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LA LETTRE DES AMIS DE EXTRAITS |
Eté 2002, n°10
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Plaque
commémorative dans le XXe arrondissement : une fête éclatante en l’honneur
de Barbara
Vitruve
: on recommencera !
Plus de deux cents personnes, dont beaucoup venues de province et même
de l’étranger, ont assisté samedi 22 juin en fin de matinée au dévoilement d’une
plaque commémorative, 50 rue Vitruve à Paris. La cérémonie a eu lieu en présence
de Monsieur Michel Charzat, député-maire du XXe arrondissement, de son adjointe
chargée de la culture, Madame Nathalie Kaufmann, et de divers élus de l’arrondissement,
et représentants des conseils de quartier.
Cette seconde plaque apposée
dans Paris à la mémoire de Barbara (la première
l’avait été par notre Association le 9 juin 2001, sur la façade de sa maison
natale, 6, rue Brochant dans le XVIIe arrondissement) concrétise un vœu émis
en octobre 2000 par Monsieur Jean-Christophe Sciberras, président du Conseil
de quartier Saint-Blaise.
C’est en lisant Il était
un piano noir et découvrant qu’elle avait vécu dans ce quartier où il réside
que cet admirateur de Barbara décida du projet, lequel fut aussitôt accepté
par la municipalité et relayé par notre Association.
Quatre discours ont été prononcés
en ce 22 juin : ceux de Messieurs Michel Charzat, Jean-Christophe Sciberras,
Bernard Merle, ainsi que celui de Monsieur Jurgen Danielowski, maire de Göttingen.
Comme
en juin de l’an dernier en effet, nous avons eu la joie de voir arriver ce témoignage
d’amitié d’une ville chère au cœur de tous ceux qui aiment Barbara, et comme
l’année passée, le message en a été lu par notre ambassadrice à Göttingen, Madame
Susanne Boutler. Rappelons à ce propos que Göttingen prépare pour le 22 novembre
prochain, à l’occasion du cinquième anniversaire de la disparition de Barbara,
un hommage particulièrement important au cours duquel une rue portant son nom
sera inaugurée, et une plaque dévoilée sur la façade du Jungestheater où Barbara
créa sa chanson.
COLÈRE
par Jean-Claude Clot
En cet après-midi du dimanche
5 mai où le ciel d’Ile-de-France semble faire la gueule, je pense à Elle et
je ne peux prétendre servir sa mémoire sans dénoncer ce qui se passe dans le
pays des Droits de l’homme.
Elle ne s’est jamais trompée,
elle a toujours su choisir et mener les combats essentiels : l’enfance, la condition
des femmes en prison, le droit au logement, la lutte contre le Sida. Si pendant
des années, elle fut discrète sur ses engagements politiques, le jour où elle
décida de nous le faire savoir, elle le fit avec une chanson à la portée historique
: Regarde.
Puis, en 1988, elle ouvrit
avec cette même chanson les meetings de François Mitterrand, et, en 1995, elle
fit partie du comité de soutien à Lionel Jospin.
Face au désarroi et au sentiment
d’incompréhension et d’abandon qui ont poussé des femmes et des hommes de France
à exprimer par leur vote du dimanche 21 avril 2002 un rejet des valeurs de la
démocratie, soyons plus que jamais à l’écoute et tendons-leur la main. La solution
à leurs difficultés quotidiennes n’est pas dans le repli sur soi, dans la haine
de la différence de l’autre, dans l’acharnement à voir la cause de l’insécurité
dans l’étranger.
Qu’importe la forme de consolation
que me témoignent "les enfants gâtés" qui ne sont pas allés voter
et dont certains n’étaient même pas inscrits sur les listes électorales. Quel
que soit le résultat de ce soir (qui, je l’espère, sera une victoire écrasante
de la République), le mal est fait, le combat ne fait que commencer. C’est chaque
jour autour de nous que nous devons renouer le dialogue, privilégier la rencontre,
oublier nos suffisances. Ouvrons nos cœurs, écoutons la souffrance de l’autre.Restons
vigilants et unis dans l’action !
Issy-les-Moulineaux, dimanche
5 mai 2002, 17 heures.
Ces propos n’engagent que
leur auteur.
Un radieux 22 juin
Cette date restera donc comme
celle d’une splendide journée d’été qu’un lâcher de ballons portant le nom de
Barbara a encore enrichi d’un goût d’enfance et de Perlimpinpin : véritable
"Petite cantate qui monte vers toi", entonnée par la foule, s’élevant
dans l’azur et le scintillement d’un ciel immaculé.
Autre temps fort de ce programme
festif, après le buffet campagnard dressé à deux pas de là sur la villageoise
place des Grès : à 14 heures, dans une salle des mariages de la mairie pleine
à craquer, treize artistes interprétant chacun une chanson de Barbara. Dans
l’ordre : Cathy Beaumont-Venisse (A peine), Valentin (L’absinthe),
Anne Pekoslawska (L’homme en habit rouge), Ray de Dise (Nantes),
Hervé Dupuis (Elle vendait des p’tits gâteaux), Sylvette Aymé (Je
ne sais pas dire), Adrienne (Ce matin-là), Alain Wodrascka (Vienne),
Marie-Thérèse Orain (Si la photo est bonne), Isabelle Vajra (Cet enfant-là),
Mathieu Rosaz (Perlimpinpin). Catherine Le Cossec dansa sur Marienbad,
et Madame Mitsuki Chiba, membre d’honneur de notre Association et directrice
du Salon de Musique Barbara à Tokyo, venue tout spécialement pour l’occasion,
interpréta pour nous en japonais Amours incestueuses, Le soleil noir et
Sid’Amour à mort.
Enorme succès pour chacun
de ces artistes qui tous eurent à cœur de donner le meilleur d’eux-mêmes et
de leur talent, dans un challenge pas forcément gagné d’avance. Qu’ils soient
ici, une fois encore remerciés pour leur participation généreuse et leur précieuse
contribution à une meilleure connaissance de l’œuvre de Barbara. Un final les
rassembla pour un émouvant Dis quand reviendras-tu? spontanément repris par
l’assistance. Ovations, bouquets de fleurs, embrassades et remerciements : l’émotion
était à son comble et la joie se lisait sur tous les visages lorsqu’il fallut
tout de même se séparer, après ces belles heures de fête données en l’honneur
de Barbara. Plusieurs organes de presse avaient annoncé la manifestation :
Télérama, Le Journal du Dimanche. D’autres en ont fait ou en feront ultérieurement
un compte-rendu : France-Soir, Platine, Paris Mairie, Libération, etc.
Dans notre numéro d’automne à paraître le 15 octobre seront publiés les textes
des discours prononcés rue Vitruve.
BRIGITTE
SABOURAUD : LORSQUE S’EST TUE LA SIRÈNE
par Bernard
Merle
Brigitte Sabouraud vient de nous quitter. Son nom est indissociable de celui de l’Écluse. Et de cette chanson mélancolique que chantait si bien Barbara : Les Sirènes :
...Je ne sais
pas, je ne sais pas pourquoi,
Quand j’entends
cet air-là,
Ça me fait de la
peine
Je ne sais pas
si c’est gris, si c’est bleu,
Mais j’ai les
larmes aux yeux
Et le cœur à la
traîne...
Au
15, quai des Grands-Augustins, à l’ombre de Notre-Dame et de la Sainte-Chapelle,
vous trouverez ce bistrot de mariniers ; à ses pieds coule la Seine. Ici, Brigitte
Sabouraud, Léo Noël, Marc Chevalier et André Schlesser ont toujours eu
à cœur de faire connaître à leur public les artistes véritables.
Ainsi le texte figurant sur
la pochette du disque, aujourd’hui très rare, Un soir à l’Écluse présente-t-il
le célèbre cabaret. De 1951 à 1955, Brigitte Sabouraud y régna avec ses camarades…
et son accordéon.
Silhouette de coin de rue,
jupe noire et foulard rouge, Brigitte Sabouraud épinglée par le phare du projecteur
propose hardiment ses fleurs : Lilas, muguet, chéri, c’est le printemps,
si tu voulais… De la houle de son accordéon surgissent maintenant
des paysages marins : Ça sent le goémon, les algues mirliflores…, écrit
Marc Chevalier dans son livre l’Écluse, mémoires d’un cabaret.
De tous
les noms prestigieux qui se sont succédé sur la scène minuscule de l’Écluse,
Brigitte Sabouraud retenait comme ses préférés ceux de Catherine Sauvage, Marie-Paule
Belle, Cora Vaucaire. Aussi le mime Marceau avec qui elle avait suivi les cours
d’art dramatique de Charles Dullin. Et bien sûr Barbara.
J’ai toujours beaucoup
aimé Barbara. C’est moi qui l’ai fait commencer à l’Écluse. Je chantais, j’écrivais
des chansons, mais je m’occupais aussi de l’organisation des programmes. J’étais
la présidente-directrice générale de l’Écluse, confiait-elle en mai 1998
au micro de Marie-Hélène Parinaud sur Radio Bleue.
(...)
Outre Les sirènes
(C’est une histoire pleine de bateaux / De filets, de vent, de nuages / C’est
une histoire pleine d’oiseaux/ Qui volaient entre les cordages…), Brigitte
Sabouraud a aussi écrit l’une des deux premières chansons enregistrées sur 78
tours en 1955 par Barbara : L’œillet rouge.
C’est au cimetière de Chaville
que Brigitte Sabouraud a été inhumée le 24 mai. Elle travaillait depuis plusieurs
années à l’écriture d’un livre de souvenirs. Dans notre numéro d’octobre, nous
en publierons le long extrait consacré à Barbara.
COUP D’OEIL SUR LE TRIMESTRE ÉCOULÉ
TÉLÉVISION
* Ma plus belle histoire d’amour a été interprétée à l’accordéon par un musicien de Pascal Sevran le 17 mars dans l’émission de Michel Drucker Vivement dimanche.
* Une petite cantate a été interprétée en duo par Serge Lama et Marie-Paule Belle le 23 mars dans l’Ami Lama, opus consacré à Serge Lama et présenté par Michel Drucker. En fond, la diffusion, sur écran, d’images de Barbara chantant elle-même, comme avec eux, mais sans le son, a suscité des réactions partagées : pour cet "hommage", évoquant l’Écluse et sa pianiste Liliane Benelli, Barbara se retrouvait au second plan et muette de surcroît. Mais le but était surtout de rappeler pour quelques minutes, par la voix, l’image, le souvenir, une époque et deux absentes.
* Le 6 avril, le journaliste
Didier Varrod, auteur de plusieurs livres sur la chanson coécrits avec Jean-Louis
Foulquier, Christian Page ou Sylvie Coulomb, consacrait son émission Les
idoles du samedi, sur Canal Jimmy, à Barbara. William Sheller,
que Barbara appelait Will ouvrait la soirée pour un entretien précédant une
rediffusion de deux Musicorama (1968 et 1969), puis Roland Romanelli prenait
sa succession, avant qu’on ne revoie le beau film de Philippe Kohly Barbara,
je chante ma vie. En prime, une interview enregistrée de Jean-Louis Aubert.
Extrêmement émouvant, le "Petit Prince qui chante" (label affectueusement
donné par Barbara) a parlé de "la lumière de l’ombre tutélaire" qui
l’accompagne toujours. C’est comme ça qu’elle m’a balayé, moi. Et même si
elle était noire, ça pourrait être un ange noir, l’aigle noir, mais c’est plutôt
comme une très très jeune fille, ce que j’ai vu…
Dans la semaine précédant
l’émission, Canal Jimmy avait proposé sur son site Internet une sélection
des meilleurs sites consacrés à Barbara : ceux de Geocities, François Faurant,
Duomarine, Gaymoods et "Les Amis de Barbara".
* Je ne sais pas dire
a été choisi par Nina Companeez dans son dernier téléfilm La chanson du maçon
(France 2, 17 juin) pour permettre à l’un des personnages, dialoguant sur Internet,
d’exprimer son sentiment amoureux. "Alors, toi aussi tu aimes Barbara ?…
" Et tout devient possible…
DISQUES
* Madame, reprise du 33 tours déjà commercialisé dans l’intégrale de 1992, a été édité en CD séparés par Mercury-Universal dans la collection Esprit des poètes.
* Vivant poème,
de Barbara et Jean-Louis Aubert, figure parmi Les Plus Belles Victoires de
la musique, double album édité par la maison de disques Universal, regroupant
trente-cinq des plus incontournables parmi les titres lauréats, et remontant
le temps de 2001 à 1986 (23,42 €).
RADIO
* Calogero a interprété Göttingen le 17 avril dans l’émission de Stéphane Bern Le Fou du Roi sur Farnce Inter.
* Marie-Paule Belle, le 10 mai, au micro de Bernard Stéphane sur France-Info, à propos de Barbara a déclaré : Ce que je sais, c’est qu’on avait beaucoup de points communs au niveau du ressenti de la musique. Elle avait une formation assez classique, et moi aussi ; au niveau de la relation que nous avons toutes les deux avec le piano, le considérant comme une personne : on lui parle, un jour, il ne veut pas nous parler, il nous boude. Et quand on rencontre un nouveau piano, dans une maison ou dans un théâtre, on est tout de suite attiré parce que le bois est une matière vivante, dont on veut savoir tout de suite comment il sonne, comment il répond, comment est son toucher, s’il est velouté, s’il est dur… On avait parlé de ça, et une semaine avant qu’elle parte, je n’avais pas de maison de disques. Elle me disait “Mais ce n’est pas possible ! toi, tu n’as pas de maison de disques !” Et elle m’a dit cette phrase qui me reste sans arrêt, tous les jours que je chante : “Ne t’inquiète pas, je vais m’occuper de toi”.
* Jacques de Bono, le 22 mai, a consacré son émission Si l’art des lettres m’était conté, sur Radio Gazelle (Marseille) à un Spécial Barbara.
* Un montage de trois courts
extraits de Lily Passion sert d’indicatif à l’émission d’actualité
théâtrale Eclats de dire (tous les lundis, de 11 à 12h, sur Aligre
FM 93.1), présentée par Viviane Matignon et Simone Alexandre.
Grondements d’orage, cœur
battant et bruits de pas s’enchaînent à la voix de Barbara résumant sa vie :
Accrochée à mes espaces / Sans rien voir du temps qui passe / J’ai brûlé
ma passion près des autres.
Avant de lancer son hymne
éclatant : O mes théâtres / O mes silences (…) Vous avez tous le ciel immense
/ D’un même et multiple pays.
* Le 10 juin, Alain
Wodrascka répondait au feu nourri des questions de ses interlocutrices
dans la partie littéraire de l’émission, à propos de son livre BARBARA,
n’avoir que sa vérité.
FÊTE DE LA MUSIQUE : CHAPEAU BAS, YVETTE YCHÉ
Tandis qu’au dehors résonnait
le vacarme assourdissant auquel se réduit hélas trop souvent la Fête de la musique,
plusieurs dizaines d’entre nous, ce 21 juin, avaient choisi de se retrouver
au calme du très accueillant Bistrot Blanc de Monique Duché, 52, rue
Blanche, dans le IXe arrondissement de Paris. Un repas convivial conclut la
première partie de cette rencontre, constituée par une évocation des différents
projets de notre association. Et c’est la chanteuse Yvette Yché qui en
termina la seconde, avec son spectacle Chapeau bas, consacré au
répertoire de Barbara.
Chansons adroitement choisies,
souvent parmi les moins connues de la Dame Brune, comme esquissant en creux
un portrait de son interprète, très sympathique et souriante artiste venue de
Carcassonne. Yvette Yché nous a ainsi donné à réentendre des chansons plus fantaisistes
qu’à l’accoutumée : Les amis de Monsieur, De Shanghaï à Bangkok, etc.
Avec un réel bonheur, car dans sa voix ensoleillée les plus savoureux classiques
tels que Ce matin-là retrouvent tout naturellement leur sel et leur fraîcheur
originels.
Accompagnée au piano par le
talentueux Gilles Baissette, également auteur des arrangements musicaux, Yvette,
comme tant d’autres entrée en chansons par l’exemple et les encouragements de
Barbara, nous offrit aussi en prime une œuvre très délicate de sa composition
: Combien de femmes, dédiée à Barbara.
Un conseil : si elle passe
dans votre région, ne manquez surtout pas d’aller applaudir Yvette Yché. En
plus de l’art du chanter bien, elle a celui du chanter vrai.
SÉBASTIEN, LA PASSION BARBARA - QUITTE OU DOUBLE ? DOUBLE !
Le 10 avril, sur RTL, dans
l’émission de Jean-Pierre Foucault Quitte ou double, l’un de nos adhérents,
Sébastien, a brillamment remporté la coquette somme de 19 200 € en répondant
sans faute à huit questions sur son thème de prédilection : Barbara.
(...)
Au passage, Sébastien a très
généreusement tenu à "rendre hommage à l’association Les Amis
de Barbara qui fait vraiment un travail exceptionnel pour promouvoir sa
mémoire".
(...)
À
TOUTES VOIX
par Dany Morisse
Le 9 mai dernier, le temps
d’une soirée, l’église de Touques (Normandie) a vibré au tempo du groupe Mister
Blaiz, dans le cadre du festival A toutes voix. Gospels traditionnels
ou bien créations du chef de chœur, "ces chants - religieux à l’origine,
des Noirs d’Amérique du Nord - surgissent comme un espoir alors que tout semble
fini", rappelle Mister Blaiz. Lequel se souvient, pour nous, de
sa première rencontre avec Barbara.
C’était en 1996, au studio
Méga à Suresnes, à l’occasion de l’enregistrement de Lucy et du
Jour se lève encore dont il a dirigé les chœurs pour l’album
Barbara. De cette rencontre, il garde le souvenir d’une femme particulièrement
respectueuse de chacun. Et regrette de n’avoir pas pu prolonger ce moment sur
une scène. La chaleur et l’énergie si communicatives de son groupe auraient
pu, sans nul doute, s’y conjuguer avec bonheur à celles de Barbara, l’instant
de quelques chansons…
Ecouter Mister Blaiz, c’est
s’imprégner de cette foi en la vie, de ce message d’espoir que Barbara nous
a laissé dans son dernier album :
Même si tout semble fini
N’oublions jamais
Qu’au bout de la nuit (…)
Le jour se lève encore.
JOSIANE PINSON, LA COMÉDIENNE QUI PSYCAUSE(S) "MAIS AVANCE QUAND MÊME".
Dans notre lettre
d’hiver (n°8), nous vous avions signalé qu’une comédienne, Josiane Pinson,
avait ponctué son spectacle en solo, présenté au Théâtre du Renard à
Paris, par la formule lapidaire de Lily Passion : "J’ai peur, mais
j’avance quand même."
Nous lui avons demandé le
pourquoi de son choix, et bien sûr si elle aimait Barbara.
Oui, j’aime Barbara !
Je connais tout Barbara (à peu près) par cœur. Y compris Lily Passion, moins
connue du grand public. Depuis longtemps je me demandais comment intégrer
le thème principal, “J’ai peur, mais j’avance”, dans l’un de mes spectacles.
Je n’ai jamais pu l’écouter sans avoir le poil qui se hérisse de la tête aux
pieds. C’est pour moi le symbole même du parcours d’une vie : avoir peur, mais
ne pas renoncer, mais hésiter, mais se battre pour ne pas rester immobile sur
le fil, entre frustrations et épanouissement (potentiel ?), avancer coûte que
coûte. Ce thème m’a toujours “parlé” très fort. C’est donc tout naturellement
qu’il s’est intégré dans Psycause(s). Les analystes représentent le savoir et
l’équilibre. Nous avons tendance à vouloir croire que rien ne peut les faire
déraper, puisqu’ils sont là pour nous aider, eux qui ont cette vérité que l’on
cherche désespérément. Il m’a donc paru amusant de raconter une femme, psy,
mais aussi mère, mais aussi fille, mais aussi femme, mais aussi seule, qui comme
tout un chacun malgré sa profession a peur, et se bat pour avancer quand même.
Je ne sais pas comment
les spectateurs perçoivent mon spectacle. Pour moi, c’est un hymne à la vie.
Tout comme le texte de Barbara qui le ponctue, le rythme, le raconte, l’accompagne
et le sert de bout en bout.
Le texte de la pièce vient
de paraître aux Editions de l’Amandier (56, bd Davout, Paris XXe).
À L’AFFICHE À PARIS EN FIN D’ANNÉE : MA PLUS BELLE HISTOIRE D’AMOUR... BARBARA
Chansons d’amour et instants de vie : la voix d’Ann’So, le piano de Romanelli et le Bulgarian Symphonic Orchestra. Elle chante, il l’accompagne, il raconte, elle joue. Dialogue entre le musicien et l’interprète : Romanelli, le compagnon de route de Barbara, se souvient et entraîne Ann’So dans une évocation à deux voix. Récit tendre, souvent drôle, toujours authentique. Ann’So porte avec intensité les chansons de Barbara. Lumière : Jacques Rouveyrollis, décors : Marie Caroline de Baecque, mise en scène : Bruno Agati.
À partir du 13 novembre
2002 à l’Européen 5, rue Biot PARIS XVIIe
Réservations ouvertes dès
maintenant au : 01 43 87 97 13.
Dans notre prochain numéro,
et avec son aimable autorisation : l’article de Didier Varrod extrait du dossier
de presse annonçant ce spectacle.
MÉDAILLE BARBARA
AVERS ET REVERS
Située à quelques mètres
de la rue Guénégaud, près de l’ancien cabaret Chez Moineau où débuta Barbara
en 1956, la Monnaie de Paris vient enfin de procéder à la commercialisation
de la médaille, après deux ans d’attente. Épilogue.
Les artistes sont-ils satisfaits
des œuvres d’art qui les représentent ? Aznavour a-t-il félicité Bernard Buffet
pour l’esquisse aux traits hachés annonçant sur les affiches, en 1997, son retour
au Palais des congrès ? Balzac se serait-il reconnu statufié par Rodin ? Brigitte
Bardot s’apprécia-t-elle sous le pinceau de Van Dongen ? Suzy Solidor sous celui
de Picabia ? Et Brassens s’est-il aimé médaillé par Barbara… Rodi, lui aussi
pour la Monnaie de Paris ?
(...)
Et nous, public ? Les aimons-nous,
ces représentations de "nos" artistes par d’autres artistes que leur
étoile fascine ? Souvent, avouons-le, pas beaucoup. La vérité que nous cherchons,
nous ne l’y trouvons pas. Et si l’apparence demeure, la flamme semble éteinte.
Ainsi en va-t-il, hélas, pour Barbara que ses admirateurs n’ont guère retrouvée
à l’avers de sa médaille enfin disponible. Que s’est-il passé ?
Jan Tésar, sculpteur reconnu
à l’indéniable talent, n’a pas été soutenu comme il l’aurait mérité.
La Monnaie fermant ses ateliers,
délaissant le département des médailles, sensible aux seuls impératifs dictés
par l’arrivée de l’euro, lui a mené la vie dure. Autant de vents contraires
qui ont malmené l’artiste durant la gestation de son œuvre fragile.
Les énergies se sont enfuies,
la confiance avec elles. Depuis tant d’années (quatre) que le projet avait été
lancé, Barbara elle-même a dû perdre patience.
Pourtant, sous ce masque
énigmatique, c’est elle que nous interrogeons… Elle dans ce bas-relief aux traits
changeants à la lumière. On la devine, on la perd. Elle surgit, disparaît. On
croit l’entendre : "Si vous voulez m’avoir, il faut m’avoir vivante !"
Reste que, selon Jean-Pierre
Vernant, professeur au Collège de France "Toute médaille est un symbole",
d’abord un symbole, et tout projet créatif un pari dont personne ne peut prévoir
l’issue. Que ceux qui ne partagent pas la vision très personnelle de Jan Tésar
lui reconnaissent au moins le mérite d’avoir tenté ce pari-là, dans le respect
et l’admiration sans réserves qu’il porte à Barbara.
Gérard Daguerre : Conversation auprès du piano noir.
par Jean-Claude Clot
Tant pis pour Claude François,
je l’ai eu Le lundi au soleil avec ciel bleu, bleu ; Paris se laissait charmer
par les prémices du printemps, et, aux terrasses des cafés les amoureux s’étaient
donné rendez-vous.
En cette douce fin d’après-midi,
c’est à un tout autre rendez-vous que j’étais convié à l’Opéra-Comique : Gérard
Daguerre acceptait d’accorder à notre association un entretien exclusif. Guidé
par Frédéric Longbois, membre fondateur des Amis de Barbara, chantant dans La
Vie parisienne, il m’a semblé arriver dans une ruche bourdonnante qui se préparait
à la représentation du soir. Une bonbonnière rouge et or où Barbara aurait tellement
aimé chanter. Après avoir traversé les coulisses et le magique plateau au rideau
de velours rouge fermé, nous avons gravi des marches et des marches. Dans le
bureau du directeur musical de l’Opéra-Comique, la première chose qui m’est
apparue est un piano à queue noir qui marque l’espace de sa forte présence.
Chaleureux et attentionné, Gérard Daguerre nous a invités à nous mettre à l’aise
avant de commencer cette conversation.
C’est pour vous qu’il a
voulu se confier, c’est à vous qu’il a choisi de s’adresser, de sortir du silence
dans lequel il s’était réfugié depuis que Barbara s’en est allée"là-bas".
Il vous ouvre son cœur
et a décidé de vous faire partager les plus beaux, les plus intenses souvenirs,
des moments qui ont embelli les dix-sept années de sa vie en totale osmose artistique
avec Barbara. Parce qu’il sait que vous, sa plus histoire d’amour, étiez sa
seule raison de vivre, il a voulu vous offrir et vous faire revivre cette aventure
passionnante.
Pour tout cela, permettez-moi,
avant de vous laisser avec son regard clair et pénétrant et son sourire avenant,
de lui témoigner nos plus sincères remerciements.
Jean-Claude Clot :
Que dirigez-vous actuellement ?
Gérard Daguerre :
Actuellement, je suis en train de diriger La Vie parisienne et je prépare
avec Jérôme [Savary] une reprise de Carmen 2 le retour qu’on a fait en
Italie à Turin. Je prépare aussi Irma la douce qui va se jouer en Italie,
il y a des Italiens qui seraient intéressés pour la produire pendant quelques
mois à la rentrée en octobre ou novembre, ça va aller très vite il faut tout
monter, il faut trouver les musiciens, il faut s’occuper des répétitions.
• Une actualité chargée
?
• Oui, oui
• Comment s’est passée
votre première rencontre avec Barbara ?
• La première rencontre avec
Barbara, ça c’est… (généreux éclat de rire). Vous voulez dire la première
fois que je l’ai vue ?
• Oui dans un cadre professionnel
?
• La première fois, c’était
avec Roland Romanelli, je devais avoir 20 ans, donc ça remonte à quelques années,
c’était près de Bobino, rue de la Gaîté, je connaissais Roland de vue, mais
je ne connaissais pas Barbara. Je l’ai ensuite souvent vue lors des spectacles
de Sylvie Vartan, je me souviens d’avoir bu un verre avec elle à Reims. J’ai
accompagné Sylvie Vartan très longtemps et un jour Barbara m’a appelé par l’intermédiaire
de Charley Marouani, c’est comme ça que je l’ai rencontrée avenue Hoche. Charley
m’a dit de venir dans son bureau, que quelqu’un voulait me voir, je ne savais
pas qui c’était, quand je suis arrivé c’était Barbara qui m’a proposé de faire
Pantin avec elle. C’est ma première rencontre professionnelle
avec elle en 1981.
• Et vous vous souvenez
du premier concert ?
•Je me souviens surtout de
la première répétition parce que je rentrais dans un univers inconnu, je ne
savais pas si j’allais rester ou partir, car ça n’avait aucune commune mesure
avec ce que j’avais pu faire dans la musique jusque-là.
Quand nous sommes arrivés
chez elle pour les premières répétitions, nous n’avons pratiquement pas joué,
nous avons beaucoup parlé ; elle m’a laissé tout seul dans cette grande maison
pour voir comment j’évoluais, c’était très particulier, je suis resté quatre
jours avec elle.
Elle était insomniaque. Il
nous arrivait de faire de la musique jusqu’à quatre, cinq heures du matin, sans
partition souvent ; elle me disait"faites ce que vous voulez, jouez"
; elle jouait du piano. C’était hallucinant, c’était un souvenir incroyable,
cette femme qui jouait pour moi tout seul. Tout cela est très difficile à expliquer,
je ne savais pas encore si nous pourrions travailler ensemble. Elle savait comment
je jouais du piano, ce n’était ni un problème de note ni de musique, c’était
uniquement un problème de vivre ensemble et cela pour elle était primordial.
• Vous êtes en train de
dire que quand on travaillait avec Barbara, on ne travaillait pas avec Barbara,
on vivait avec Barbara ?
• On ne travaille pas, ce
n’est jamais un travail, c’est un plaisir ; si ce n’est pas un plaisir, on s’en
va. Si on prend ça comme du travail ; c’est un travail c’est quelque chose
d’inouï, car personne
ne travaille comme elle. Elle demandait beaucoup aux musiciens, je me souviens
qu’avec Roland Romanelli il était fréquent que l’on travaille jusqu’à cinq heures
du matin, c’était épuisant. D’autres s’y sont essayés avant moi et n’ont pas
résisté.
• Le lundi 25 mars dans
cet Opéra-Comique, vous nous avez convié à un délicat hommage musical dédié
à Barbara avec Roland Romanelli et Mahut, comment vous est venue l’idée de cette
soirée ?
• La veille de mon départ
au Canada pour une tournée avec Serge Lama, je l’avais appelée. C’est son producteur
de disques qui m’a prévenu à Montréal de son décès, je n’étais donc pas là pour
ses obsèques et heureusement, je dis heureusement parce que je ne voulais pas
y être et cherchais ce que je pourrais faire pour lui rendre hommage, j’avais
envie de faire quelque chose qui puisse la satisfaire. Quand on a travaillé
pendant des années avec Barbara, on ne peut plus faire n’importe quoi, en tout
cas moi il me reste des marques et je sais très bien tout ce qu’elle m’a appris
et ça je ne peux pas l’oublier, donc j’ai des règles dans ma vie de musicien.
Comme je vous le disais, l’envie
de rendre hommage à Barbara ne m’a jamais quitté depuis son décès. Cela ne s’était
pas présenté parce qu’il fallait un lieu et ça c’était le plus difficile, je
tiens à remercier Jérôme Savary qui a prêté l’Opéra-Comique sans poser de questions.
Cela aurait pu être un "bide"... je savais très bien que ça allait
marcher, j’en étais sûr et quand on me demande si j’ai été surpris, je réponds
non. Je savais que vous seriez là, tous les gens qui aimaient Barbara seraient
là, et ça ne pouvait être que comme ça.
Je voulais que personne
ne chante sur scène parce que pour moi Barbara était présente ce soir-là, je
peux vous l’affirmer c’était quelque chose de très fort, d’ailleurs le lendemain
je n’étais pas bien, j’ai eu du mal sur La Vie parisienne à me remettre
sur les rails.
(...)
Suite passionnante de l'interview
dans le bulletin...
COUP
DE PROJECTEUR :
OÙ TROUVER DE LA DOCUMENTATION CONCERNANT BARBARA ?
(rubrique à compléter avec
votre aide)
En province :
Le Centre de documentation
musicale (CDM)
Librairie musicale par correspondance.
Diffusion, édition et documentation musicales : CD, livres, revues.
Dossier Barbara : photocopies
d’articles de presse noir et blanc, tous référencés : généralités (extraits
de dictionnaires, encyclopédies), interviews, comptes-rendus de spectacles,
etc. 1969-1990.
Format A4. 150 p., 38 €.
Parmi les livres proposés : Barbara, par Jacques Tournier (Ed. Seghers) (entre 15 et 25 €). Possibilité de recherches sur des livres épuisés. CDM - Marit - 86130 Dissay - Tél. 05 49 62 56 41 - Fax : 05 49 52 67 39
PETITES ANNONCES
• Notre association recherche
des personnes souhaitant constituer une chorale permanente interprétant le répertoire
de Barbara, à laquelle nous puissions faire appel lors de manifestations liées
à Barbara.
• Adhérente recherche, en vidéo ou sur DVD toutes émissions TV consacrées à Barbara : Discorama, Top à Barbara (1974), concert de Paris Première, TV de novembre 1997, TV présentée par Jacques Attali, TV d’Arte 2001 et interviews radiophoniques. À un prix amical.
• Bernard Marchois, président de l’association "Les Amis d’Edith Piaf", également grand admirateur de Barbara, recherche des enregistrements live de Bobino 1967, Variétés 1974, Olympia 1978 et Pantin 1981, en dehors de ce qui a été publié dans l’intégrale.
Ils/elles ont chanté
BARBARA
À Paris :
• La chorale de l’école
publique élémentaire 18, rue du Clos, composée de deux classes, a interprété
Göttingen le 11 mai au conservatoire du XIe arrondissement.
• Marie-Paule Belle, moins d’un an après sa prestation très remarquée des 20 et 21 avril 2001 a retrouvé le chemin du Casino de Paris, ce 13 mai, pour une nouvelle soirée Barbara.
• Adrienne le 22 mai au FIAP Jean-Monnet a conclu son tour de chant par Dis, quand reviendras-tu ?, après avoir glissé parmi ses propres compositions cette fort belle Chanson pour Barbara co-écrite avec Roger Pouly.
• Gaëlle Alibert, le 18 juin, Conservatoire du IXe arrdt, au cours du spectacle–audition des élèves de la classe de comédie musicale conduite par Marc Chevalier. Toute vêtue de velours noir, elle avait choisi La solitude.
• Mathieu Rosaz, le 27 juin à La Maroquinerie.
• Cathy Beaumont-Venisse, le 3 juillet au Pari’s Aller retour.
À l’étranger :
• Hiroko Tomobe, Keito
Nishihara, Emi Nakayama, Yumi Mizuori, Hiroko Toyoshima : cinq chanteuses
du Salon de Musique Barbara de Mitsuki Chiba, le 1er juillet,
à l’Uchisaiwaichô Hall de Tokyo.
NOS AMIS DE PROVINCE NOUS
SIGNALENT
À Saint-Martin-du-Fouilloux
(13 km à l’ouest d’Angers, sur la route de Nantes), un hommage sera rendu à
Barbara dans la salle des fêtes qui porte son nom les 12 et 13 octobre.
Cette manifestation, organisée par la commune de Saint-Martin avec le concours
des Amis de province de Barbara (notamment ceux de Nantes, animés par M. et
Mme Guiard) consistera en une exposition, samedi 12 de 14 à 19 h, et dimanche
13 octobre, de 10 à 18 h, et un récital Barbara donné par Marie-Gabrielle
Poidevineau le samedi 12 à 20 h 30.
Entrée libre pour l’exposition
; 8 € la place pour le concert.
Contacts et réservations
: 02 41 39 52 31.
TRACES
par Bernard Merle
L’on ne saura probablement
jamais si c’est bien à Barbara qu’Yves Navarre songeait lorsque, dans son roman
Kurwenal (R. Laffont 1977), il affubla son héros de l’étrange
habitude d’inscrire un peu partout, sur des cahiers ou sur des feuilles blanches,
cette phrase, reconnaissable entre toutes : "Son cri déchira le silence"…
Par deux fois, pp.12 et 14, la formule revient.
Et sans doute Au cœur
de la nuit, titre du documentaire consacré par Arte le 10 mai
à deux stars de la vie culturelle allemande, ne fait-il aucunement référence
à la chanson de Barbara …
Mais la petite phrase de
Michel Piccoli évoquant dans Epok (n° 22 janvier 2002) les articles
écrits à propos de Romy Schneider : "Ces mots ne l’aidaient pas, même si
la photo était bonne...", ainsi que l’article du Point (n° 1551
juin 2002) traitant des photos de classe : "Si la photo est bonne…"
sont eux, à coup sûr, des clins d’œil à la chanson de Barbara.
Barbara, référence pour les journalistes : Télérama, à propos de Vincent Delerm, s’exalte : "En l’entendant, les images se bousculent : un couplet de Barbara, un cliché de Doisneau…"
Côté petit écran, s’il peut paraître inepte de signaler que tel candidat de Questions pour un champion a chanté Dis, quand reviendras-tu ? et tel autre l’Aigle noir, dans Qui est qui ? sur France 2, après avoir évoqué sa passion pour Barbara, on retiendra pourtant que ces remarques et d’autres du même type constituent autant d’indices d’un chemin parcouru depuis le temps où Barbara, jugée par trop intellectuelle, était presque interdite de télévision.
Les artistes et les écrivains continuent de la citer : Jean-Marc Galey, dans son roman (à clés) récemment paru, Comédie Française, mentionne deux vers de l’Aigle noir ; Marcel Azzola (France Musiques) 9 mars 2002 rappelle : "J’ai beaucoup tourné avec tous ces chanteurs qui m’ont fait faire le tour du monde plusieurs fois : Montand, Gréco, Barbara …" Corinne Marienneau (ancienne du groupe Téléphone) confie que, vers l’âge de treize ans : "La singularité de Barbara m’a complètement envahie. Celle que je n’avais pas dans mon éducation scolaire ou familiale."
(Chorus n° 40, été
2002). Le cinéaste Régis Wargnier, à propos de Sharon Stone et du Festival
de Cannes, intitule Dis, quand reviendras-tu ?... un paragraphe
de l’article qu’il écrit pour Le Figaro Magazine (1er juin 2002). En
pleine promotion de son dernier CD Festin, Juliette, cette
"fille spirituelle de Barbara" (Télépoche n° 885 mars 2002)
explique sur France 2 : "Oui, il y a une référence à Barbara dans ma chanson
l’Eternel féminin, quand je dis : "Mes diables et mes hommes
tout simplement me nomment : Patronne", car j’avais adoré cette chanson
Mes hommes où elle dit que ses hommes l’appellent Patronne."
Quant à Alain Souchon, on apprend dans Elle (n° 2939 avril
2002) que Philippe, son chauffeur actuel, est l’ex-chauffeur de Barbara…
Nous avons tous été heureux
d’apercevoir quelques images de La Dame brune, extraites du film de Philippe
Kohly Barbara, je chante ma vie, lors de la soirée anniversaire des dix ans
d’Arte (30 mai). D’entendre, dans Bleu, blanc, rose (France 3,
22 juin) quelques mesures de la version orchestrale d’Une Petite Cantate
qui servit longtemps d’indicatif pour l’émission de Ménie Grégoire sur RTL à
partir de 1967.
Egalement de (re)découvrir
dans l’Express (28 juin 2001) qu’au questionnaire de Proust, à la question :
"Les noms que vous préférez ?", Monsieur le Maire de Paris, Bertrand
Delanoë, répond, dans l’ordre : "Barbara, Paris, Bizerte, Rodez, Biarritz."
J’ai été personnellement
ému, visionnant la cassette du long et oppressant documentaire De jour
comme de nuit, que Renaud Victor réalisa en 1991 au centre pénitentiaire
des Baumettes, d’entendre peu avant la fin, brisant le lancinant "temps
immobile" des prisonniers, la voix de Barbara dans l’Aigle noir.
Plusieurs secondes durant, gros plan sur le visage d’un détenu qui écoute, recueilli,
et murmure comme pour lui même : "C’était une grande dame ; elle avait
du cœur, cette femme…"
NOUS ECRIRE
"Les Amis de Barbara"
Maison des Associations
Boîte 28
15, passage Ramey
75018
Paris
lesamisdebarbara@free.fr
"LA LETTRE DES AMIS DE BARBARA un même et multiple pays".
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