Document sans-titre

LA LETTRE DES AMIS DE

EXTRAITS

Eté 2007, n°30

Le 26 avril 2006, en début d'après-midi, nous étions nombreux à nous être donné rendez-vous au Théâtre des Bouffes parisiens où la chanteuse Annick Cisaruk, accompagnée par David Venitucci, présentait son spectacle Parce que, chansons de Barbara. Seul au balcon, un spectateur attentif : le directeur, Jean-Claude Brialy, élégant et discret, comme à son habitude.

Très bientôt la sortie du nouveau livre d'Alain WODRASCKA, notre membre d'honneur, aux Éditions Didier Carpentier

Onze chansons sélectionnées : Dis, quand reviendras-tu ?, Nantes, Mon enfance, À mourir pour mourir, Göttingen, Rémusat, L'aigle noir, Fragson, Marienbad, Ma plus belle histoire d'amour, Au bois de Saint-Amand. Onze scénaristes et dessinateurs : Céka, Kevin Henry, Eden Pacino, Estelle Meyrand, Julien Tixier, Marie Terray, Olivier Desvaux, Élodie Marze, Kyung-Eun Park, Sophie Chaumard et Nathalie Bodin. Le livre que l'on n'attendait plus paraît enfin ! Sur un scénario à épisodes...

Il dit lui-même qu'il habite un "grenier", rue Saint-Louis-en-L'Île, à Paris. Mais c'est dans ceux de Karine Le Bail et Philippe Tétart qu'il était, du 13 mai au 3 juin sur France Musique, l'invité. Quatre "Greniers de la mémoire" (il y en eut cinq en janvier et février dernier pour Barbara, un record !), qui, remontant le temps, ne pouvaient que faire se croiser les chemins du métèque et ceux de notre nomade favorite...

La guerre éclate. La famille Serf fuit la persécution nazie et après une longue errance de ville en ville trouve refuge à Saint-Marcellin de juillet 1943 à octobre 1945. Cette terre de l'Isère, haut lieu de la résistance, accueillit de nombreux réfugiés dont la jeune Françoise Quoirez, future Françoise Sagan. Monique semble se plaire ici "Nous habitons pour l'heure Saint-Marcellin. C'est joli Saint-Marcellin, avec cette longue grande rue, lieu de rassemblement et de déambulation de toute la jeunesse, une longue artère montée et descendue avant et après les heures de cours".



© photos Fabienne David

Co-fondateur de L'Écluse où chanta Barbara de 1958 à 1964, lieu mythique dont il continue de porter haut le souvenir et dont il consigna les grandes heures dans son livre L'Écluse, mémoires d'un cabaret , notre ami Marc Chevalier fut aussi chanteur (avec "Dadé", André Schlesser) du duo Marc et André. Tour à tour enseignant et formateur, président de l'Union internationale de la Marionnette, président du Centre de la Chanson (de 1989 à 1999), organisateur d'expositions consacrées à l'architecture ou à l'artisanat, Marc Chevalier a aussi, entre autres initiatives, mis en place en 2001 au sein du Conservatoire du IXe arrondissement (présidé par Stéphane Bern) un cours de formation à la comédie musicale. Depuis sept ans qu'il a accepté d'être (le premier) membre d'honneur de notre association, nous l'avons certes " portraituré " (cf Lettre 2), nous nous sommes faits l'écho, à plusieurs reprises, d'entretiens qu'il accorda aux grands médias (cf Lettres 25 et 28), mais jamais encore nous ne l'avions nous-mêmes interrogé. Lacune aujourd'hui comblée. Où l'on perçoit un peu mieux d'où lui viennent cet instinct de la chose artistique, ce talent de découvreur, cette ténacité jamais prise en défaut, qui sont quelques-uns des traits les plus marquants de l'obstiné Marc Chevalier. Qualités inhérentes aux seuls vrais " grands ", tels ceux dont, très tôt, les circonstances lui firent croiser la route. Récit...

Voici "presque vingt ans", j'ai été très heureux d'être le premier à présenter par un modeste article un tout jeune auteur compositeur interprète que je venais de découvrir dans les caves du réputé cabaret Chez Georges : Bruno Joubrel. Il y avait dans ses chansons comme dans sa manière de les chanter quelque chose de franc, de décidé, une manière très personnelle d'aller droit au but qui à l'évidence portait un nom : "talent".

Quand j'étais gosse, on écoutait beaucoup de musique classique à la maison, mais aussi quelques disques de variétés, comme on disait alors, qui me font encore aujourd'hui vibrer plus que tous les autres, et qui sont certainement à l'origine de ma passion pour la chanson ; l'enregistrement de Brel à l'Olympia en 1961, ceux de Bécaud aussi, les disques que Jean Ferrat a sortis en 1965 et 1966, et puis l'album de Barbara qui commençait par ces quelques mots : "Bien sûr ce n'est pas la Seine…" Göttingen…

Tohu-bohu, tintouin, cacophonie, boucan... C'est dans ces superlatifs du mot bruit qu'il faut puiser pour donner une idée de ce qu'a pu être cette vingt-cinquième édition de la Fête de la Musique - en tout cas dans le quartier de la Bastille où notre association avait décidé, comme l'an passé, de chanter Barbara. Sur la place et dans les rues avoisinantes, une foule innombrable ; dans le métro, une marée humaine. Ne manquaient plus que les pétards, et c'était le 14 juillet. Les dieux de la musique seraient-ils tombés sur la tête ? À quand une loi interdisant les décibels électrifiés ? Heureusement...

Le 17 mai, la chanteuse Enikö Szilagyi était l'invitée de l'Atelier du peintre Marcel Hastir, à Bruxelles, pour un récital Barbara. Marie Aviles était dans la salle...

Lumière naturelle. Il fait encore clair à cette heure dans la belle salle de l'Atelier. Enikö traverse la petite allée centrale, se frayant un chemin au milieu des spectateurs, se plante à côté du piano et récite - en néerlandais - qu'elle pratique parfaitement, puisqu'elle habite souvent à Ostende - Mijn vlakke land - Le plat pays, de Jacques Brel.

Espace libre ouvert aux adhérents de l'association. Chaque article n'engage que la responsabilité de son auteur. Nos encouragements chaleureux pour vos envois de photos, dessins,... N'oubliez pas de nous préciser si vous acceptez de les voir paraître dans le bulletin et/ou sur internet - en totalité ou partiellement - signés ou parafés, et si vous souhaitez que l'on vous retourne l'ensemble des documents confiés.