition, sans exercer la moindre pression, sans réclamer ni exclusive ni quoi que ce soit en retour. Durant deux mois, ils nous ont facilité la vie et le travail. Ça valait bien un grand merci. ”
Valérie Lehoux

(1) Serge Hureau qui chante Barbara les 24, 25, 27 et 28 janvier au Théâtre de l’Apostrophe à Cergy-Pontoise (95) et le 3 février au Théâtre de l’Européen à Paris (voir article page 11).

BREF

voir bulletin...

LES ECHOS DE TANTE LEONIE

* Jean-Louis Aubert est de toutes les fêtes ! le cher rocker, invité du journal de France 3 déclarait, le 3 novembre dernier, que Barbara avait -je cite- “ fait du rock avant lui ! ! ”.
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* Quant à Jean Piat, c’est depuis l’un des larges fauteuils –très stables ceux-là- que Michel Drucker offre à ses invités, qu’il évoque le souvenir de Barbara (Vivement dimanche prochain, 3 novembre 2002, France 2). Tandis que dans cette même émission Marie-Paule Belle, ex-“ c’rockeuse ” des mots de Françoise Mallet-Joris, interprétait Si la photo est bonne. Ça balance pas mal.

 * Pauvre vieille Tante Léonie qui n’arrive pas à se souvenir du nom du présentateur inspiré qui le 19 octobre 2002 à 12h45 (précises !) sur France Musiques, dédia son émission à Barbara “ attentive à la musique et à Schubert ”.

 Au cœur du XXe arrondissement, rue de Bagnolet, La Goguette est un chouette bistrot parisien ! On y dîne d’une chaleureuse cuisine familiale enrichie de fromage fondu et de bon vin. Puis on pousse les tables, et dans cette amicale arène improvisée pénètre L’Amante Athée, brûlante et brune, enturbannée de tulle blanc comme une enfant-mariée. Elle chante Hop-la puis enchaîne délicieusement chansons de Barbara et titres de Jeanne Moreau.
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* Outre l’ivresse de se brûler, papillons vibrant de nuit, à la lumière et à la flamme qu’est ce qui peut bien réunir Barbara et… Freddie Mercury ? Ceci : il s’envola lui aussi, pour toujours un 24 novembre. C’était en 1991…

* Douce nuit d’été, si loin déjà, le 1er août dernier, sur France Musiques, François Medioni recevait dans Mémoire retrouvée ce saxophoniste Michel Portal.
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* Le 14 décembre dernier se tenait dans les salons de la Mairie du XVIIe arrondissement la XVIIIe journée du livre (Tante Léonie tient ses comptes !). Dans un joyeux bourdonnement de ruche pleine, une centaine d’auteurs signaient là leurs ouvrages. Parmi eux des comédiennes, comme Marie Dubois ou Sophie Desmarets ; des écrivains nouveaux ou confirmés –voire primés : Gonzague Saint-Bris, Zaiz Kedadouche, Florence Juliard, David Lelait (pour la biographie de Marie Callas) et une cinéaste-écrivain-corsaire : Nelly Klapan Ils furent une étrange comète paru au Castor Astral. En 1969, elle allumait une étoile sauvage au firmament du cinéma français avec La fiancée du pirate. Barbara chantait la chanson du film (composée par Georges Moustaki) Moi, j’me balance.
 Pour mieux connaître l’histoire de cette voyageuse débarquée de Buenos Aires à Paris, pour y travailler avec l’un des réalisateurs les plus marquants de notre temps, un livre de Denis Louis Colaux paru aux Éditions Dreamland : Portrait d’une flibustière.

* Gitane altière et blonde en corolle de velours rouge, Ann’So entre sur la scène en demi-lune noire de l’Européen. Roland Romanelli la suit, son accordéon d’hier et de toujours en bandoulière… Femme-fleur, Ann’So est un peu comme une enfant, mais d’une grande voix chaude –et qui va grandir encore !- elle vient interroger en chansons Roland Romanelli sur sa plus belle histoire d’amour à lui, sur… Barbara. Lui, va poser son accordéon et venir s’asseoir, modeste et magnifique, devant le clavier du piano noir pour réinventer les musiques de la Femme-piano.
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 Je signe… Léonie

 DAVID SIRE, PREMIER LAURÉAT DU PRIX CHAPEAU BAS

Paris Combo dans un mini-tour de chant durant les délibérations ; les finalistes dans, chacun, trois de leurs chansons : on a beaucoup chanté le lundi 25 novembre au Théâtre national de la Colline, tout à côté de la Mairie du XXe arrondissement de Paris lors de la finale du premier Prix Chapeau Bas de la chanson à texte. Mathieu Rosaz, que nous vous avions déjà invités à découvrir les 22 juin et 6 novembre derniers, et que nous souhaitions de nouveau pour l’occasion, ouvrit la soirée. Parrainée par le groupe Paris Combo, celle-ci s’est déroulée en présence de Messieurs Michel Charzat, député maire du XXe et Christophe Girard, adjoint au maire de Paris Bertrand Delanoë, chargé de la culture. Les prix ont été remis aux lauréats par Gérard Daguerre, conseiller musical de Jérôme Savary à l’Opéra Comique et pianiste de Barbara durant les dix-sept dernières années de sa carrière.

Parce que le XXe a toujours été une terre de lutte et de création, nous avons voulu permettre à de jeunes chanteurs de faire entendre leur voix, au moment où les hauts lieux de la chanson sont fermés ou rachetés par des labels appartenant à des groupes internationaux de communication, a tenu à rappeler dans son discours d’ouverture,
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Des univers musicaux fort différents, puisque à part la qualité et déjà un vrai professionnalisme dans l’interprétation on ne saurait voir une quelconque parenté entre le classicisme attachant de la chanteuse auteur compositeur Hirip, la prestation très visuelle des deux jumelles Les Chamots, celle très “ girls’band ” et emperruquée du groupe Les Nanaz, et ce que propose, avec toute sa fantaisie et son sens poétique, le lauréat David Sire, entouré des membres de son groupe Drôle de Sire. Les finalistes se sont vu offrir des prix particulièrement appréciables en début de carrière : heures de studio, réalisation de maquettes pour un prochain disque, passages dans les salles du XXe partenaires de ce prix. “ Bravo à tous ces nouveaux talents, à toutes ces nouvelles générations, vous êtes le futur de Paris ”, les a félicités Christophe Girard.

 Rappelons que le choix du nom de ce prix, qui se veut une référence à Barbara, avait été confié l’année dernière à notre Association, et que “ Les Amis de Barbara ” ont été membres du jury lors des diverses sélections et de la finale. Rendez-vous l’année prochaine pour un prochain Prix Chapeau Bas de la chanson à texte.

 REINE DE COEUR ET DAME DE PIQUE
par Bernard Merle

 Les propos qu’elle avait tenus au sujet de Barbara dans la revue Platine ayant suscité de vives réactions, Sophie Makhno a préféré donner sa démission de membre d’honneur de notre Association.

 Surprise des lecteurs de la revue Platine (novembre 2002) qui, jusque là, pouvaient apprécier à la fois Barbara et Sophie Makhno. Dans un “ dossier Barbara”, d’ailleurs composé presque exclusivement d’une conversation entre Jean-Pierre Pasqualini et Sophie Makhno, l’auteur de Septembre, de Tous les passants et de quelques autres petits bijoux, se livre à un rappel plutôt amer de ses souvenirs du temps où elle travaillait avec Barbara. On savait déjà beaucoup de ce qu’elle y rapporte : Barbara et son mal de vivre, Barbara et ses sautes d’humeur, Barbara et ses tranquillisants… Mais un sentiment si négatif émane de cet article qu’il a suscité de vives réactions de la part de ceux qui l’ont lu, dont certains ont demandé la radiation de Sophie Makhno des membres d’honneur de notre Association. Nous avons fait part à Sophie Makhno de notre étonnement à la lecture de ses propos, et lui avons signalé la parution sur notre site Internet d’un encart intitulé “ Mise au point ”, dans lequel nous précisions que ces propos n’engageaient qu’elle. À la suite de quoi, ne désirant “ entrer dans aucune polémique ” et “ pour que nous ayons l’esprit libre ”, elle nous donnait sa démission de membre d’honneur, en soulignant  : “ Je tiens juste à vous dire que je crois avoir fait pour Barbara, de son vivant, plus qu’aucun de ceux qui disent l’aimer et l’avoir aimée ”.

Au-delà de son contenu même (Sophie Makhno raconte ce qu’elle a vécu durant quatre ans aux côtés de Barbara, et c’est son droit de témoigner) cet article pose le problème de la ligne de conduite qu’une association comme la nôtre se doit de tenir.
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 Il aurait aussi fallu tenir compte du fait que les mêmes mots sont reçus avec plus de violence dans une interview écrite que dans une interview parlée. Sur une page de journal, on ne voit pas les gestes, on n’entend pas les intonations, ni le sourire dans la voix. Les professionnels du journalisme le savent. Pourquoi alors avoir publié tel quel cet entretien ?

 Barbara, comme beaucoup d’êtres d’exception, ne se prétendait pas (c’était son mot) “ un cadeau du ciel”. Mais c’est elle qui le disait. Le dire à sa place comporte des exigences.

 JUSQU’AU 31 DÉCEMBRE, ELLE A CHANTÉ BARBARA SUR LA SCÈNE DE L’EUROPÉEN : ANN’SO
par Jean-Daniel Belfond

Une épaule nue se glisse parmi le public, sourire sur fourreau de velours rouge que ne renierait pas Mine Vergez. Ann’So arrive par la coulisse. En ce théâtre tout en rond de l’Européen, place Clichy, voisin du quartier des Batignolles où Barbara vit le jour, les notes de l’accordéon de Roland Romanelli font vibrer le félin. Chignon et cheveux tirés, la jeune femme ne cherche pas à cultiver la ressemblance. Sa voix veloutée restitue note après note, avec respect, les mélodies de la dame brune. Mais là où Barbara cultivait les ténèbres, les déchirures, Ann’So offre du théâtre, du sourire.
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 Là où Marie-Paule Belle, dans son récent spectacle, cultivait la ressemblance, le mal de vivre, le noir au figuré comme au propre, Ann’So, qui est passée par le théâtre, offre un hommage plus frais, moins attendu, plus risqué aussi, le témoignage d’une femme gaie, à la personnalité affirmée, née quarante après Barbara, et choisissant d’en garder les couleurs vives davantage que les déchirures.
.../... ce spectacle n’est pas seulement un hommage. Issu des souvenirs d’un homme, il est la tentative de faire défiler les années à rebrousse-chant. Par la voix d’une autre, talentueuse mais aux antipodes de celle qu’il connut jadis, Roland Romanelli, marche sur les traces du jeune homme qui fit la connaissance de Barbara au Moulin de la Galette, un jour de 1967.

 Pourquoi alors, l’espace de quelques mesures, a-t-on l’impression que c’est la voix de Barbara mime qui sort de la gorge d’Ann’So ? Mirage surgissant au hasard de quelque 90 minutes d’un spectacle ciselé, parfaitement maîtrisé.

 Vient de paraître : Ma plus belle histoire d’amour : Barbara, un CD UniversalAnn’So, accompagnée par Roland Romanelli, a enregistré douze titres plus un instrumental de L’Aigle noir.

 JEAN-DANIEL BELFOND
par Bernard Merle

Directeur des Éditions de l’Archipel, Jean-Daniel Belfond aime tant la chanson qu’après l’avoir longtemps défendue à la radio (Alain Wodrascka s’en souvient), il en publie aujourd’hui sous toutes ses formes : intégrale de textes (Barbara : Ma plus belle histoire d’amour…), biographies, écrites par lui (Barbara l’ensorceleuse) ou par d’autres (Barbara, une vie, de Sophie Delassein).
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 VOUS NOUS AVEZ ÉCRIT...

* Vous faites de l’excellent travail, et à mon tour de vous dire : Chapeau bas ! (P.P. 93 Saint-Denis)

* Je vous remercie pour votre action et l’énergie avec laquelle vous gardez vivante la mémoire de Barbara (P.V. 75 Paris)

* Merci très sincèrement pour “ La Lettre des Amis de Barbara ” et pour tout ce que vous faites pour faire connaître et vivre son œuvre. (J.P.S. 45 Orléans)

* Merci beaucoup ! L’exposition, la Colline,… que du bonheur ! Il est urgent de vivre. Très amicalement. (F.J.95 Ermont)

* Merci à vous tous de ce que vous faites sans relâche pour la mémoire de Barbara. Avec mes meilleures amitiés à vous tous à Paris. (Y.V. 01 Bourg-en-Bresse)

 EXPOSITION DIS, QUAND REVIENDRAS-TU ? ET WEEK-END BARBARA LES 12 ET 13 OCTOBRE DERNIER À SAINT-MARTIN-DU-FOUILLOUX PRÈS D’ANGERS

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NANTES, 23 NOVEMBRE 2002

Nantais et “ Portériens ” (habitants de la commune libre de Saint-Joseph-de-Porterie, située dans les faubourgs de Nantes) ont ce 23 novembre rendu un hommage ému à Barbara.
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NOUS ECRIRE

"Les Amis de Barbara"
Maison des Associations 
Boîte 28

15, passage Ramey
75018 Paris
lesamisdebarbara@free.fr

"LA LETTRE DES AMIS DE BARBARA un même et multiple pays".

Espace libre ouvert aux adhérents de l'association. Chaque article n'engage que la responsabilité de son auteur. Nos encouragements chaleureux pour vos envois de photos, dessins,... N'oubliez pas de nous préciser si vous acceptez de les voir paraître dans le bulletin et/ou sur internet - en totalité ou partiellement - signés ou parafés, et si vous souhaitez que l'on vous retourne l'ensemble des documents confiés.