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TEXTES

STEPHANE CHAPEL


J'ai écrit ce texte en hommage à Barbara, qui est avec Serge Gainsbourg mon ADN artistique.
Je ne chante pas ce texte sur scène, car je ne suis plus auteur-interprète mais auteur ; il est donc destiné à un autre interprète.
Je souhaiterais d'ailleurs, le présenter à Patricia Kaas, qui est une profonde admiratrice de Barbara.
Je suis certaine qu'elle apporterait par sa sincérité, une grande intensité émotionnelle à cette chanson ; mais, je ne connais pas Patricia Kaas...


BARBARA
Stéphane Chapel


Là sur la scène, on te retient
Comme on retient, une caresse
C’est dans le bruit, bruit de nos vies
Que marche toujours ta détresse
C’est ta voix qui montre du doigt
L’état d’urgence, dans tous nos contrats
De méfiance
Loin des cœurs masqués
Aux battements arrêtés
Tu déposes l’hostie
D’une histoire qui crie
Sous l’arche de tes bras
Au velours de ta voix
Glissent tes mots d’amour
Sur l’acide de nos jours
Impératrice de solitude
Tu déploies tes lassitudes
De soleils noirs en déchirures Le miroir de tes fêlures
Toujours ta voix montre du doigt
Nos yeux baissés, devant tous nos rêves
Naufragés
Loin des cœurs masqués
Aux battements arrêtés
Tu déposes l’hostie
D’une histoire qui crie
Sous l’arche de tes bras
Au velours de ta voix
Glissent tes mots d’amour
Sur l’acide de nos jours
Tes mots d’amour Barbara

Ferme le piano
France Wagner

Ce fut un matin de novembre
A l'heure où le soleil se cambre
Et plonge dans les cafés noirs
Alignés sur un coin de bar

J'ai bien vu qu'ils faisaient silence
Leurs mains serraient les tasses blanches
Quand éclata dans leur regard
La nouvelle de ton départ

Tu v'nais de faire ta révérence
Tu prenais le train en partance
Pour le seul voyage sans retour
Que tu savais depuis toujours

Fermé le piano
Jetée la plume
Fini rideau
La dame brune s'en est allée
Le fauteuil vide
Se balance
En silence

Dans notre vie ce matin-là
Tu réussis ton coup d'éclat
Tu fis ton dernier pied de nez
De la pointe de ton soulier

Et je revois le satin pourpre
Où tu marchais comme en chaloupe
Dans tes théâtres funambule
Aigle de nuit Pierrot de lune

Colères de feu murmures tendres
Coulaient dans tes veines offrande
A tous ceux qui seuls dans le noir
Cherchent la lumière et l'espoir

Fermé le piano...

Ce fut un matin de novembre
A l'heure où le soleil se cambre
Et plonge dans les cafés noirs
Alignés sur un coin de bar

Dans mon coeur ce fut le silence
J'ai reposé ma tasse blanche
Sur mes p'tits matins de novembre
A jamais recouverts de cendres

Ce matin où tu es partie
C'est sans doute pour le paradis
Et près des anges chaque soir
Chante une grande dame en noir

Fermé le piano...

Barbara
Anne Gandolfini

Un beau jour, ou peut-être une nuit,
Comme l'aigle noir, vous avez surgi,
Dame noir, vous vous posez
Dans nos esprits.

Très vite, après la péniche,
Vous vous trouvez en haut de l'affiche
Prenant de temps en temps location
Châtelet votre théâtre de prédilection.

Votre piano noir parcourt la nuit
Vous laissant l'inspiration de vos insomnies.

Mais, si la photo est bonne,
Jamais vous n'apparaissez en deuxième colonne,
Femme secrète, discrète,
Le public est votre conquête.

Souvent vous chantez votre désespoir,
Le mal ou la joie de vivre
Car votre soleil est noir.

Du bout de nos doigts,
Qu'elle était difficile votre cantate,
Si, mi, la, ré, sol, do, fa.

Je me souviens de vous,
Et de votre silhouette sous le vent,
Là-bas à Marienbad,
Ou dans le bois de Saint-Amand.

Vous nous faites aimer la pluie,
D'ici, j'entends les clapotis,
Oh ! Mon dieu, c'est beau la pluie.

Ils ne vous appellent pas Madame vos hommes,
Mais simplement patronne.
Entre eux, ils vous couchent de leurs inspirations,
Avec respect et admiration.
 

On vous a couché près de la Seine
Non loin du bois de Vincennes
Vous auriez peut-être aimé Göttingen.

Pour les fans que nous sommes
Grande dame brune,
Notre plus belle histoire d'amour, c'est vous

Claude Nougaro
L'ivre d'images, Cherche-midi 2002
Avec l'aimable autorisation d'Hélène et Claude Nougaro

Archaïque, sentimental
Ballade entre dièse et bémol
Fragile tintement de cristal
Ou coeur fêlé de la parole
Pourquoi cet amour de défonce
La peur du pire ? L'appel au mieux,
La terre a refermé son rideau,
La mort de Barbara.
Je voudrais adresser un signe blanc
A un aigle noir allé dans d'eau-delà.
Quel bouquet mortuaire de rhétorique

Adieu, Claude Nougaro, nous sommes tristes, mais nous gardons vos musiques.

LETTRE À LA DAME DE PRÉCY
Philippe Thivet
16 décembre 1997

Plus noir que jamais
Votre piano s'est refermé
Sur cette solitude
Inconsolable désormais.
Sa dernière note vagabonde,
En lamento va lancinante,
Au fond de vos forêts profondes
Et de Göttingen jusqu'à Nantes.

Le rideau de votre dernière
Retombes aux couleurs de novembre,
Que beaux les enfants de lumière
Vienn'nt étoiler de larmes l'ambre.
Un souffle froid tombé des cintres,
Fait de vos ros's des fleurs de glace
Dans ce jardin où mord l'empreinte
De cet hiver qui vous enlace.

Au revoir Madame.

Plus noir quejamais
Votre piano s'est refermé
Sur cette solitude
Inconsolable désormais.
Il nous portait vos confidences,
Là, sans trompette ni tambour,
Comme des lettr's-connivence
Que nous vivons là chaque jour.

Ô vos théâtres magnifiques !
Multicolor's sous l'habit noir,
Qu'on soit de Rome ou bien d'Afrique,
Sont là au creux de notre histoire.
Nous nous savions tout simplement,
Sans se connaîtr', sans se toucher,
Rien plus que ça, oh presque amants !
Par nos angoiss's enfin couchées.

Au revoir Madame.

Et qu'il soit dit encore ici :
Au r'voir Madame et puis merci.

À BARBARA
Nachaat Mazeh

J’ai écouté longtemps tes chansons.
Tes paroles m’ont accompagnée de très longues années.
Et à un âge où la solitude m’a envahie, j’ai retrouvé refuge en ta compagnie à la vente aux enchères des souvenirs.
Et un enfant est mort
Le soleil s’est habillé de noir.
Un jour je te retrouve
En voulant te serrer la main
Je te trouve déjà partie.
Quelle vie !
Hommage à toi,
Tu resteras pour toujours loin de la salle des ventes…

LE MAL DE VIVRE
Adaptation en catalan. Miquel Pujadó
Enregistrée par Guillermina Motta
CD Intim (Auvidis Ibérica - 1999)
Pack de 6 CD Fent Equilibris (dans le CD n°6 - Columna Música - 2002)

No avisa pas quan arriba,
ve qui sap d'on.
S'ha passejat de riba en riba,
trist com el món.
Després, un matí et despertes
i el pots sentir.
És un no-res, una ànsia incerta,
però és aquí,
El mal de viure,
el mal de viure
que hauràs de viure amb
tot el teu viure.

Podràs portar-lo en bandolera,
com un anell al dit petit,
com una foto a la cartera
o fins a la punta d'un pit.
No és que la vida es faci estelles,
no és la misèria ni un tirà,
però és el plor ran de parpelles
quan neix el dia i quan se'n va,
el mal de viure...

Vinguem de Roma o l'Argentina,
de Londres, Nàpols o l'Alguer,
vinguem de Viena o de la Xina
o del carrer de Muntaner,
la nostra angoixa és la mateixa
i compartim també els camins,
uns llargs camins, sense una queixa,
p'rò amb aquest mal clavat endins.

Per molt que ens mirin de comprendre
aquells qui ens volen dar la mà,
no els escoltem. Els mots són cendra.
No podem més, tot és en va.
Ens quedem sols en el silenci,
la nit té gust d'Eternitat,
és una nit que fa que un pensi
en els qui mai no hauran tornat
del mal de viure,
el mal de viure
que ells varen viure amb
tot el seu viure.

I sense avisar arriba,
qui sap d'on ve...
S'ha passejat de riba en riba,
tot rialler.
I en despertar qualsevol dia,
és un no-res,
p'rò el tens al cos, i és la follia
i el cor encès
pel goig de viure,
el goig de viure...
Oh, vine a viure' !
el goig de viure !

A BARBARA
Sylvie Gand
(Membre de la société des Auteurs de Bourgogne)

Toi, la longue, l'unique, fleur pourpre, précieuse et belle ;
Aujourd'hui, malgré nous, en secret, tu nous quittes...
Je suis en deuil de toi, frustrée de ta musique
Qui recréera pour nous une image immortelle,
De toi vivant cadeau, duquel on ne s'acquitte

Déjà chantait Prévert "rappelle-toi Barbara" ;
Comme "il pleuvait sur Brest, il plut sur Nantes" ;
Pas plus que ton cher Pierre, ton père ne reviendra ;
Ni ceux restés enfouis un jour sous des gravats ;
Ni ton âme enfuie qui, là-bas, avec eux chante ;
Et notre souvenir à ces voix se joindra.

Ta silhouette tant sombre fut aura de lumière,
Tu chantas les amours dans leurs joies et leurs peines,
Tu as chanté pour ceux qui souffrent en leur corps,
Pour ceux qui ont aimé, pour ceux qui aiment encore,

Pour tous ceux qui ont cru leurs belles espérances vaines,
Pour que tous les demains aient rampeau sur hier.

Toi, Barbara, si mince, voilais un coeur énorme,
Toi, Barbara, si brune, dont les mots sont de perle,
Toi, Barbara, la noire, tes notes ont teint d'azur,
Nous restons sous le charme de ton phrasé si pur.

Lettre à la Dame de Précy
Philippe Thivet

Plus noir que jamais
Votre piano s'est refermé
Sur cette solitude
Inconsolable désormais.
Sa dernièr' note vagabonde,
En lamento va lancinante,
Au fond de vos forêts profondes.
Et de Göttingen jusqu'à Nantes.

Le rideau de votre dernière
Retombe aux couleurs de novembre,
Que beaux les enfants de lumière
Vienne't étoiler de larmes d'ambre.
Un souffle froid tombé des cintres,
Fais de vos ros's des fleurs de glace
Dans ce jardin où mord l'empreinte
De cet hiver qui vous enlace.

Au revoir Madame.

Plus noir que jamais
Votre piano s'est refermé
Sur cette solitude
Inconsolable désormais.
Il nous portait vos confidences,
Là, sans trompette ni tambour,
Comme des lettr's-connivence
Que nous vivons là chaque jour.

Ô vos théâtres magnifiques !
Multicolor's sous l'habit noir,
Qu'on soit de Rome ou bien d'Afrique,
Sont là au creux de notre histoire.
Nous nous savions simplement,
Sans se connaître, sans se toucher,
Bien plus que ça, oh presque amants !
Par nos angoiss's enfin couchées.

Au revoir Madame

Et qu'il soit dit encore ici :
Au r'voir Madame et puis merci
(16 décembre 1997)

Secret caché
Paroles et musique de Bernard Jauffret

Secret caché au fond de nous
Au fil des ans qui nous rend fous
Comme un serpent autour du cou
Il s'enroule tout autour de nous
Et nous fait prisonnier de tout
Est-ce la peur ou la prudence
Qui nous fait garder le silence
Des mots qui cognent en tous sens
Depuis la nuit de notre enfance
Et qui cherchent la délivrance
Secret caché au fond de nous
Comme un serpent autour du cou
Qui nous fait prisonniers de nous
Secret caché même entre nous
On croyait bien qu'on se disait tout
La métaphore autour du cou
Des mots qui fusent un peu partout
Secret caché n'a pas percé du tout
Est-ce par honte ou par méfiance
Qu'on laisse aux autres l'ignorance
D'un mal en nous qui nous relance
A chaque pas de notre errance
Et que l'on porte en doulourance
Secret caché au fond de nous
Comme un serpent autour du cou
Secret n'a pas percé du tout
Faut pourtant bien rester debout
Secret en vers et contre tout
Même si des fois c'est à genoux
Qu'on dit je t'aime et c'est si doux
D'avoir pu le dire entre nous
Finis les longs les longs silences
Qui assourdissent l'existence
L'encre a coulé en transparence
Veille d'envol et de partance
Secret livré en fulgurance
Secret en vers tout contre nous
Tu as dit je t'aime ce fut si doux
De pouvoir l'entendre à ton cou.
 

Claude Nougaro
L'ivre d'images, Cherche-midi, 2002
Avec l'aimable autorisation d'Hélène et Claude Nougaro.

Archaïque, sentimental,
Ballade entre dièse et bémol
Fragile tintement de cristal
Ou coeur fêlé de la parole.
Pourquoi cet amour de défonce.
La peur du pire ? L'appel au mieux.
La terre a refermé son rideau,
La mort de Barbara.
Je voudrais adresser un signe blanc
A un aigle noir allé dans l'eau-delà.
Quel bouquet mortuaire de rhéthorique.

COMBIEN DE FEMMES
 Yvette Yché

  Mystérieusement chaleureuse
Chaleureusement mystérieuse

J'avais à peine 18 ans
Quand à la manière des sorcières
Vous m'avez planté au dedans
L'irrésistible désir d'être
Une femme
Et qu'il soit Pâques ou qu'il automne
Qu'il soit Noël ou qu'il printemps
Bien avant que mon heure ne sonne
Je vous ai écoutée tellement

J'allais vers mes 30 ans je crois
Quand à la manière des sorcières
Vous avez cultivé en moi
L'irrémédiable besoin d'être
Une femme
Jamais triste ni nostalgique
En effeuillant mes sentiments
Toujours un peu mélancolique
Et si proche de mes tourments

Combien de femmes en gestation
Sont nées du ventre de vos chansons
Combien de femmes en migration
Ont pris leur vol sur vos chansons

Aujourd'hui que ma quarantaine
M'amène à l'heure de sabbat
Et que j'ose cueillir à peine
Le bonheur d'être enfin je crois
Une femme
Même s'il ne me reste de vous
Que vos manières de sorcière
Sachez que j'ai puisé en vous
Tant d'espérance et de lumière

Telle un oiseau de bonne augure
Vous planerez longtemps longtemps
Sur nos rêves et nos aventures
Bringuebalés au fil du temps
Madame
Pour que tous les soleils levants
Eclairent à jamais nos chemins
Et pour redonner aux enfants
Le bon goût du perlimpinpin

Combien de femmes en gestation
Sont nées du ventre de vos chansons
Combien de femmes en migration
Ont pris leur vol sur vos chansons

NOVEMBRE...
A Barbara
Francis Muller

Novembre, une Ame grise flotte,
Voilé, le paysage s'embrume
Comme sa voix, la nature s'est enrouée.

Le ciel s'écrase gris et lourd,
Des branches blessent les nuages,
Pleure son corps comme un vieux chêne courbé.

Oiseaux, le voyage sera long,
Il est bien tard cette année,
La première neige est tombée.

De leurs ailes en quête d'immensité au soleil,
De ses idées, de son Ame,
S'élève la même liberté,

Les monts et les cieux enlacés
Les laisseront-ils passer ?

Novembre
Sur les dernières feuilles des diamants
Soudain scintillent car balayant le ciel,
Rayons d'Or et d'Argent
Se dessinent, révèlent la bruine.

Novembre, une Ame grise vos notes,
Au coeur, je sens l'encre de votre plume,
De votre voix, l'Espoir s'est arraché.

Rêver encore aux derniers jours
De scènes de grâce, de passion et de rage
Où dansent encore le vent, les roseaux chahutés.

Mais que le voyage fut long,
Il est bien temps qu'à vos étés, enfin,
Cette maudite neige ait cédé.

De vos ailes en quête d'immensité, de soleil,
De nos idées, de notre Ame,
S'envole la même liberté, madame,

Vos mots à nos coeurs accrochés
L'entendent résonner.

Novembre,
Sous un soleil pâle, éclatant,
A votre image, libre le vent,
Se mêle aux lumières et fuyant
Se défile, s'échappe, habile.

Novembre,
Multiple sous les cieux mouvants,
Sa parure noire au firmament
Masque l'enraciné printemps
D'où surgit l'Espoir, la Vie.

Novembre, Théâtre vibrant...

ELLE VENAIT NOUS DIRE "JE T'AIME"
A Barbara
Texte : Mathieu ROSAZ

Chapeau bas, je suis rentré
Dans la maison de sa vie
A sa voix je suis tombé
Amoureux de ses insomnies

Fragson au-dessus du piano
L'observait décrire ses maux,
Poudre de Perlimpinpin
Des notes naissant de ses mains

Je l'ai vue dans son enfance
Jouer au bois de Saint-Amand
Jusqu'à son dernier silence
Couché sur sables mouvants

Elle m'a raconté ses hommes
De Pierre à Monsieur Victor
Si la photo était bonne
Ils diamantaient son décor

Et de Nantes à Göttingen
Elle baladait ses rengaines
De Marienbad à Vienne
Elle venait nous dire je t'aime

Il y en a eu du chemin
De l'Ecluse à Pantin
Pour nous chanter à velours
Sa plus belle histoire d'amour

Solitude ou mal de vivre,
Désespoir et soleils noirs
Elle sait les mots qui délivrent
Les déboires de nos mémoires

Alors quand mille chevaux d'écume
Galopent sur mon vague à l'âme
C'est à cette longue dame brune
Qu'encore une fois je réclame :
"Dis l'oiseau, ô dis emmène-moi
Tout là-bas sur l'île aux mimosas..."

ECOUTE
Jean-Claude Clot

Ecoute
Cette voix qui s'enroule
Et qui en nous tout chamboule

Ecoute
Cette voix féminine
Qu'une tenace volonté anime

Ecoute
Cette voix velours
Belle rose d'Amour

Ecoute
Cette voix, qui sur l'âme se pose
Calme, en soi tout repose

Ecoute
Cette voix, elle chante sa vie
Avec justesse, elle transmet l'envie
Ecoute
Cette voix chaude d'émotions
Elle creuse l'accueillant sillon

Ecoute
Cette voix incomparable de plénitude
Elle invite à la farouche attitude

Ecoute
Cette voix vibrante de désir
Qui cascade jusqu'au rouge plaisir

14h 28' Blan bureau de Neuilly
Jour de retour du soleil
Mercredi 10 mai 2000

CHANSON POUR BARBARA
Paroles : Adrienne / Musique : Roger Pouly

Refrain
Vous étiez tout en noir, fascinante et rebelle
Nous avons fait de vous un sortilège, un rêve
Qu'il était doux de croire que nous serions les mêmes
Amoureuses, vagabondes et toujours souveraines.

Quand vous chantiez "Dis, quand reviendras-tu ?"
On s'inventait des amants disparus
Quinze ans, des blouses, des rires et des rubans,
Quinze ans l'amour, c'est pour qui, c'est pour quand ?

Quand je chantais "Dis, quand reviendras-tu ?"
Je regrettais quelque amoureux déçu
Trente ans déjà, en veux-tu en voilà,
Trente ans l'amour, c'est comme un feu de joie !

Et quand je chante mes paradis perdus
Je réinvente mon enfance revenue
Vous êtes là, il vit toujours en moi,
Votre héritage, merci, et chapeau bas !

A BARBARA
Paroles : Alain Rivière / Musique : Léo Ferré (C'est la vie)

Ton oeil noir sous mes pinceaux,
Qui n'arrête pas d'me regarder,
Ta bouche en forme de corolle,
Tes cheveux bruns en accroche-coeur
Tes joues sentent bon la douceur,
Ton sourire c'est un vrai bonheur,
Vers toi je me sens attiré,
Et j'ai envie de t'embrasser,
Barbara

Ta voix qui me fait trembler
Tes doigts de fée sur ton piano,
Tes chansons m'ont toujours inspiré,
Je les joue sur mon piano,
Tes mélodies sont éternelles,
Je n'arrête pas de les chanter,
Il m'arrive même à l'occasion,
D'les emprunter pour mes chansons,
Barbara

Tes mémoires inachevés,
Ton aigle noir qui s'est envolé,
Ta plus belle histoire d'amour,
Traversent ma tête tous les jours,
Tes insomnies, je les partage,
Pour te retrouver chaque matin,
Près de toi, je me sens si bien,
J'voudrais te suivre dans les nuages,
Barbara

Je te garderai toujours près de moi,
Je pense à ceux qui t'ont aimée,
Comme moi, ils ne t'ont pas oubliée,
Car on ne peut pas t'oublier,
J'ai l'impression que tu veux me parler,
Mais ne dis rien, c'est aussi bien,
J'préfère qu'on garde le silence,
En écoutant tes mélodies,
Barbara

BARBARA
Marie-Claude GARCIA

Barbara
Chanson poème
Mouillée sur le pavé des pluies
Chanson je t’aime
Crissant sur le pavé des rues
Eparpillée au vent des mers
Barbara
Chanson et cri
Saignant sur le pavé des nuits
Chanson et larmes
Chanson sanglots cristallisée
Sur les vagues de la mémoire
Barbara
Chanson oiseau
Aux grandes ailes dépliées
Chanson bohème
Glissant sur le pavé des lunes
Au rendez-vous du piano noir

JE ME SOUVIENS DE VOUS... Barbara
Ray de DISE

Vous n'avez pas le goût du drame
On vous dit "grande dame"
Et quoiqu'il advienne
Je vous vois tragédienne
Je vous vis partir en scène
Comme on entre dans l'arène
Les lions qui vous attendaient
En moutons s'étaient changés
Qu'au creux de leur laine
Et la chaleur de leur haleine
Pour ce dernier parcours
Se disent encore des mots d'amour
Parmi les feuilles couleur d'ambre
Dans ce tiède jour de Novembre
Vous la première, et nous derrière
C'est encore... comme c'était hier.

Bagneux, le 27 novembre 1997.

HORS DE LA NUIT
Jean-Claude Clot

Décrivant de grandes boucles, ta main de porcelaine bouge,
Nous la suivons et découvrons en t'applaudissant debout
Funambule filiforme, ce que tu nous écris en lettres rouges :
Ma plus belle histoire d'Amour c'est vous.
Tu es toujours là,
Chanteuse en velours noir.
Nous t'Aimons au-delà,
Elégante visiteuse du soir.
Nous sommes devenus
Un public éveillé,
Ta mort
Nous a mis hors de la nuit.
Nous avançons à nu,
Toujours à vigiler.
C'est fort,
C'est unique, cela nous unit.
Nous sommes tes fidèles,
Tes Amoureux ardents
Puisque tu es celle
Qui anoblit nos instants.
Les enfants, joueuse ribambelle,
A tue-tête fredonnent tes chansons.
Cette envolée d'espérance si belle
Dépasse la cour de récréation.
Tu as des enfants,
Qui vont de Novembre jusqu'à Novembre,
Beau mélange élégant,
S'enlaçant les uns aux autres sous ton arbre.
Il y a une place pour Toi, en chacune de nos maisons,
Une place de choix, celle de l'émotion.
Le monde fête l'arrivée du nouveau millénaire,
En feux joyeux, en manège de neige,
Et Toi, dans le mystère, l'éther
Tu te reposes et épouses les dunes beiges.

Et les théâtres s'éclairent aussi,
Tes théâtres aux rideaux or et vermillon.
Là, au bord de la scène tu souris,
Tu te penches vers une fille et un garçon,
Une rose rouge se tend, tu dis merci.
L'image s'efface,
L'obscurité se fait.
Seuls à notre place
Le charme se défait.
Le rideau s'ouvre,
La musique se fait entendre,
Le spectacle se découvre
A être surpris, il faut s'attendre.
Avec nous tu vas rester ?
Après il y a la nuit à traverser.

Samedi 20 mai 2000 9h35 ISSY, de la lumineuse cuisine jaune au blanc salon à l'ombre exposé.

Jean-Claude CLOT

Merci de vos nombreux témoignages de soutien, vos mots enthousiastes, vos précieuses signatures à notre pétition.

Merci de vos encouragements, de vos propositions.

Merci aux femmes et aux hommes de Saint-Marcellin qui l’ont connue, côtoyée, soutenue et qui, avec leur Maire ont été les premiers pendant un mois à lui rendre un hommage bouleversant.

Merci ainsi de nous inciter à continuer.

Ensemble, nous allons faire VIVRE sa mémoire, nous allons nous retrouver ; de cela ELLE serait fière et heureuse.

C’est le cœur de sa plus belle histoire d’Amour qui bat, qui vibre.

Ensemble, nous allons être émerveillés de beautés.

Puisqu’ELLE nous a tout donné, à notre tour, il nous faut donner,   "

TOUT DONNER AVEC IVRESSE".

Serge Lainé

Tu arrives sur scène, irréelle et fragile
Et comme un aigle noir, tu planes sur la ville;
Voyage intemporel sur accords de piano,
Une voix merveilleuse et ton charme si beau.
Oui, merci BARBARA pour tes textes profonds
Bouleversant notre âme au cœur de tes chansons;
Ta sensibilité épouse mon conscient
M'amenant vers des cieux proches de l'inconscient.
Exaltation suprême, émergence du cœur,
Tu transcendes l'amour au-delà du bonheur;
Continue de chanter, immortelle présence,
Tu rayonnes très fort "Lumière d'espérance" !!!
Je sais, tu es partie, j'en suis désemparé,
Mais au fond de mon cœur, une flamme espérée
Illumine mon âme: Je te perçois, vois-tu
Et demande humblement:
"Dis, quand reviendras-tu" ?

Saint-Ouen le: 24-11-97

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