![]()
|
LA LETTRE DES AMIS DE EXTRAITS
|
Hiver 2005-2006, n°24
|
Les chemins de Barbara - 2005
Réalisation : Christian Mesnil
Christian Mesnil est né le 11 janvier 1940. Diplômé d’une école de spectacle, il fut d’abord comédien, scénariste et adaptateur. Plus tard réalisateur et producteur. Il est l’auteur de nombreux courts-métrages et téléfilms pour les télévisions de langue française.
Réalisateur en 1986 du très remarqué Brel, un cri, il poursuivit son œuvre autour de la chanson française avec une série Saga de la chanson française (1987 – 1992).
En 2005, il nous offre un portrait Les chemins de Barbara évoquant la jeunesse "bruxelloise" et peu connue de la chanteuse.
Comment ce film a-t-il vu le jour ?
C’était un désir que j’avais depuis très longtemps. Je devais d’abord faire le film avec Barbara qui voulait le co-réaliser. Elle m’avait demandé d’attendre la fin de sa dernière tournée (1994). Ensuite, elle m’a demandé d’attendre la fin de l’écriture de ses mémoires Il était un piano noir…. Malheureusement, elle est morte avant que le projet ne voie le jour (24 novembre 1997).
Six mois après son décès, j’ai pris contact avec son frère Jean Serf qui m’a autorisé à poursuivre ce projet. Ce qui était très important.
Combien de temps a duré la réalisation de ce film ?
Sans compter les années d’attente, depuis le décès de Barbara, il faut compter deux ans. C’est grâce à quelques soutiens que j’ai pu terminer le film. Les gens interviewés lors de la réalisation du film sont des gens de ma génération. Malheureusement, beaucoup sont morts, dont dernièrement Claude Sluys.
Pourquoi avoir choisi d’évoquer sa carrière en Belgique plus particulièrement ?
À la lecture de ses mémoires, j’ai été frappé par la place que tenait la Belgique pour elle. Elle en parle pendant une vingtaine de pages, alors qu’elle ne l’avait jamais fait aussi longuement. Barbara avait décidé dès l’adolescence de devenir "une femme qui chante" et c’est en Belgique qu’elle a commencé à réaliser son intention. Après avoir connu la solitude, les privations, jusqu’à penser à descendre dans la rue pour se prostituer, Barbara va faire une série de rencontres qui vont lui permette de "sortir du ruisseau". La première est celle d’un homme qui lui a redonné confiance en elle, Yvan Delporte. C’est une copine qui l’emmène à Charleroi où elle fait sa connaissance de manière inattendue. La Mansarde, (...)
Revenue à Bruxelles, Barbara rencontre Claude Sluys, un avocat stagiaire, auteur de chansons à ses heures. Elle cherche une pianiste pour l’accompagner : c’est Claude qui la lui trouve. Emportés par leur enthousiasme, ils créent un cabaret dans l’arrière-salle d’une friterie. Ce sera le Cheval Blanc. Barbara va y interpréter Bruant, Édith Piaf qu’elle admire ou Léo Ferré.
Le bouche à oreille est favorable et le cabaret va connaître un certain succès avec des affiches très variées où on retrouve notamment (...)
Dans Les chemins de Barbara, tu as choisi de mélanger, de manière très belle et très subtile la voix de Barbara au travers de ses mots extraits de ses Mémoires, de sa voix chantée ou parlée et d’interviews de témoins de cette époque…
J’ai choisi le tressage constitué :
· Des chansons de Barbara, de la période envisagée par le film, c’est-à-dire depuis sa première arrivée à Bruxelles en 1951, jusqu’à son succès public à Bobino à Paris en 1965.
· Des éléments de ses Mémoires interrompus (Il était un piano noir…) publiés peu de temps après sa mort, survenue en 1997, et utilisés comme un "fil rouge" du déroulement de sa vie à cette époque.
· Des interventions de Barbara où elle parle d’elle-même et de son œuvre dans des interviews à la télévision.
· Des témoignages de personnes, la plupart du temps des artistes qui l’ont connue et côtoyée.
· Des photographies, affiches et documents d’époque de plus en plus nombreux au fur et à mesure de l’avancement de nos recherches.
· Des prises de vue actuelles des lieux importants qui existent encore, comme la maison de la Malibran (Hôtel de Ville d’Ixelles) ou l’Écluse par exemple.
Ce tressage complexe rend compte du cheminement de Barbara aussi bien de son existence privée que publique, les deux étant intimement imbriquées chez elle. Ce tressage exprime aussi les recherches et les avancées de Barbara par rapport à sa volonté de chanter et aux éléments historiques d’une époque (principalement les années cinquante) favorables à l’éclosion de son talent.
Les archives sont en noir et blanc, dans un rapport chromatique extrêmement réussi par les cameramen de l’époque des années cinquante et soixante. (...)
La question rythmique est rarement évoquée car, en effet, il s’agit d’une interrogation qui dépasse, et de très loin, le stade littéraire ou journalistique. Pourtant, il s’agit d’un point fondamental puisque le rythme d’un film peut être comparé à celui d’un morceau de musique : ce sont tous les deux des arts du temps.
Dans le cas des Chemins de Barbara, le rythme est celui du crescendo, c’est-à-dire qu’il augmente progressivement d’intensité jusqu’à la fin de l’œuvre. Cela est très sensible dans la façon de procéder dans le montage. Les premières séquences s’entrechoquent : elles correspondent aux pérégrinations hasardeuses de Barbara (d’où le titre). Puis, à partir du moment où le tressage se resserre, la caméra suit de plus en plus près et les mouvements ascendants de l’inspiration de Barbara qui se termine par la chanson Nantes suivie (et cela est une trouvaille due aux recherches dans les archives) par une improvisation magistrale sur laquelle vient s’inscrire le générique final. Entre temps, la chanteuse a atteint à la notoriété avec son récital de Bobino en 1965.
(...)
[NDLR : ce documentaire fut diffusé le 24 août, sur RTBF la deux].
Barbara,
pour l’amour de vous
par Guy
Papin
J’ai vu à Angers le spectacle interprété par Marie-Christine Garandeau : le décor est sa loge ou bien la loge serait le décor de ce théâtre de poche. La comédienne arpente l’espace scénique judicieusement encombré de petits riens, de la table ronde au canapé, de la coiffeuse au fauteuil.
Elle nous convie à une prise de parole intarissable, une voix off résonne pour rappeler le décompte des minutes avant l’entrée en scène, comme le rituel de chaque fois.
La gageure, l’exploit et c’est très fort : Marie-Christine Garandeau dit les textes de chansons de Barbara comme une sorte de répétition parlée, s’habillant, se maquillant, en tricotant.
Et si la musique, un moment, nous hante, on découvre alors la force des mots, la poésie. Marie-Christine Garandeau s’est emparée des chansons qu’elle aimait avec brio. Le charme opère au fil des textes récités avec retenue. Le public boit les paroles qu’il connaît par cœur !(...)
La compagnie de l’Intemporelle a franchi le pas d’un hommage talentueux à Barbara.
DISQUES
/ DVD
par Fabienne David
Les éditions Mercury ont commercialisé, cet automne, un coffret Femme Piano composé deux CD et d’un DVD. Les deux CD reprennent Femme piano paru le 6 novembre 1997 et le DVD contient l’intégralité du spectacle du Châtelet 87.
Le livret intérieur n’apporte rien d’inédit mais simplement une liste des titres et les photos reproduites sont celles de la jaquette d'origine et du programme.(...)
Un
après-midi à Barsac… en novembre
par
Edwige Suire
Par un bel après-midi d’automne, après avoir parcouru de longs kilomètres dont les derniers au travers du vignoble, je bifurque avant Loupiac (pour les connaisseurs) afin de gagner la rive gauche de la Garonne. Je découvre enfin Barsac.
Des maisons grises, un village endormi, c’est un lundi… "En novembre…". Seul commerce ouvert se détachant de la grisaille, face à la vieille église en cours de restauration, la Maison du Vin de Barsac-Sauternes. Sur la porte, une drôle d’affiche, curieuse silhouette. Je remarque la même affiche sur les devantures des quelques boutiques situées sur la place et le long de la rue principale qui me mène à la Mairie.
Sur la grille, une affiche : exposition Barbara, une flèche. Je me hasarde à la Mairie, je pousse la porte d’entrée : sur un chevalet, un dessin dont le style m’est familier. À travers une porte vitrée j’aperçois un autre chevalet avec un dessin représentant une dame en noir entrouvrant un rideau rouge. Chanceux les employés du service de l’état civil ! On m’explique que l’exposition est un peu plus loin, à la bibliothèque et qu’on va venir ouvrir la salle.(...)
François Laffeychine arrive, nous faisons connaissance. Il me montre à l’entrée de l’allée, l’emplacement où trois rosiers Hommage à Barbara ont été plantés, le 12 novembre, jour du vernissage, en présence d’une soixantaine de personnes. Nous nous dirigeons vers une salle assez vaste et je me trouve tout de suite plongée dans un univers "barbaresque". Tout est là : le rocking-chair, les roses rouges, des branches de mimosa. Les murs sont tapissés de dessins, des panneaux au centre, des cadres sur des chevalets.
Je découvre les nouveaux dessins à l’encre de Guy Papin, illustrant les textes de Barbara, certains en bandes dessinées. Quarante dessins, j’en citerai quelques uns : (...)
Au centre, une quinzaine de panneaux composent le parcours biographique de Barbara. Cette biographie, détaillée, agrémentée de photos, a été conçue par François Laffeychine qui a réalisé un travail de recherche remarquable et a su également faire ressortir, au travers d’extraits de textes et d’interviews, les prises de positions de Barbara, ses combats. En outre, il possède une collection de très belles photos, affiches et vieux vinyles.(...)
Cette très belle exposition est un touchant hommage, réalisée par deux amoureux de Barbara. Elle mériterait d’être transportée dans des villes plus importantes afin de toucher un plus large public, comme il serait intéressant de voir tous ces dessins réunis dans un album. (...)
Précisons que cette exposition a été réalisée en partenariat avec AIDES Aquitaine dans le cadre de l’opération SIDA grande cause nationale 2005. Pour la Journée Mondiale de lutte contre le SIDA, une réunion d’information avec débat, témoignages, distribution de documents était prévue. Un dessin de Guy Papin illustrant le texte de la chanson : Sid’amour à mort a été reproduit en édition limitée et vendu pendant l’exposition au profit d’AIDES Aquitaine.
RADIO
par Bernard Merle,
Françoise Nicaise & Edwige Suire
À propos de la période belge de Barbara
Dans la série Une vie, une œuvre sur France Culture, Catherine Pont-Humbert a consacré le 2 octobre une émission de deux heures au chef de file du surréalisme belge, le poète Paul Nougé (1895-1967) (1). Y ont participé Marc Quaghebeur, directeur des Archives et Musée de la littérature de Bruxelles, et Robert Wangermée (6), musicologue, président du conseil de la musique de la communauté Wallonie-Bruxelles. Introduite par la diffusion de J’ai tué l’amour, la conversation s’est, en fin d’émission, orientée sur les liens ayant existé entre Barbara, Paul Nougé, Claude Sluys (qui, en 1953, épousa Barbara), et la pianiste Ethery Rouchadze.
Marc Quaghebeur : Au début des années cinquante, les relations avec Marthe Beauvoisin [seconde épouse de Paul Nougé] sont au pire. Enfin, Marthe va bientôt être internée dans un hôpital psychiatrique, et c’est le moment où, en fait, Nougé va lancer Barbara ; ce qu’on sait peu.
Nougé a écrit les premières chansons de Barbara (2). (...)
Et donc il y avait, notamment en haut de la rue de Namur, à l’époque, il y avait encore une caserne, il y avait aussi des boîtes, c’était un endroit vivant de la ville, un endroit où se produisait une pianiste, Ethery, pour laquelle Nougé a écrit cette suite de textes dont nous avons ici, sous les yeux, dans une boîte importée de Suisse ("Grégoire, Bruxelles" !), très jolie boîte comme on faisait pour les cigares, l’ensemble des textes datés jour par jour, qui forment ce texte. […]
C. Pont-Humbert : C’est très joli, parce que c’est une petite écriture, très régulière, sur des fiches cartonnées, qui sont d’ailleurs dans un état magnifique…
Marc Quaghebeur : Ici, on en a un qui s’intitule Correspondances : « Je te regarde comme un soir orageux sur Paris, le canal Saint-Martin, la place Dauphine, la rue de l’Ancienne comédie, la rue Gît-le-cœur, la rue du roi de Sicile, la place du Panthéon et la rue Saint-Louis en l’Île, et ces lieux qui n’ont pas de nom, quand on tourne le dos à Notre-Dame, et qu’on va vers la Halle aux vins, je te regarde comme le Luxembourg aux frontières de la nuit vertes et roses » 24 mars 1952.
[J’ai troqué introduit le second entretien :]
C. Pont-Humbert : Paul Nougé a également dans les années cinquante partagé la vie de bohème, pourrait-on dire, d’une jeune chanteuse que l’on ne connaissait pas encore très bien, mais qui allait devenir la grande Barbara, qui à l’époque, donc, vivait à Bruxelles.
Robert Wangermée : Ils se sont connus, oui. C’est d’abord la pianiste Ethery Rouchadze qui arrive à Bruxelles. Elle vient à Bruxelles, elle est d’origine géorgienne, et c’est à ce moment-là que Nougé et Sluys, qui était un ami de trente ans plus jeune que Nougé, ensemble vont s’amouracher d’Ethery, dans un premier temps. (...)
Et c’est dans un deuxième temps que Barbara va venir à Bruxelles.
L’amour de Nougé, lui, est un amour platonique, tandis que Sluys devient l’amant d’Ethery. Barbara arrive encore inconnue, absolument inconnue. Elle espère qu’en Belgique elle pourra faire son apprentissage et (...)
Donc c’est l’épisode belge de Barbara qui rencontre curieusement deux destins tout à fait contradictoires, tout à fait hétérogènes en tout cas. (...)
Nougé a écrit quelques chansons pour Barbara. (...)
Georges Moustaki
Barbara, une amitié sur la durée
Le 3 novembre, Pascal Paradou recevait Georges Moustaki dans son émission Culture vive, sur Radio France Internationale, à l’occasion de la sortie de son nouvel album Vagabond. Évocation d’Édith Piaf, puis :
P.P. : En ce mois de novembre, je pense beaucoup à Barbara qui est décédée il y a huit ans, à la fin du mois de novembre ; ç’a été aussi une de vos rencontres : est-ce que vous faisiez des parallèles Piaf-Barbara ?
G.M. : C’est-à-dire que quand Piaf s’est éteinte, il y a eu un "aigle noir", un autre oiseau qui est apparu dans ma vie ! (sourire). Et, bon, je n’avais pas les mêmes rapports avec Barbara, mais c’est vrai qu’elle était dans la continuité d’une très grande dame, d’une femme d’exception.
P.P. : Mais elle a eu le même poids pour vous, dans votre vie ?
G.M. : Non. Non, parce que je n’ai pas vécu les mêmes choses. Et ça a duré plus longtemps, parce que l’amitié est un amour qui dure, alors que l’amour avec Piaf n’a pas duré plus d’un an. Mais le temps ne fait rien à l’affaire, ce que j’ai vécu avec Piaf était tellement intense. Et Barbara, c’était sur la durée. On s’est connus, on était dans notre vingtième année, et ça a été un parcours, comme ça, sans aucune faille.
Marie Josée Vilar chante Barbara
Sur Radio Libertaire le 12 novembre, dans son émission Deux sous de scène, Nicolas Choquet recevait Marie-Josée Vilar et son manager Patrick Kipper, auquel il a d’abord demandé, ce qu’il pensait du travail de son artiste :
P.K. : J’ai re-découvert Barbara. Parce que j’ai longtemps écouté Barbara, à une époque un peu lointaine. Ça faisait longtemps que je n’écoutais plus Barbara. C’était aussi pour moi l’occasion de m’y replonger. Je suis comme Marie-Josée : elle retourne sur des périodes qui sont les périodes que je préfère. Je préfère Barbara de l’époque qu’elle a choisie - sans parler des problèmes vocaux qu’elle avait sur son dernier disque. Mais j’aimais moins tout ce qui a suivi. À partir de L’aigle noir, j’ai moins aimé, après. (...)
Nicolas Choquet se tourne ensuite vers Marie-Josée Vilar :
N.C. : Tu as essayé de savoir l’histoire qu’il pouvait y avoir derrière certaines de ses chansons, pourquoi elle avait écrit ceci ou cela, pour te mettre dedans, ou tu as pris ton histoire à toi de quand tu les avais découvertes à l’époque ?
M.J.V. : Non, non. En fait, j’ai fait un peu de ça ; mais après – ce que je n’avais pas fait à l’époque - j’ai eu une approche d’auteur à auteur de chanson. Moi, je les ai découvertes, pas redécouvertes, mais je les ai découvertes d’une autre façon, ces chansons-là. Je ne connais pas l’histoire des chansons, (...)
N.C. : Tu vas quand même garder Eddy Schaff ? !
M.J.V. : Oui, oui, parce qu’il faut te dire une chose, c’est que Eddy donne une dimension… par moment, il part dans des… c’est très subtil la manière dont Eddy joue, mais il y a des petites incursions dans le jazz ; par moment tu sens aussi qu’il a beaucoup, beaucoup accompagné les chansons de Léo Ferré. Tout ça fait un savoureux mélange. C’est un pianiste assez minimaliste, donc les chansons sont très aérées. C’est formidable, avec Eddy au piano, c’est formidable !
(...)
Philippe Meyer, membre d’honneur de notre association, a commencé sa série de cinq émissions Paris la grande, du 15 au 21 octobre sur France Culture, par un tour d’horizon sur La Culture avec un grand C… Sujet de choix dans lequel notre journaliste-professeur-producteur-chanteur-comédien (et mammifère omnivore) a pu, on s’en doute, s’ébrouer à son aise. (...)
Pour le 8ème anniversaire de la mort de Barbara, RTL a rendu hommage à la Dame brune en lui consacrant un Stop ou encore le dimanche 6 novembre avec pour titres : Moi, j’m’en balance (66%), Ma plus belle histoire d’amour (73%), Drouot (88%) et Au bois de Saint-Amand.
(...)
BREF
par
Fabienne David, Bernard Merle, Françoise Nicaise & Edwige Suire
Dans le film Saint-Jacques ... La Mecque de Coline Serreau, Muriel Robin, prof de philo, dit « Peccable » et sur le même ton que dans Femme piano.
La Médiathèque Jacques Demy à Nantes rendait hommage à Anne Sylvestre par une exposition de photos, disques, articles de presse, extraits de textes et un parcours biographique du 27 octobre au 17 décembre 2005. Marie Chaix, sa soeur, a écrit un texte sur les relations de Anne et Barbara : "Une grande amitié et une extrême timidité". Barbara disait : "Ta soeur sait écrire, moi pas !" (On reconnaît bien là, l'auto dévalorisation de celle qui ne considérait pas comme un poète, mais seulement "une femme qui chante"), tandis que Anne, quand elle allait la voir sur scène, disait : "Ah, elle ose faire ça !".
Le 24 octobre était organisé à Paris, un concert de soutien à l’otage franco-colombienne Ingrid Betancourt avec la participation de nombreux artistes. Benabar y chanta Dis, quand reviendras-tu ?
C’est Moi, j’me balance qu’a choisi dans le répertoire de Barbara la compagnie Les Palétuviers pour illustrer dans son spectacle musical Que reste-t-il de leurs amours ? (...)
"J’ai une affection particulière pour cette grande dame qu’est notre Dame brune, Barbara" annonça avec émotion Anny Gould en préambule à la chanson qu’elle allait interpréter : Dis, quand reviendras-tu ? C’était le 5 décembre dernier, au Trianon, à Paris. (...)
Lorsque les agents de Sécurité publique et la CGT-ASP manifestent sous les fenêtres de la Préfecture de police, c’est L’aigle noir (version Michel Sardou) qui s’envole sur le parvis de Notre-Dame un beau jeudi d’octobre…
PRESSE
par Fabienne David,
Bernard Merle & Edwige Suire
Le comédien Pascal Greggory, répondant aux questions de Gilles Denis (Le Figaro magazine, 24/09), confie : "Je suis demeuré sensible aux voix. Pas aux jolies voix mais à celles qui transportent quelque chose, une oppression, une souffrance. Les voix noires, comme celles d’Aretha Franklin, de Ray Charles ou de James Brown, ou dans un autre registre celle de Barbara".
Jean-Pierre Marielle, à qui dans le même journal on parle de "plan de carrière" répond : "Comme Belmondo ou Rochefort, je n’en ai jamais eu. Jeune, je faisais du cabaret avec Guy Bedos, Jean Yanne ou Barbara. C’était la queue du grand Saint-Germain-des-prés. Le cinéma avait pour nous une dimension purement alimentaire : on s’y faisait un peu d’argent et on revenait s’amuser sur les planches."
Toujours dans ce numéro du Figaro magazine, un article sur Knokke-le-Zoute citant "le casino des Nellens, les découvreurs de Magritte" : "Adamo, après Frank Sinatra, Barbara ou Aznavour, y a beaucoup chanté Tombe la neige" peut-on y lire. De là à croire que Frank Sinatra, Barbara et Aznavour ont beaucoup chanté Tombe la neige…
Dans L'Express Magazine du 24/11/2005, à l'occasion de la sortie du nouvel album de Jean-Louis Aubert Idéal Standard présente son arbre généalogique : Grands-pères : Boris Vian et Chuck Berry, Grand-mère : Édith Piaf, Père adoptif : Gainsbourg, Mère adoptive : Barbara. Commentaires : « La dame en noir est déjà malade lorsqu'elle cosigne avec lui Vivant Poème et Le jour se lève encore, lui apprenant la rigueur de l'écriture ». Barbara me répétait : "Tu fais le plus beau métier du monde et en plus tu voudrais que ce soit facile !".
Dans Paris Match n°2951 du 08 au 14/12/05, Guillaume Depardieu parle de Barbara à deux reprises dans son interview.(...)
TÉLÉVISION
par Fabienne David,
Bernard Merle, Françoise Nicaise & Edwige Suire
Le 18 septembre, dans l’émission de Marc-Olivier Fogiel On ne peut pas plaire à tout le monde, Frédéric Mitterrand a tracé un portrait sensible de son ami Jean-Claude Brialy, évoquant ses nombreux et fidèles amis, dont "Barbara, qui t’appelait en pleine nuit pour chasser ses fantômes…". Dans la même émission, Serge Lama a rappelé le souvenir de sa compagne Liliane Benelli, pianiste de l’Écluse pour qui Barbara écrivit Une petite cantate.
Le 14 octobre, reprise de la série française PJ sur France 2 avec des épisodes inédits. Le célèbre commissariat Saint Martin, est en effervescence. Il s'y prépare une fête en l'honneur d'un collègue qui se marie. Le commissaire prend l'affaire en main et penché sur la liste des festivités prévues, demande au futur marié, le gros Bernard : "Vous, Barbara ou Claude François ?". Ai-je bien entendu ? Réponse : "Moi, Claude François". Ouf, soulagée ! D'autres péripéties s'enchaînent. Et soudain, dans une majestueuse descente d'escalier, vêtue de noir, une fliquette entonne la chanson Göttingen, ... Bien sûr nous nous avons la Seine... Je croyais que c'était le Canal Saint Martin ? Ainsi se termina l'épisode, juste avant le générique de Richard Galliano.
Le 12 novembre, dans l'émission Symphonic show sur France 2, présentée par Daniela Lumbroso, les artistes invités devaient choisir leur morceau préféré parmi les plus grandes chansons des années 70. Michel Sardou interpréta L'Aigle Noir, qu'il a d'ailleurs mis à son répertoire, où le "...Il m'était revenu..." devient "...Elle m'était revenue...", avec sur un écran en arrière-plan, Barbara interprétant elle-même la chanson. (...)
Le 11 décembre, Marc-Olivier Fogiel recevant Guillaume Depardieu rappela comment la chanson À force de fut écrite par lui pour une jeune fille qui venait de le quitter car il était alors sous l’emprise de la drogue et du mal de vivre : (...)
Le 11 décembre, les invités dans Vivement Dimanche, l'émission de Michel Drucker, étaient Chantal Goya et Jean-Jacques Debout. Ce dernier a parlé longuement de ses relations avec Barbara qui l'a emmené deux mois et demi en tournée. (...)
Le 25 novembre sur TF1, au cours de l’émission Les 20 ans des Restos du Cœur dans la séquence Les grands classiques de la chanson française furent diffusés des extraits de Ma plus belle histoire d’amour interprétée par Muriel Robin et de L’aigle noir en duo par Patricia Kass et Pascal Obispo.
[NDLR : le DVD 15 ans d’Enfoirés comprend Ma plus belle histoire d’amour.]
LIVRES
par Bernard Merle
Notre ami Jean-Dominique Brierre, dès l’origine membre d’honneur de notre association, et auteur de plusieurs ouvrages consacrés tant à Édith Piaf ou Johnny Hallyday qu’à Barbara, une femme qui chante, vient de publier chez le même éditeur, Hors Collection, Serge Reggiani, c’est moi, c’est l’Italien.
Qui dit Reggiani dit forcément Barbara, puisque c’est à Barbara, et il ne l’a jamais caché, que le comédien doit d’avoir entamé sa carrière de chanteur. Dans le chapitre intitulé Les loups (1966), Jean-Dominique Brierre (...)
Le nom de Barbara apparaît encore à plusieurs reprises dans le livre, jusqu’à la fin du chapitre intitulé Un débutant de 45 ans : entre décembre 1966 et janvier 1967, Reggiani triomphe à Bobino, en première partie du récital de Barbara. Mais : "Malheureusement, lui et Barbara ne se parlaient déjà plus." Et ce chapitre s’achève sur une anecdote au singulier goût d’amertume.
Jean-Dominique Brierre : Serge Reggiani, c’est moi, c’est l’Italien…
Éd. Hors Collection, 2005. 156 p. 16 €.
Baptiste Vignol, trentenaire amoureux de l’âge d’or de la chanson française (mais pas seulement), déjà auteur en 2001 aux éditions Christian Pirot d’un livre pamphlétaire au titre corrosif Cette chanson que la télé assassine, vient de publier aux édition Tournon (...)
Barbara est bien sûr concernée par ces « chansons qui troublent », notamment avec ses Amours incestueuses, L’absinthe ou encore les chansons coécrites avec Remo Forlani pour la pièce Madame.
Baptiste Vignol : Des chansons pour le dire : une anthologie de la chanson qui trouble et qui dérange. Éd. Tournon, 2005. 380 p., 20 € Index.
Les éditions Fayard viennent de publier L’envers à l’endroit, un livre "patchwork" composé de textes divers de la couturière Sonia Rykiel. On y trouve entre autres l’interview qu’elle avait réalisée de Barbara, publiée en 1986 (à l’époque partiellement seulement) dans le journal Femme. Le chapeau de l’article disait : "Barbara, Sonia, la même folie, la même force créatrice, la même passion qu’elles expriment chacune à leur manière. Femmes-muses, femmes-artistes, quoi de plus naturel qu’elles se soient donné rendez-vous dans Femme. La nouvelle aventure de Barbara, Lily Passion, le spectacle qu’elle vient de créer avec Depardieu, est en toile de fond de ces paroles de femmes." (...)
Sonia Rykiel : L’envers à l’endroit. Éd. Fayard, 2005. 152 p., 20 €.
Pierre Saka connaît la chanson, c’est peu de le dire : au point presque d’en abuser… Lui-même parolier dans les années soixante (pour Eddie Constantine, Colette Deréal, Dick Rivers, etc.), il a depuis commis, seul ou en collaboration, un assez grand nombre d’ouvrages consacrés à cet art-dit-mineur, (...)
Pierre et Jean-Pierre Saka : La petite histoire des grands succès de la chanson. Éd. L’Archipel, 2005. 159 p. 29 € 95.
Nous vous avions annoncé la parution prochaine aux éditions Aumage du livre de notre ami Jean Lapierre La Chanson de Paris. Publié avec le soutien de la Sacem, dédié à la mémoire du grand parolier Jean Dréjac et préfacé par Georges Moustaki, l’ouvrage est maintenant prêt à vous accompagner dans la capitale au cours de vos pérégrinations-chanson. (...)
Une bibliographie, plusieurs index dont un (quatre pages) répertoriant les salles susceptibles aujourd’hui d’accueillir des chanteurs. Et bien sûr, de-ci de-là, le nom et le souvenir de Barbara.
Jean Lapierre : La Chanson de Paris. Éd. Aumage, 2005. 217 p. 17 €.
Ce
24 novembre à Bagneux
par Fabienne
David
Comme ils le font chaque année depuis novembre 97, nos amis Susanne et Jacques Boutler ont déposé une composition fleurie sur la tombe de Barbara, au nom de la municipalité de Göttingen, témoignant ainsi la fidélité de la ville à la Dame brune.
Quant aux Amis de Barbara, en votre nom, un coussin de roses fut déposé pour commémorer ce huitième anniversaire.
|
|
Question de vocabulaire
Mais où ont-ils appris à conjuguer le verbe "automner" ?
NOUS ECRIRE
"Les
Amis de Barbara"
Maison des Associations
Boîte 28
15, passage Ramey
75018 Paris
lesamisdebarbara@free.fr
"LA LETTRE DES AMIS DE BARBARA un même et multiple pays".
Espace libre ouvert aux adhérents de l'association. Chaque article n'engage que la responsabilité de son auteur. Nos encouragements chaleureux pour vos envois de photos, dessins,... N'oubliez pas de nous préciser si vous acceptez de les voir paraître dans le bulletin et/ou sur internet - en totalité ou partiellement - signés ou parafés, et si vous souhaitez que l'on vous retourne l'ensemble des documents confiés.